Publié le dimanche 5 avril 2009 | http://prison.rezo.net/41eme-suicide-ou-mort-suspecte-en/
Observatoire des suicides et des morts suspectes Le nombre de suicides ou de morts suspectes en prison ne diminue pas. Manquement grave de l’administration pénitentiaire. L’omerta [1] continue sur la réalité des chiffres quant aux conditions et lieu réel du décès. Prison à Caen Nous exigeons, les familles et proches exigent la vérité de la part de l’administration pénitentiaire et des autorités judiciaires afin que toute la lumière soit faite sur ces nouveaux décès. 41 suicides et morts suspectes connus depuis janvier 2009 ; nous savons que ces chiffres ne reflètent pas la réalité. La création de l’Observatoire des suicides et des morts suspectes sur le site prison.eu.org a permis d’interpeller l’opinion publique. « L’ensemble des études pointent comme des périodes de particulière vulnérabilité, outre l’entrée en détention, certains moments particuliers : « le droit à la vie : il est nécessaire de montrer que l’administration pénitentiaire doit tenir compte de cette obligation dans la mise en place de certaines procédures (quartier disciplinaire, isolement...). ». Contact Presse : Marina Chapel
[1] Omerta : Par extens. Loi du silence imposée par un groupe. (Le nouveau Littré, 2006) Le premier véritable problème posé par ces statistiques est que non seulement elles « oublient » le comptage des personnes incarcérées qui décèdent hors les murs - à l’hôpital, par exemple -, mais que surtout elles sont globales : l’administration pénitentiaire se garde bien de communiquer le résultat de son décompte macabre année par année et prison par prison en omettant de publier l’âge, le lieu dans la détention (quartier disciplinaire, quartier d’isolement cellule d’arrivant etc...), et cultive l’opacité la plus absolue lorsqu’il s’agit d’obtenir des explications précises quant aux conditions dans lesquelles ces femmes, ces enfants, ces hommes sont décédés. Ces statistiques [http://www.prison.eu.org/article.php3 ?id_article=11239] transmises par Pierre Tournier chercheur au CNRS, ne disent rien sur les souffrances des proches, leur prise en charge psychologique, leur prise en charge financière, et sur la manière dont l’information leur est transmise ou pas... |