ACP N°127
Paris, le 9 mars 2009
Arpenter le Champ Pénal
Approche indisciplinaire
7ème année
Directeur de la publication : Pierre V. Tournier
Paris. Mardi 17 mars 2009. 17h - 19h. 16ème séance du séminaire « Enfermements, justice et libertés dans les sociétés contemporaines » de l’Université Paris 1, animé par Pierre V. Tournier avec Eric Marlière, docteur en sociologie, chargé de mission / formation à « Mission Possible », chercheur associé au CESDIP, « La France nous a lâchés ! Le sentiment d’injustice chez les jeunes des cités ». Discutant : Frédéric Ocqueteau, directeur de recherches au CNRS, Université Paris 2 Panthéon Assas (CERSA), membre du Conseil d’orientation de l’Observatoire national de la délinquance (OND). Voir infra.
Entrée libre (sans inscription) : 9 rue Malher, Paris 4ème (6ème étage), métro Saint-Paul.
Les comptes du Lundi. Une bonne question. On attend la réponse…
Question n° 07809 adressée à Mme la Garde des Sceaux, ministre de la Justice par Mme Nicole Borvo Cohen-Seat, sénatrice de Paris, présidente du Groupe CRC-SPG, membre de la commission des lois (12/03/2009).
Texte de la question : « Mme Nicole Borvo Cohen-Seat attire l’attention de Mme la garde des sceaux, ministre de la justice, sur la population carcérale en France. Alors que s’ouvre le débat parlementaire sur le projet de loi pénitentiaire destiné notamment à conformer la France aux règles européennes, il serait utile que l’administration pénitentiaire publie l’ensemble des chiffres en sa possession. La direction de l’administration pénitentiaire (DAP) a créé une statistique concernant, au 1er jour du mois, le nombre de personnes détenues qui dorment sur un matelas installé à même le sol et ce, établissement par établissement. C’est un indicateur intéressant pour appréhender la réalité de la surpopulation dans les prisons françaises et par conséquent, pour agir contre une situation indigne. Elle lui demande d’intervenir pour que ces chiffres soient rendus publics, de même que l’agenda et les moyens par lesquels la DAP entend résoudre le problème. »
*** LE KIOSQUE ***
- 2 - Pour mémoire
- Pierre V. Tournier, 5 janvier 2009. Mensonges d’un matin d’hiver. Recherche sur les déviances ou déviances dans la recherche ?, 140 pages [à paraître].
* Bulletins & Revues
Le Journal des DES. Lettre mensuelle d’actualité des Directeurs Sécurité d’Entreprise.
- L’entretien du mois, Claude TARLET, Président de l’Union des entreprises de sécurité privée (USP).
- Analyse. Sécurité : Que se passe-t-il Outre Rhin ?, Oliver Hassid.
- Technologie. Lancement du projet « Développement Technologique Commun
- Statistique. Rapport annuel sur les vols du Fret pour l’année 2008.
- Idée à Prendre. Sondage sur la cybercriminalité et le vol d’identité au Québec.
- A lire ! Renseignement et services secrets ».
Club des Directeurs de Sécurité des Entreprises 1 rue de Stockholm 75008 Paris Tél. 01 44 70 70 84 - fax 01 44 70 72 13 : olivier.hassid@cdse.fr - www.cdse.fr
* Sur internet
A la suite de sa réunion plénière du 9 février 2009, la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) publie sur son site www.cnds.fr les avis et les réponses des autorités ; ceux-ci sont accessibles dans la rubrique « Actualités ».
Contact : Nathalie Duhamel, secrétaire générale, Tél. 01 53 59 72 72
nathalie.duhamel@cnds.fr
- 3. - Les Cahiers de la sécurité, INHES, nouvelle série, n°7, janvier - mars 2009, « Les organisations criminelles ».
Retour sur l’actualité
Interrogations sur une nuit d’émeute à Montréal – Jean-Louis LOUBET DEL BAYLE
Météo - France : le souci de la sécurité – Pierre-Etienne BISCH
Dossier
Le crime organisé, une perception variable, un concept polémique – Grégory AUDA
Organisations criminelles et structures répressives : panorama français – Gilles AUBRY
Crime organisé et trafic international d’oeuvres d’art – Pierre TABEL
Entretien avec Christian LOTHION, directeur central de la Police judiciaire
Mafia et crime organisé : réflexions entre criminologie et victimologie - Augusto BALLONI, Roberta BISI
La criminalité organisée mafieuse dans la région italienne de l’Emilie-Romagne - Raffaella SETTE
L’activité des forces de police dans la lutte contre la criminalité organisée de type mafieux en Italie – Arije ANTINORI
Les stratégies d’opposition à la criminalité organisée - Vito ZINCANI
Mexique : une guerre « stupéfiante » – Jérôme PIERRAT
Crime organisé russe : le crépuscule du Vor V Zakone - Arnaud KALIKA
Les Triades et le crime organisé chinois - Catherine de LA ROBERTIE, Roger FALIGOT
La mafia italo-américaine est-elle morte ? - Jean-François GAYRAUD
Hybrides et « mégagangs » : les figures nouvelles du crime organisé – Xavier RAUFER
Les Gangs de motards, des acteurs criminels désormais incontournables - Etienne CODRON
Le retour des pirates maritimes : encore une autre opportunité pour la criminalité - Pierre PERROT, Noël PONS
Trafic d’armes en provenance des Balkans occidentaux – Pierre-Christian SOCCOJA
La crise des subprimes : une aubaine pour les criminalités ? – Noël PONS
Contre le crime organisé aux États-Unis : le RICO – Joseph WHEATLEY
Les JIRS : une réponse judiciaire adaptée aux phénomènes criminels internationaux - Virginie BRELURUT
La JIRS, une machine de guerre contre le crime organisé : l’exemple marseillais - Jacques DALLEST
Repères
Psychiatrie et délinquance : quels lieux et quels moyens de traitement ? GDS 1 - 19e session INHES
Vers une police de l’urgence en Afrique : le « CeCOS » d’Abidjan Boah - Cofy Pascal-Henry YEBOUET
La question ardue des missions policières « indues » : le cas de la Gendarmerie nationale - François DIEU
Les violences dans le football amateur français : il y aura des prolongations- Williams NUYTENS, Nicolas PENIN
Gestion de crise. Quels plans de secours pour quelles menaces terroristes ? - Claude FUILLA
Vie des organisations
Interpol : une plateforme opérationnelle pour la coopération de police internationale - Jean-Michel LOUBOUTIN
Les magistrats de liaison, une « succes story » - Emmanuel BARBE
Notes de lecture
Notes inédites sur les choses policières - Jean-Louis LOUBET DEL BAYLE
Sociétés du crime. Un tour du monde des mafias - Caroline BOUILLART
Sociologie de la gendarmerie - Corinne FAYOLLE
En savoir plus sur…
L’Asie et le crime organisé : Chinois et Turcs, ces grands méconnus
Jean-François GAYRAUD
Débats
Balkans, criminalité : quelle mouche a piqué l’ONUDC ? - Xavier RAUFER
Réflexions criminologiques sur le thème de la criminalité organisée - Gemma MAROTTA
4. - Les Grands dossiers des sciences humaines n°14 « Idéologies, le retour de flamme », 7,50€.
On les croyait dépassées, enterrées. Les idéologies opèrent aujourd’hui un retour en force dans le débat d’idées. Ce numéro explore les grands courants idéologiques classiques, mais aussi les nouveaux discours qui façonnent notre vision du monde : libéralisme, socialismes, conservatisme, alter mondialisme, nationalisme, fondamentalismes religieux, écologisme, gouvernance... Indispensable à quiconque s’intéresse à la genèse et à l’actualité des idées, ce dossier fait une large part à la science politique, mais aussi à l’histoire et à la philosophie.
Edito. La nouvelle vie des idéologies
INTRODUCTION
Les idéologies sont bien vivantes ! - XAVIER DE LA VEGA (en accès libre)
Du consensus au retour des « grands récits » - JEAN-FRANÇOIS DORTIER (en accès libre)
LIBERALISME ET DEMOCRATIE
La démocratie libérale. Histoire et renouvellement - LUCIEN JAUME
Le temps des « faiseurs de démocratie » - ENTRETIEN AVEC NICOLAS GUILHOT
Du libéralisme au néolibéralisme - GILLES DOSTALER
Quatre penseurs de la démocratie
Les trois piliers de l’âge démocratique
Trois penseurs du libéralisme
SOCIALISMES
Le socialisme, une histoire de famille - PHILIPPE CHANIAL
Du socialisme scientifique au socialisme réel - XAVIER DE LA VEGA
L’irrésistible déclin de la social-démocratie - PHILIPPE MARLIERE
Proudhon, Marx. Lune de miel alter mondialiste - PHILIPPE CORCUFF
Les grands débats du socialisme
CONSERVATISME
Les origines philosophiques du conservatisme - PHILIPPE RAYNAUD
Les trois âges du conservatisme américain - JUSTIN VAÏSSE
Y a-t-il un néoconservatisme français ? - JEAN-VINCENT HOLEINDRE
Etats-Unis : la résurrection de la droite chrétienne - BENOIT RICHARD
NATION, IDENTITE, RELIGION
Les origines idéologiques du nationalisme - CHRISTOPHE JAFFRELOT
Le nationalisme indou : réinventer la tradition - REGIS MEYRAN
La construction des nationalismes
Pourquoi religion et politique se ressemblent tant... - JEAN-FRANÇOIS DORTIER
Le fanatisme et les idéologies politiques - RENCONTRE AVEC PAUL ZAWADZKI
Entretien avec Olivier Roy - La foi contre la culture - PROPOS RECUEILLIS PAR REGIS MEYRAN
NOUVELLES IDEOLOGIES
Développement durable : l’idéologie du XXIe siècle - EDWIN ZACCAÏ
L’écologisme : un volcan en sommeil ? - JULIEN BONNET
Gouvernance, droits de l’homme, mondialisation, Europe... : de nouveaux récits pour le XXIe siècle - XAVIER DE LA VEGA ET JULIEN BONNET
BIBLIOGRAPHIE
*** COLLOQUE sur la CRIMINOLOGIE du 3 février 2009 au CNRS ***
- 5. - La formation en criminologie des acteurs de la sécurité, de la justice, de la santé, des militants associatifs, etc. : constats et conséquences, besoins et objectifs.
Rapport de Jean Danet
Jean Danet est avocat honoraire, maître de conférences à l’université de Nantes, directeur de l’Institut d’études judiciaires de Nantes. Ancien président du Syndicat des avocats de France (SAF), il préside la commission « Justice » de la Ligue des droits de l’homme (LDH).
Quelques mots de présentation pour permettre de mieux comprendre « d’où je parle » comme on disait autrefois. Et sur la question qui nous occupe, ce n’est peut-être pas inutile. J’ai exercé la profession d’avocat, spécialisé mais pas exclusivement en pénal de 1978 à 2000 et je suis maître de conférences à la faculté de droit de Nantes depuis 1995, également spécialisé en tout cas aujourd’hui, en pénal dans mes enseignements comme dans mes recherches. Celles-ci portent sur les évolutions de la justice pénale et des politiques criminelles. Je travaille dans un laboratoire UMR CNRS qui compte une équipe de cinq pénalistes mais nous travaillons aussi depuis longtemps de manière pluridisciplinaire. Actuellement et pour exemple, nous travaillons pour trois ans sur les nouveaux modes de traitement des délits avec des historiens, sociologues, des psycho-sociologues, et une spécialiste de finances publiques. C’est un projet qui bien entendu implique un travail de terrain, il est financé par l’ANR. Comme directeur de l’IEJ, j’ai charge d’organiser la préparation à divers examens et concours et d’organiser l’examen d’entrée à l’Ecole des avocats. Je travaille aussi avec les Ecoles d’avocats et préside le CAPA (examen final de la formation d’avocats).
Mes observations seront directement en relation avec ces pratiques. Je resterai délibéré-ment très proche des réalités que je puis observer.
Sur le constat
Le contexte global ne doit pas être oublié. Le droit pénal et les sciences criminelles sont en France artificiellement rattachés au droit privé alors que le développement des politiques publiques de sécurité rend toujours plus nécessaires les regards croisés avec les publicistes. Institutionnellement, le droit pénal pèse peu dans cette section du CNU 01 « droit privé et sciences criminelles ». Ainsi que Christine Lazerges l’a démontré de nombreuses facultés de droit n’ont pas aujourd’hui de professeur en droit pénal, le concours d’agrégation en « produit » d’ailleurs peu et les enseignements offerts en ce domaine aux étudiants sont dans certaines facultés de droit parfois très restreints (un ou deux semestres !) quand sur le premier cycle et le master 1, il est cohérent de proposer neuf semestres (1) dont un seulement consacré à la criminologie. Bref le développement de ce domaine du droit n’est pas bien assuré. Les facultés de droit essaient parfois de compenser cette faiblesse générale en proposant un Diplôme d’Université de sciences criminelles, pluridisciplinaire et davantage ouvert aux praticiens au plan des intervenants. On compte enfin quelques masters 2 de droit pénal et sciences criminelles dont la qualité n’est pas en cause et qui sont très recherchés par les étudiants.
A partir de ce contexte général de faiblesse du droit pénal, il n’est pas surprenant de constater qu’il n’existe en France que de rares expériences de formation (initiale ou continue) qui soient pluridisciplinaires, même construites au sein d’un parcours mono disciplinaire et qui portent sur le phénomène criminel (entendu au sens large) et la réaction qu’il suscite (perçu dans ses différents aspects) pour reprendre ici la définition proposée par Jocelyne Castaignède dans sa contribution.
Il n’est pas nécessaire d’insister sur le fait qu’à l’étranger, les situations peuvent être assez différentes (voir les interventions précédentes et la contribution de M. Diaz et Hébert).
Le second constat, c’est la faiblesse des échanges sur la question de ce que pourrait être la formation pluridisciplinaire sur le phénomène criminel et les réponses pénales. Quelle formation ? Pour quoi ? Pour qui ? Comment et avec qui ? Ces questions ne sont presque jamais abordées nulle part et on peut que savoir gré à Pierre Victor Tournier d’avoir pris l’initiative de cette journée.
Quels besoins et quels objectifs ?
Je distinguerai ici pour plus de clarté la formation initiale universitaire, la formation initiale professionnelle et la formation continue.
La formation initiale universitaire
En droit comme ailleurs sans doute, l’évolution de nos publics, leur rapport nouveau à la lecture, aux sources d’information, les exigences posées par le cursus universitaire de plus en plus éloignées de ce que les étudiants savent faire quand ils nous arrivent, l’importance des acquisitions nécessaires ou posées comme telles en droit positif, et d’autres facteurs encore, rendent illusoires une découverte par les étudiants eux-mêmes d’autres approches, d’autres disciplines ce qui supposerait d’ailleurs qu’ils sachent, seuls, choisir dans l’immensité des productions en sciences humaines par quoi commencer. La très grande majorité des étudiants en droit sortira du second cycle et en tout cas de master1 sans avoir jamais approché ne fut-ce que de très loin la sociologie, la psychiatrie, la psychologie, la démographie ou l’anthropologie (2).
On peut le déplorer (les jurys d’examen d’entrée aux écoles d’avocats et notamment les praticiens avocats et magistrats qui y participent ne manquent pas de le faire !) mais il n’est pas raisonnable de dire que cela ne concerne pas les facultés de droit, que ce serait affaire de culture générale et que c’est à chacun ici de trouver sa voie. Les étudiants en droit qui se préparent à devenir avocats, magistrats, à entrer dans l’administration pénitentiaire, à la PJJ, dans la police, les collectivités territoriales sur les questions de sécurité etc. ont besoin de découvrir les autres approches disciplinaires qui travaillent sur le phénomène criminel et les réactions qu’il suscite, sur les questions pénales. Ils ont d’abord besoin d’en connaître l’existence, de connaître un peu ces disciplines, leur histoire, de découvrir les savoirs qu’elles produisent, de savoir les repérer dans le paysage intellectuel, de comprendre que dans les domaines d’action (sécurité - justice pénale) auxquels les étudiants se destinent, elles seront présentes et de savoir comment elles sont présentes, de quoi elles sont en charge, dans quels enjeux elles sont prises.
C’est en prenant au sérieux cette mission que les facultés de droit pourraient préparer la formation initiale professionnelle. Sinon, il sera toujours facile, comme après Outreau, de prendre des mines hypocrites et de faire reproche à l’ENM (on aurait pu aussi faire le reproche aux écoles d’avocats !) de ne pas avoir « livré » des juges capables de distance, d’une approche moins technique etc.
Cette mission de l’Université, comment la remplir ? Les questions évoquées ci-dessus réclament sans doute des approches très didactiques qui présentent les autres disciplines travaillant sur le champ criminologique (défini comme ci-dessus le phénomène criminel et la réaction sociale qu’il suscite) mais aussi d’autres approches par thème, où soient présentée sur une question précise les savoirs de diverses disciplines. Les cours numériques accessibles en ligne aux étudiants sont sûrement un support très prometteur et sur ce point, la production de l’Université Numérique juridique francophone pourrait nous inspirer.
Les universitaires, enseignants-chercheurs, en charge de préparer des jeunes à un parcours professionnel ont là un premier défi à relever très concret.
La formation initiale professionnelle
Elle concerne les écoles mais aussi une grande partie des masters 2. Les futurs avocats, magistrats, policiers, membres du personnel pénitentiaire, etc. ont besoin d’être préparés à ce que sera leur confrontation à d’autres approches dans un exercice professionnel. Sous réserve que la phase précédente de leur formation ait été assurée par l’université, ils peuvent alors approcher un peu plus ces autres disciplines.
Il s’agit ici de transmettre des savoirs plus précis, plus concrets, des méthodes pour ensuite en situation professionnelle aller chercher une information précise sur tel production d’une autre discipline dont ils auront besoin. Bien sûr, les contenus doivent permettre de leur donner le bagage minimum pour assurer les premières missions qu’ils auront en charge. Je pourrai sur l’exemple du dossier de personnalité et des expertises développer tout ce que je dis là et montrer comment avocats et magistrats ont évidemment des besoins de formation précis pour ensuite interagir efficacement dans une procédure pénale. Il ne s’agit pas à mon sens de leur donner une formation pluridisciplinaire complète, ils resteront des juristes, mais il s’agit de faire en sorte qu’ils comprennent les approches des autres disciplines auxquelles ils vont être très concrètement confrontés.
Sans doute ici l’étude de cas, mais aussi des cycles de conférences débats, en binôme, c’est-à-dire avec un juriste et par exemple un psychiatre peuvent-ils permettre de dissiper plus facilement les incompréhensions face aux notions de l’autre discipline. Sans doute comme le montre très bien la contribution de M. Diaz et Hébert, et comme les écoles d’avocats le savent bien aussi, la question de la pédagogie se pose dès lors qu’il s’agit de faire intervenir des professionnels de même que le lien avec la pratique se pose aussi lorsque ce sont des enseignants-chercheurs interviennent dans de telles formations.
La formation professionnelle continue
Faut-il faire de longs discours pour dire que nous avons besoin les uns et les autres, praticiens et enseignants-chercheurs, formés à des disciplines différentes, de débat pluridisciplinaire sur les questions émergentes, de débat critique sur les pratiques mais aussi sur les constructions conceptuelles, de confrontation entre recherche et expériences des praticiens et que cette confrontation ne peut pas se suffire de colloques savants où les chercheurs pratiquent l’entre soi ? Qu’elle ne peut pas se suffire de « séances d’actualisation » proposées par les formations continues des professions concernées par le champ criminologique. C’est là aussi une organisation à construire.
Faut-il former des « criminologues » ?
Le point de vue que je vais exposer là n’a aucune prétention. Il est un moment d’une réflexion personnelle et n’a surtout pas statut pour moi de conviction inébranlable fondée sur des certitudes « scientifiques » dont je me sentirai avec d’autres le gardien ! Ce n’est que parce que nous sommes invités à débattre que je m’autorise à l’exprimer.
Il y a en France un champ criminologique qui n’est pas reconnu institutionnellement. Il existe pourtant et nous savons bien que des chercheurs travaillent à partir de disciplines distinctes selon les méthodes de celles-ci sur le phénomène criminel entendu au sens large et sur la réaction sociale à ce phénomène, entendue elle-aussi au sens large. Nous savons qu’au sein des ces disciplines, il existe, sur ce champ, différents paradigmes, une diversité des approches, des orientations. Nous expérimentons aussi tous les jours le fait que des chercheurs de disciplines différentes peuvent se retrouver plus ou moins étroitement en accord sur des approches communes, des orientations, un paradigme commun. Il y a bien un champ criminologique et ceux qui y travaillent dans différentes disciplines se connaissent, se lisent, utilisent les travaux des uns et des autres, montent des colloques, publient ensemble et mènent ensemble des recherches. C’est dans ce contexte, l’idée même qu’ils n’auraient rien à penser au plan institutionnel qui surprend.
Que la construction de débats entre disciplines et aussi entre groupes pluridisciplinaires qui peuvent avoir des approches différentes soit dans ce contexte utiles, nul ne le contestera je pense. Et il paraît aussi que de tels débats sont la meilleure garantie contre toute instrumentalisation des savoirs en cause par quelque pouvoir que ce soit.
La nécessité de ces débats de criminologie fait-elle aussitôt naître la possibilité de penser une formation de criminologue ? Ce n’est pas sûr.
D’abord pour des raisons de temps. Il faudrait à tout le moins que nous ayons débattu bien plus avant entre disciplines pour pouvoir prétendre construire des cursus universitaires cohérents qui soient autre chose que la projection sans doute sympathique mais insuffisante de nos choix même collectifs et le rapprochement disparate de cultures encore bien éloignées.
Sur l’exemple du droit, une objection plus importante me paraît tenir au fait que le champ criminologique a besoin de juristes qui soient formés à toutes les méthodes du droit mais aussi aux différents droits si l’on veut qu’il puisse mener une réflexion de qualité sur le plan juridique dans le champ criminologique. Pour prendre un exemple simple, le pénaliste qui veut réfléchir à la question du « consensualisme » en droit pénal, à ce qu’il faut penser des procédures nouvelles où la peine est proposée et acceptée a besoin, me semble-t-il, d’une culture de « civiliste ».
La réalité des exercices professionnels des avocats et des magistrats, des policiers etc. les carrières professionnelles des fonctionnaires de plus en plus amenés à la mobilité peut permettre de préférer une formation de juristes et une spécialisation pluridisciplinaire en « criminologie » plutôt qu’une formation d’emblée pluridisciplinaire mais sur le seul champ de la criminologie. Bref, la formation à un « métier de criminologue » ne me paraît pas faire sens dans le contexte où nous sommes. On peut d’ailleurs craindre qu’il soit un cursus dévalorisé d’emblée en raison de ce qu’il ne supposerait pas la maîtrise des méthodes d’une discipline (droit, psychiatrie, sociologie, psychologie etc.). Tandis qu’on voit bien la nécessité d’une formation pluridisciplinaire à la criminologie comme une spécialisation proposée dans chacune de nos disciplines. Bien entendu, une telle construction supposerait que la constitution de cette spécialisation « criminologie » soit rendue visible pour que chacune des disciplines puisse en son sein en faire reconnaître la légitimité.
(1) Un semestre d’initiation aux sciences criminelles, deux semestres de droit pénal, deux de procédure pénale, un semestre de pénologie, et deux semestres de droit pénal spécial dont un en droit pénal des affaires avec enfin un semestre de criminologie
(2) Ajoutons que leur rapport à la pratique n’est pas mieux assuré et la plus grande partie d’entre eux n’a jamais assisté à une audience pénale complète. C’est là un constat fait tout à fait précisément dans les écoles d’avocats.
A paraître dans « ACP » la semaine prochaine : « A qui profite la criminologie ? », communication de Christian Demonchy, au colloque du 3 février avec des commentaires de Frédéric Ocqueteau.
*** PARIS RIVE DROITE, RIVE GAUCHE ***
- 6. – RAPPEL. PARIS. Mardi 17 mars 2009, 17h - 19h. Séminaire – public - de recherche « Enfermements, Justice et Libertés dans les sociétés contemporaines », dirigé par Pierre V. Tournier à l’Université Paris 1. Chaque 3ème mardi du mois.
Lieu : 9, rue Malher Paris IVe (6ème étage), Métro Saint-Paul.
Entrée libre et gratuite, sans inscription.
16ème séance, Eric Marlière, docteur en sociologie, chargé de mission / formation à « Mission Possible », chercheur associé au CESDIP, « La France nous a lâchés ! Le sentiment d’injustice chez les jeunes des cités ».
Discutant : Frédéric Ocqueteau, directeur de recherches au CNRS, Université Paris 2 Panthéon Assas (CERSA), membre du Conseil d’orientation de l’Observatoire national de la délinquance (OND).
« De nos jours la question des émeutes et des violences urbaines occupent davantage la scène politique et médiatique. Les représentations sociales qui émanent de la jeunesse des quartiers dits sensibles et, plus généralement, des « héritiers des quartiers populaires » s’apparentent le plus souvent, au quotidien, à une perception critique à l’égard des institutions d’encadrement et un regard cynique vis-à-vis des politiques et de la société en général. Cette vision plus ou moins inquiète de la société est à l’origine de la structuration d’un sentiment d’injustice qui fédère une perception globale du monde qui entoure la plupart des jeunes et trentenaires rencontrés sur le terrain. La question étant alors de comprendre pourquoi dans un pays libre et démocratique, un certain nombre de jeunes et citoyens français développent une perception « complotiste » de notre société et ses institutions ? »
- 7. – PARIS. Mardi 31 mars 2009. 18h30. « Chine : crise, risques criminels et terroristes ».Conférence traduite en Français du professeur HE Bingsong, Universités de science politique et de droit de Beijing, et du Shandong, directeur du Centre de recherche sur le terrorisme et le crime organisé. Conférence organisée par l’Université Paris 2 Panthéon Assas, Institut de criminologie de Paris, Département de recherche sur les menaces criminelles contemporaines (François Haut et Xavier Raufer).
Réalités et évolutions de la criminalité en Chine • La Chine face aux menaces terroristes • Les hybrides crime - terrorisme : nouveaux dangers à l’échelle de l’Asie ? • Flux illicites, trafics et contrebande • L’approche d’un des principaux pénalistes et criminologue chinois,
• Une orientation nouvelle : détection et prévention.
- Lieu : Centre Vaugirard, salle des conférences, 391 rue de Vaugirard, Paris 15ème, métro "Porte de Versailles" ou "Convention".
* Contact : info@drmcc.org
*** COURRIER DES LECTEURS D’ACP ***
- 8. – Courriel de M. Jean-Jacques Delfour, professeur agrégé de philosophie en classes préparatoires à Toulouse. A propos de l’émission « Du grain à moudre » sur la criminologie. « Pardon d’un message un peu vide. Je voulais vivement vous remercier pour vos interventions ce soir à France Culture. Rigueur, déontologie, élégance, fermeté. Ce fut un plaisir (frustré car je n’ai pu l’écouter en entier pour des raisons familiales). Merci. Puissiez-vous intervenir plus souvent dans les média (encore faut-il que ceux-ci se règlent sur le premier degré de la déontologie journalistique : rectifier une erreur...). Le fait de savoir que, avec quelques autres, vous travaillez comme vous le faites et que, en somme, vous existez est un soulagement qui diminue l’angoissante pression du néant ainsi que du mensonge et atténue le sentiment d’impuissance face au monde tel qu’il va. Merci. Amitiés fraternelles.
* Remarque de Pierre V. Tournier : merci de votre fraternel soutien face à « la pression du mensonge », qui, effectivement, est parfois assez angoissante.
- 9. - Courriel de Mme Sylvie Perdriolle, présidente de Chambre à la Cour d’Appel de Paris, présidente de Cour d’Assises, ancienne directrice de la Direction de la Protection judiciaire de la jeunesse. A propos de la délinquance des mineurs. « J’ai lu avec attention ta chronique sur les mineurs. Je partage ton souci d’exactitude, tes rappels à la réalité des chiffres. J’ai une remarque sur les derniers chiffres que tu retiens : peut-on comparer deux unités de mesure qui apparaissent différentes, d’un coté les 6 % de la population qui dénombre des individus, de l’autre coté les 18 % des mis en cause, qui de fait, dénombrent des actes de délinquance, les mêmes personnes pouvant être dénombrées de multiples fois. Je m’interrogeai en particulier concernant les mineurs, sachant qu’un petit nombre de ceux-ci réitèrent plusieurs fois des actes délinquance la même année. Je suis intéressée bien sur par ta réponse. Bien sur, le même biais existe pour les majeurs, mais connait-on l’importance de ces répétitions par les mêmes personnes ? La répétition n’a évidemment pas la même importance selon les contentieux. Avec toute mon amitié.
* Remarque de Pierre V. Tournier : merci Sylvie pour ton message et ta remarque pertinente. Effectivement une même personne peut être comptabilisée plusieurs fois sur une période donnée parmi les mis en cause. Ainsi parmi les 208 000 mineurs mis en cause, en 2008, par les services de police et de gendarmerie, il y a nécessairement des « doubles comptes ». Mais comme tu le soulignes, ce problème concerne aussi les mis en cause majeurs et dépend de la nature des contentieux. Plus compliqué encore : une même personne peut très bien être mise en cause deux fois dans l’année, une fois comme mineur et, le temps passant, une fois comme majeur. Obtiendrait-on un taux de mineurs très différent du 18 % si on pouvait éliminer tous ces doubles comptes ? On a peut-être un élément de réponse en examinant les données sur le mois et non sur l’année. Réduire la période de référence diminue, a priori, le risque de doubles comptes. Cela mériterait une analyse approfondie (sur plusieurs années et par contentieux). Faute de temps, je me suis contenté du calcul du taux sur les trois derniers mois. Novembre 2008 = 17,8 %, décembre 2008 = 18,0 %, janvier 2009 = 18,4 %.
- 10. – Courriel de Mme Sonia Lumbroso, magistrat, membre du syndicat de la magistrature, ancienne adjointe au chef du bureau des études du service statistique du ministère de la Justice.
« Monsieur. Dans le dernier numéro d’ACP, sous couvert de réponse au SNPES sur le contenu du rapport de la commission Varinard, vous consacrez "Les comptes du lundi" à une reprise d’une précédente rubrique portant sur les statistiques du ministère de l’Intérieur, pour semble-t-il en finir avec le débat sur l’évolution de la délinquance des mineurs.
Mais à ce stade, c’est peu de dire que l’hôpital se fout (sic) de la charité quand vous n’évoquez que " les capacités de manipulation des statistiques démontrées par Mme Dati " en laissant penser que les ministres de l’Intérieur successifs et surtout les services qui dépendent d’eux sont à l’abri de ce soupçon. Pour ma part, et je l’ai également écrit il y a de nombreuses années, je ne reconnais pas la statistique du ministère de l’Intérieur comme pertinente ni pour apprécier l’évolution de la délinquance, ni pour calculer la part des mineurs dans cette délinquance.
Je ne sais pas combien d’actes de délinquance sont commis par des mineurs chaque année ni surtout combien de mineurs sont impliqués dans ces actes et je mets au défi qui que ce soit de fournir des éléments sérieux. Mais avant d’utiliser la statistique du ministère de l’Intérieur comme si elle était parole d’évangile, il faudrait lui faire apporter quelques précisions :
- dans l’ensemble de la délinquance "constatée" par le ministère de l’Intérieur, quelle est la part due à l’activité de contrôle (infractions en matière de stupéfiants, de police des étrangers mais aussi d’outrages et de rébellion). Autrement dit, le mode d’intervention des services de police n’a-t-il pas un effet -certes non mesurable- sur l’évolution de la délinquance et éventuellement de façon différenciée sur celle des mineurs et celle des majeurs ;
- Comment et par qui sont définis les concepts faits constatés, faits élucidés et personnes mises en cause ? Si ces définitions étaient stables et cohérentes, il ne pourrait pas y avoir d’infraction avec un taux d’élucidation supérieur à 100%, or il y en a....
Pour ma part, je m’en tiens aux statistiques du ministère de la Justice : en 2007, les parquets des tribunaux de grande instance ont été saisis de 1 926 031 affaires "élucidées" parmi lesquelles 200 608 affaires concernant des mineurs soit 10,4%. Comme les affaires de mineurs étaient en baisse par rapport à 2006, mais un peu moins que les affaires de majeurs (201 451 pour 1 964 861), la part des mineurs a légèrement augmenté (elle était de 10,3% en 2006). En réalité, cette part est plutôt stable, autour de 10%, depuis de nombreuses années.
Pour ma part, je préfèrerai toujours être taxée d’angélisme (quel joli mot, quelle critique idiote) que de hurler avec les loups au risque de stigmatiser une partie de la population, sa jeunesse, c’est à dire sa force et son espoir. C’est pourquoi je suis certaine que sur le thème "délinquance et criminalité, la question des mineurs", il y a des approches beaucoup plus riches d’enseignements que la seule question statistique, même si cette question est correctement posée.
Avec respect pour l’opinion contraire »
Remarque de Pierre V. Tournier : Chère Madame. Vous ne répondez en rien aux questions que j’ai soulevées dans le dernier ACP, et je le regrette : soutien que j’ai apporté à la position de Dominique Raimbourg (PS) sur le rapport « Varinard », mise en évidence de la manipulation statistique du SNPES-FSU etc. Rappelant des choses bien connues sur la statistique de la délinquance et ses limites vous vous contentez, en fait, d’agiter bien haut l’étendard de « l’angélisme », considérant – avec respect ! - que ceux qui ne se reconnaissent pas dans cette idéologie (issue de la pensée libertaire) au pire « hurlent avec loups », au mieux tiennent des propos idiots. Un peu expéditif non ?
*** ATTENTION, VOUS ENTREZ DANS UN ESPACE « MILITANT » ***
Avertissement. La rédaction d’ACP ne partage pas nécessairement le positionnement politique des personnes physiques ou morales citées dans ces rubriques « militantes ». Par la diffusion de ces informations, elle souhaite simplement favoriser le débat d’idées dans le champ pénal, au delà des travaux scientifiques que cette lettre hebdomadaire a vocation à faire connaître.
*** PUBLICATIONS ***
- 11. - Le Passe Muraille, publication du GENEPI, février 2009, n°16, avec un dossier sur « les Mineurs incarcérés » : Interviews de Dominique Versini, Défenseurs des enfants, Jean-Louis Daumas, directeur de l’ENPJJ et Dominique Raimbourg, député socialiste membre de la commission « Varinard » publication@genepi.fr
*** HOMMAGE DE LA VILLE DE LYON Á MARTIN LUTHER KING ***
- 12. - LYON. Dans la semaine du lundi 30 mars au samedi 4 avril 2009 inclus. Inauguration d’un espace « Martin Luther King » au parc de la Tête d’Or le 4 avril 2009 A cette occasion diverses manifestations sont organisées.
* Jeudi 26 mars, 18h30, Salons de l’Hôtel de Ville de Lyon. Conférence de Jean-Louis Touraine, Député du Rhône, Premier adjoint au Maire de Lyon : « Martin-Luther King, un visionnaire humaniste », sous l’égide de la Ville de Lyon et de la Maison de l’Europe. Inscriptions : Tél : 04 78 42 42 76.
* Lundi 30 mars, 9h - 18h, Salle d’Expositions à la Mairie annexe du 5ème arrondissement, 5, Place du Petit Collège (4°étage, ascenseur). Journée sur le thème de la discrimination avec la participation d’Azouz Begag, écrivain, sociologue, ancien Ministre, de Jacques Perney (de l’Union départementale CFTC) et d’un représentant de la Confédération nationale. Intermède musical l’après-midi sous l’égide de l’Union départementale CFTC.
* Mardi 31 mars, 20h, Salle d’Exposition de la Mairie annexe du 5ème arrondissement (voir ci-dessus). Projection du court métrage : « Nashville, nous étions des guerriers », puis débat avec Serge Perrin, Président du MAN et Guillaume Gamblin sur le thème « La non violence, une force pour agir » sous l’égide du Mouvement pour une Alternative Non Violente.
* Mercredi 1er avril, 20h, Salle d’expositions de la Mairie annexe du 5ème arrondissement (voir ci-dessus). Conférence-débat avec le Pasteur Baptiste Eddy Nisus sur le thème : « Barack Obama, concrétisation du rêve de Martin Luther King ? » sous l’égide de l’Eglise Evangéliste Baptiste de Lyon.
* Jeudi 2 avril, 20h30, cinéma Le Zola, 117, Cours Emile Zola à Villeurbanne. Ciné-débat : « L’Actualité du message de Martin Luther King » avec la participation du Père Christian Delorme sous l’égide d’Amnesty International-Villeurbanne
* Du lundi 30 mars au lundi 6 avril (inclus), 10h-19h, Maison des Passages, 44, rue Saint. Georges (69005 Lyon). Exposition « De la discrimination à la citoyenneté : la longue marche de Martin Luther King » sous l’égide de l’Association RADDHO
* Du mardi 31 mars au vendredi 3 avril (inclus), 15h-19h, Salle d’Expositions de la Mairie annexe du 5ème arrondissement (voir ci-dessus). Exposition « Martin Luther King, un héritage impérissable » sous l’égide de l’Eglise Evangéliste Baptiste de Lyon.
*** UNION EUROPÉENNE ***
- 13. - Source : La Lettre de la Fondation Robert Schuman, n°383, 23 février 2009,
- Justice. Le 17 février, le ministre tchèque de la Justice, Jiri Pospisil, dont le pays assure la présidence du Conseil de l’UE jusqu’au 30 juin, a annoncé que l’Union européenne lancerait un portail internet de justice en ligne pour faciliter l’interactivité des juges européens et l’information des citoyens. Débattu depuis plusieurs mois, le portail dont l’accès sera ouvert à toute personne connectée à Internet, doit être complété en 2013 avec des accès aux systèmes judiciaires nationaux et européens, ainsi qu’aux registres d’insolvabilité, registres du commerce et cadastres des 27 Etats membres. Le site internet de justice en ligne doit à terme permettre une interconnexion des services judiciaires nationaux et européens, ainsi que la tenue de vidéoconférences transfrontalières.
- Enfants disparus. Le numéro d’appel d’urgence européen pour les enfants disparus 116 000 est désormais opérationnel dans cinq États membres (Grèce, Hongrie, Pays-Bas, Portugal et Roumanie). Il y a 2 ans, la Commission européenne a réservé le 116 000 dans le but d’en faire un numéro d’appel d’urgence commun pour signaler les disparitions d’enfants et a invité les 27 États membres à concrétiser cette initiative. Mais, l’an passé, seule la Hongrie avait mis en oeuvre le 116 000. Suite aux appels lancés à plusieurs reprises par la Commission, tous les États membres ont mis ce numéro à la disposition des prestataires de services. Le 116 000 sera bientôt opérationnel dans 2 autres pays (Belgique et Slovaquie).
- Immigration. Le 19 février, les eurodéputés ont adopté une directive mettant en place des sanctions à l’égard des employeurs d’immigrés clandestins. Afin de lutter contre l’immigration illégale, la directive "sanctions" vise à instaurer des peines minimales au niveau européen contre les employeurs d’immigrés illégaux. Des sanctions pénales seront prévues dans les cas les plus graves. Les employeurs seront désormais responsables des pratiques de leurs sous-traitants et seront pénalisés financièrement en cas d’infraction. Enfin, les eurodéputés appellent les Etats membres à organiser des inspections efficaces auprès des employeurs et à mettre en place un mécanisme d’introduction des plaintes ouvert aux immigrants illégaux et aux différents syndicats nationaux ou associations. Le Conseil doit adopter cette directive.
- Défense. Dans un rapport d’Ari Vatanen (PPE-DE, FR) adopté par 293 voix, contre 283 et 60 abstentions le 19 février, les eurodéputés ont prôné le rapprochement entre l’Union européenne et l’OTAN. Ils estiment que la défense collective de l’Union doit être garantie autant que possible en coopération avec l’OTAN. Selon les eurodéputés, le renforcement des capacités de l’UE doit, à la fois, passer par une meilleure coordination avec l’OTAN dans les domaines de la planification, des technologies, de l’équipement et de la formation et par des investissements plus importants de la part des Etats membres. De plus, les eurodéputés estiment que l’UE et l’OTAN devraient mettre en place une approche globale de gestion des crises. Ils soutiennent la création d’un état-major opérationnel permanent de l’UE, placé sous autorité du Haut représentant. Enfin, les eurodéputés appellent au règlement de la question chypriote qui continue d’entraver l’évolution de la coopération entre l’UE et l’OTAN.
- Terrorisme. Le 19 février, la Commission européenne a publié un document de travail intitulé "Synthèse des réponses des États membres au questionnaire sur le droit pénal, le droit administratif/procédural et les droits fondamentaux dans le cadre de la lutte contre le terrorisme". Ce document réunit des informations existantes provenant des États membres de l’Union en matière de législation antiterroriste et de droits fondamentaux.
* Contact : info@robert-schuman.eu
*** INTERNATIONAL ***
- 14. - LILLE. Mardi 24 Mars 2009. 3ème Forum international sur la cybercriminalité. Le FIC 2009 aura lieu au Grand Palais de Lille, il réunira plus de 1000 participants le à Lille - Nord Pas-de-Calais.
Présentation : « La cybercriminalité gagne du terrain dans une économie mondialisée. L’enjeu de souveraineté nationale pour l’Etat est de garantir la sécurité de ses propres infrastructures, essentielles pour le développement des activités socioéconomiques de la nation et la protection des entreprises et des citoyens. Par ailleurs les entreprises doivent prendre des dispositions pour se préserver de la concurrence et de la malveillance.
Plusieurs temps forts ponctueront cette 3ème édition : Conférence plénière d’ouverture : « La protection des systèmes d’information : véritable enjeu de sécurité nationale. ». « Comment les acteurs territoriaux participent à la sécurisation de l’espace numérique des PME ? » Parmi les ateliers de la journée : « Evolution des normes : devoirs et responsabilités des chefs d’entreprises ». Le téléphone portable : risque, opportunité et gestion de la flotte au sein de l’entreprise. « La nomadisation : quelles solutions pour quels risques ? ». « Cyberconflit - cyberdéfense : la guerre sur le Net ». « Biométrie : quelles applications pour l’entreprise ? ». « Risques numériques : conséquences et mesures pour l’économie nationale et les grands groupes ». « Outils de veille : Recherche, traitement, exploitation des informations en toute sécurité »
* Contact : Pour consulter l’ensemble du programme :
http://www.fic2009.fr/fr/php/front/programme/programme.html
*** FROM INSTITUT OF CRIMONOLY, TUBINGEN ***
- 15. - From Hans-Juergen Kerner, Listserv Mananger, Criminology Criminal Justice News Professor and Director, Institute of Criminology, University of Tuebingen, Sand 7, 72076 Tuebingen, Germany, Phone : +49-7071-297 29 31 // Fax : +49-7071-29 51 04 ; hans-juergen.kerner@uni-tuebingen.de Secretariat : ifk@uni-tuebingen.de ;
http://www.ifk.jura.uni-tuebingen.de/
* Stockholm Prize in Criminology and Related Symposium in June, 2009. On June 23, 2009, the Stockholm Prize in Criminology will be awarded for the fourth consecutive year at Stockholm City Hall and will be followed by a symposium dinner. The jury is proud to award the 2009 prize to Professor Johan Hagan, Northwestern University, Illinois, USA, and Raul Zaffaroni, the Supreme Court of Argentina, for their work in the field of genocide. The winners will share the prize money of at least 1,000,000 SEK. For further information about the prize, please visit The Stockholm Prize in Criminology website at www.criminologyprize.com or contact the prize office at prizeoffice@bra.se
Stockholm Criminology Symposium 2009, “Recognizing Knowledge to Reduce Crime and Injustice” , Stockholm, Sweden, June 22-24, 2009. Call for Papers : The Swedish National Council for Crime Prevention (Brå) hereby invites researchers, policy-makers and practitioners to the Stockholm Criminology Symposium 2009.
Participants are invited to submit papers within the three themes listed below. All abstracts must be submitted by May 8, 2009. You will find guidelines for submissions at :
www.criminologysymposium.com
1. When Mankind is the Victim. Significant research and strategies in the fields of genocide, crimes against humanity, state crimes, human rights violations, and other crimes against international law. Scholars, policy makers and practitioners in the field of crime policy devote much of their efforts to crimes like thefts, robberies and assaults which are often perpetrated by the members of disadvantaged groups. However, both past and recent history also provide examples of crimes where mankind itself is one of the victims and where human rights are violated ; crimes for which the ultimate responsibility lies with the powerful. Today professionals are improving their capacity to study, anticipate and intervene against threats such as genocide, crimes against humanity, human rights violations, and other crimes against international law. Evidence of this will be provided in a number of panels under the theme When Mankind is the Victim. The winners of the Stockholm Prize in Criminology 2009, Professor Johan Hagan, Northwestern University, Illinois, USA, and Raul Zaffaroni, the Supreme Court of Argentina, will be presenting their work in this section of the programme.
2. Counteracting Organised Crime. Disseminating experience and improving knowledge in order to combat organised crime more effectively. Organised crime is a type of offending that is conducted in more structured forms than crime in general. It involves groups of people, large or small, collaborating in order to participate in criminal activities. Their crimes presuppose planning, a division of labour, leadership, communication and financing. To be able to counteract organised crime more effectively, societies must take advantage of the research conducted in this area and learn from preventive experiences. The theme Counteracting Organised Crime will highlight significant research findings and provide policy makers and practitioners with a catalogue of possible strategies and measures.
3. Contemporary Criminology. Studies and practice from contemporary criminology and criminal policy. It has become a tradition that the Stockholm Criminology Symposium presents a large number of panels under the theme Contemporary Criminology, which provide an updated overview of the current state of the knowledge. This year we once again welcome papers from all areas of criminology and crime policy. The participants and their contributions will be allocated to panels according to subject. The invitation is not restricted to any specific field, but might include subjects as diverse as : Developmental Criminology, Juvenile Delinquency, Robberies and Street Violence, Domestic Violence, Hate Crime, Trafficking in Human Beings, Economic Crime, Environmental Crime, IT-related Crime, Crime and Crime Prevention in School, Policing, Prosecution, Penal Law, The Courts, Detentions, Sentencing, Alternative Sanctions, Prognoses of Case Flows through the Justice System, Crime Victims etc.
* Brian Williams Prize 2009, British Society of Criminology : Call for Nominations. Nominations are invited from members of the British Society of Criminology for the Brian Williams Prize 2009. The prize was established to honour the memory of Dr. Brian Williams, who was Professor of Community Justice and Victimology at De Montfort University, and who died tragically in 2007. The prize reflects the desire of the British Society of Criminology to encourage and recognise the achievements of new members of the criminology profession, and will be awarded to the author of a criminological article, who is a “new” scholar, published in a refereed academic journal during 2008, adjudged by the judging panel to meet the criteria for the award and to be the best such article published in that year (see below for detailed eligibility criteria). The Society reserves the right not to make the award if the judging panel considers that no nominated article is of sufficient merit to warrant the award. The prize, £250 in cash, will be awarded at the British Society of Criminology Conference 2009, to be held from 29th June to 1st July at the City Hall, Cardiff.
The judging panel will be looking for a journal article which shows evidence of particular distinction and/or innovation in methodology or theorising in the general field of criminology, or in the application of criminological theory or research to crime policy or penal practice. In essence the winning article must make a valuable contribution to the further development of criminology.
The general criteria for eligibility are as follows :
The nominated article must be sole-authored, and have been published in a refereed journal between 1st January 2008 and 31st December 2008.
The author of the article must currently hold a teaching or research position at a university or other higher education institution, and must be within five years of his or her first appointment to any such position*
The nominated article should be directly concerned with the subject area of criminology.
Authors may self-nominate. Others may nominate with the permission of the author.
Nominated authors and other nominators must be members of the British Society of Criminology and ordinarily resident in the UK.
(* The Society emphasises that eligibility for this prize is intended to be limited to those who hold an academic post and are genuinely in the earliest stages of an academic career. If you have any doubt about your eligibility for the prize, please contact the organiser of the prize for advice.)
Nominations forms can be obtained from Professor Philip Stenning, Williams Prize Organiser, at p.c.stenning@crim.keele.ac.uk. They should include the nominee’s BSC membership number and a brief CV plus one electronic, or four hard, copies of the nominated article.
All nominations and copies of the article should be submitted by 5:00 p.m. on 27th February 2009 to :
Professor Philip Stenning, BSC Williams Prize Organiser, Centre for Criminological Research, School of Sociology and Criminology, Keele University, KEELE, Staffordshire ST5 5BG Tel : (01782) 733-597 Or e-mailed to : p.c.stenning@crim.keele.ac.uk
* Report on Corruption and Human Rights. The International Council on Human Rights Policy is pleased to announce the release of its report Corruption and Human Rights : Making the Connection. The full report, available in English, can be downloaded free of charge (in PDF format). A copy of the report can also be ordered electronically through the Council’s website.
* Report on Suicide of Juveniles in Confinement. The Office of Juvenile Justice and Delinquency Prevention (OJJDP) has published "Characteristics of Juvenile Suicide in Confinement." This bulletin draws on data from the first national survey of suicides of youth in confinement, which was sponsored by OJJDP, to review juvenile suicides that occurred in confinement between 1995 and 1999. It describes the demographic characteristics and social history of the victims and examines the characteristics of the facilities in which the suicides occurred. A more comprehensive account of the survey and its findings may be found in the online report "Juvenile Suicide in Confinement : A National Survey." Resources : "Characteristics of Juvenile Suicide in Confinement" (NCJ 214434) is available at
http://www.ojjdp.ncjrs.gov/publications/PubAbstract.asp?pubi=235973.
* Center for Court Innovation : 2 Recent Reports. Since 2001, our Harlem Community Justice Center has worked with parolees returning to Harlem—a neighborhood that has one of the highest concentrations of formerly incarcerated individuals in New York City.
The concept behind our reentry court, which was created in partnership with the New York State Division of Parole, is straightforward : to link parolees with the kind of community-based services (drug treatment, job training, counseling) and support (including regular monitoring) they need to succeed. The idea may be simple—the execution is anything but.
Still, there are encouraging signs that our approach is making a difference. A recent analysis that followed graduates for 12 months after leaving the program documented a parole revocation rate of just 19 percent. (A rigorous impact evaluation of the program is currently in the works and should be completed later this year.)
One thing we’ve learned from our experience in Harlem is that the obstacles to successful reentry are multi-faceted and extraordinarily difficult for individuals to navigate on their own. Recognizing this, we’ve recently launched a collaborative effort designed to achieve change at the systemic, as opposed to the individual, level. Created with the help of the Mayor’s Office of the Criminal Justice Coordinator, the Upper Manhattan Reentry Task Force is an effort to bring together relevant city and state agencies, along with community-based organizations and academic partners, to develop new solutions to the problems faced by parolees.
The first product of the Task Force is a study that paints a vivid portrait of reentry in Upper Manhattan. In the months ahead, the Task Force will move from analysis to action, following a strategic plan that calls for enhanced community partnerships, workforce development efforts and a public education campaign designed to enhance parolees’ employment prospects.
* Advisory Report on Juvenile Justice in the USA. The Federal Advisory Committee on Juvenile Justice (FACJJ) has issued its 2008 Annual Report to the President and Congress. The report addresses significant issues facing our nation’s juvenile justice system. Primary among its concerns, FACJJ urges reauthorization of the JJDP Act. Established under the Juvenile Justice and Delinquency Prevention (JJDP) Act, the role of FACJJ is to advise the President and Congress on matters related to juvenile justice and delinquency prevention, to advise the Administrator of the Office of Juvenile Justice and Delinquency Prevention on the work of OJJDP, and to evaluate the progress and accomplishments of juvenile justice activities and projects.
* Launch of a new Journal on NGO-Issues. Introducing ’International NGO Journal (INGOJ)’ International NGO Journal (INGOJ) publishes high-quality solicited and unsolicited articles, in English, in all areas of Non Governmental Organization (NGO) activities. INGOJ is founded to publish proposals, appraisals and reports of NGO projects. The aim is to have centralized information for NGO activities where stakeholders including beneficiaries of NGO services can find useful information about ongoing projects and where to obtain particular assistance. Also prospective donors will easily find information about different NGOs and decide which to fund on specific projects. Our objective is to inform authors of the decision on their manuscript(s) within four weeks of submission. Following acceptance, a paper will normally be published in the next issue. Instruction for authors and other details are available on our website www.academicjournals.org/INGOJ. Prospective authors should send their manuscript(s) to ngo@academicjournals.org
Open Access. One key request of researchers across the world is unrestricted access to research publications. INGOJ is fully committed Open Access Initiative by providing free access to all articles (both abstract and full PDF text) as soon as they are published. We ask you to support this initiative by publishing your papers in this journal.
Publication Alert. We will be glad to send you a publication alert showing the table of content with link to the various abstracts and full PDF text of articles published in each issue. Kindly send us an email if you will like to receive publication alert.
Emeje Cynthia, Editorial Assistant,International NGO Journal
ngo@academicjournals.org http://www.academicjournals.org/INGOJ
* Vacant Positions for Researchers on Restorative Justice in Leuven, Belgium. The European Forum for Restorative Justice has three vacant positions for researchers in two different European projects - please see attachment [Vacancies European Form Doc] for more information. Applications are welcome until 1 March, and must be done online via :
http://www.kuleuven.be/personeel/jobsite/vacancies_aapbap/research_positions_hss.html#criminology
* 1 Day International Symposium on Penal Populism in Kyoto, Japan, on 21st March 2009
The Corrections and Rehabilitation Center (CRRC) at the Ryukoku University, Kyoto, Japan is organizing this event in order to compare recent developments in Japan with developments in other parts of the world. http://crrc.ryukoku.ac.jp/eng/index.html
* Europe Wide Seminar on Side Effects of Free Movement in Helsinki, Finland, from 25 to 27 March 2009. The City of Helsinki, in co-operation with the Helsinki Police Department, the
Association of Finnish Local and Regional Authorities and the Ministry of Justice, is organising the first Europe-wide Seminar on the side effects of free movement as seen from the angle of urban actors in Helsinki on March 25-27, 2009. http://www.congreszon.fi/sefm2009/
*** FROM CENTRE FOR PRISON STUDIES, LONDON ***
- 16. – Information from Helen Fair, Research Associate, International Centre for Prison Studies, School of Law King’s College London.
Prison break repeat shocks Greece
http://news.bbc.co.uk/1/hi/world/europe/7904624.stm
Jack Straw spends £170,000 on artwork for his offices
http://www.telegraph.co.uk/news/newstopics/politics/labour/4741884/Jack-Straw-spends-170000-on-artwork-for-his-offices.html
Mental care can save on jail costs
http://www.ft.com/cms/s/0/c147d9dc-ff7a-11dd-b3f8-000077b07658.html
Downview Prison recognised for work with inmates’ children
http://www.thisislocallondon.co.uk/news/4143292.Downview_Prison_recognised_for_work_with_inmates__children/
Prison privatisation under parliamentary spotlight (Australia)
http://www.abc.net.au/news/stories/2009/02/23/2498464.htm
Low staff levels at prison put public at risk, claims
http://www.sundaymercury.net/news/crime-news/2009/02/22/low-staff-levels-at-prison-put-public-at-risk-claims-66331-22980226/
’Three strikes’ crime policy costs disputed
http://www.stuff.co.nz/4857253a6160.html
State of Nigerian prisons
http://www.234next.com/csp/cms/sites/Next/Home/5250407-146/story.csp
North pays £9.5m to to jail foreigners
http://www.sundaysun.co.uk/news/north-east-news/2009/02/22/north-pays-9-5m-to-to-jail-foreigners-79310-22979786/
Brown handed anti-Titan petition
http://news.bbc.co.uk/1/hi/england/merseyside/7901305.stm
How email and text could stop prisoners reoffending
http://www.guardian.co.uk/society/joepublic/2009/feb/23/email-text-in-prison
100 escape in ICoast prison break (Ivory Coast)
http://www.africasia.com/services/news/newsitem.php?area=africa&item=090223170348.uv5p7avd.php
Just stick to sewing mailbags
http://www.guardian.co.uk/education/2009/feb/24/prisoner-qualifications
Kayunga inmates sleep in shifts – officials (Uganda)
http://www.newvision.co.ug/D/8/13/672463
Labour plan to name and shame local offenders
http://www.guardian.co.uk/politics/2009/feb/25/labour-plan-to-name-offenders
Firefighter murderer found dead
http://news.bbc.co.uk/1/hi/england/merseyside/7908018.stm
MSF slams ’unacceptable’ Guinea prisons
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5hZ7jeYUU3iOB5lTe80Z6x2z8-3tQ
Plans to move sex offenders to Springhill open prison criticised
http://www.bucksherald.co.uk/news/Plans-to-move-sex-offenders.5010095.jp
Strategy discussed to combat gangsterism in prisons (South Africa)
http://www.buanews.gov.za/news/09/09022512151001
Titans and turnkeys
http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2009/feb/23/prisonsandprobation-ukcrime
Kids up to six years can live behind bars (Fiji)
http://www.fijitimes.com/story.aspx?id=115227
Early release ’undermines’ system
http://news.bbc.co.uk/1/hi/uk/7911475.stm
Prison ’failing’ vulnerable women
http://news.bbc.co.uk/1/hi/england/7911594.stm
Prison self-harm levels revealed
http://www.cypnow.co.uk/news/ByDiscipline/Youth-Justice/883571/Prison-self-harm-levels-revealed/
THE AFGHAN MISSION : U.S. REPORT DETAILS HORRORS OF AFGHAN PRISONS
http://www.theglobeandmail.com/servlet/story/LAC.20090226.AFGHANREPORT26/TPStory/International
North Korea ’killing newborn babies’
http://www.theaustralian.news.com.au/story/0,25197,25109595-12377,00.html
Prisoners in four hour rooftop protest
http://www.lep.co.uk/news/Prisoners-in-four-hour-rooftop.5017793.jp
Sentences for fraud too short, judges told
http://www.independent.co.uk/news/uk/crime/sentences-for-fraud-too-short-judges-told-1632400.html
Straw defends justice system
http://www.cypnow.co.uk/bulletins/Youth-Justice/news/883664/?DCMP=EMC-YouthJustice
Should police be able to ground children ?
http://business.timesonline.co.uk/tol/business/industry_sectors/public_sector/article5811346.ece
Management briefing : Crime prevention
http://business.timesonline.co.uk/tol/business/industry_sectors/public_sector/article5811351.ece
A LOOK INSIDE ILLINOIS’ ONLY SUPER-MAX PRISON
http://www.chicagotribune.com/news/local/chi-tamms-27feb27,0,1641824.story
Portugal singled out in US Human Rights report
http://www.the-news.net/cgi-bin/google.pl?id=999-11
DNA details of 1.1m children on database
http://www.guardian.co.uk/politics/2009/feb/27/dna-database-children-criminal-record
Scots criminal age to go up to 12
http://news.bbc.co.uk/1/hi/scotland/7916561.stm
New challenge for youth offending (Scotland)
http://news.bbc.co.uk/1/hi/scotland/7916875.stm
In quotes : Criminal age proposals (Scotland)
http://news.bbc.co.uk/1/hi/scotland/7916697.stm
Community penalties ’laughed at’
http://news.bbc.co.uk/1/hi/uk/7917958.stm
Anne Owers : You Ask The Questions
http://www.independent.co.uk/news/people/profiles/anne-owers-you-ask-the-questions-1635159.html
What’s wrong with a bit of drama in C Wing ?
http://www.timesonline.co.uk/tol/comment/columnists/libby_purves/article5827399.ece
Serial killer sets UK record with 11,000 days in solitary
http://www.mirror.co.uk/news/top-stories/2009/03/02/serial-killer-sets-uk-record-with-11-000-days-in-solitary-115875-21164411/
Two Guards Gunned Down at Honduras Prison
http://www.laht.com/article.asp?ArticleId=328723&CategoryId=23558
Children play free at humane Afghan women’s jail
http://in.reuters.com/article/southAsiaNews/idINIndia-38284120090302?sp=true
GEO Group, Inc. : Despite a Crashing Economy, Private Prison Firm Turns a Handsome Profit (US)
http://www.corpwatch.org/article.php?id=15308
HC seeks details on prisoners (India)
http://timesofindia.indiatimes.com/Mumbai/HC-seeks-details-on-prisoners/articleshow/4209680.cms
Polish prison conditions ranked worst in Europe : German study
http://mathaba.net/news/?x=618280
Government spends £5.60 for every £1 saved on Teesside pilot scheme
http://www.thenorthernecho.co.uk/news/4162775.Government_abandons__unworkable__North_East_pilot_scheme/
Nearly 500 civil servants probed over torture claims spanning two years (Turkey)
http://www.todayszaman.com/tz-web/detaylar.do?load=detay&link=168398&bolum=101
* Arpenter le Champ Pénal. Directeur de la publication : Pierre V. Tournier, directeur de recherches au CNRS, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, pierre-victor.tournier@wanadoo.fr
Diffusion directe : plus de 3 500 destinataires répertoriés, en France et à l’étranger