Publié le mercredi 16 septembre 2009 | http://prison.rezo.net/cgt-pandemie-vous-avez-dit/ Une réunion sur la grippe A/H1/N1 s’est tenue le 11 septembre à la direction de l’administration pénitentiaire en présence des organisations syndicales. La CGT avait sollicité une réunion en urgence, par courrier, au vu de l’évolution de la situation, pour connaître les dispositifs de prévention et de prise en charge mis en place en cas de pandémie. Pour rappel, des zones de quarantaine étaient à l’étude, tout comme un plan de continuité du service public fondé sur la planification des ressources disponibles en cas de pandémie. L’administration était alors en attente d’une réponse à sa demande de vaccins, etc… Et pourtant, nous apprenons avec stupeur que rien ne sera mis en place ! Les raisons ? Les travaux engagés en cas de pandémie s’appuyaient sur la rédaction d’une ordonnance visant à modifier le code de procédure pénale, mais cela ne se fera pas. Que ce soit en terme législatif ou réglementaire, rien ne changera. Nous devrons donc nous adapter, nous dit-on ! La réunion a donc porté dans un premier temps sur la présentation de la maladie et des conduites à tenir en terme de prévention par le médecin coordonnateur d’Ile de France. Nous avons eu l’immense joie d’être rassurés ensuite par le bureau EMS2 de l’administration pénitentiaire : Pandémie ! Vous avez dit pandémie ? « Le virus n’a pas muté, donc la situation n’est pas alarmante ! Et puis, il y a plus de décès avec la grippe hivernale ! » Les masques au titre de la prévention : Non, cela n’est pas possible tant que le comité interministériel de crise ne l’aura pas validé. Estimons-nous heureux, « seule l’administration pénitentiaire a reçu des stocks ». On nous conseille toutefois de nous faire vacciner contre la grippe saisonnière, alors même que le Haut Conseil de la santé publique a clairement exprimé qu’il n’y a pas à ce jour de données disponibles sur la protection croisée avec le vaccin contre la grippe saisonnière 2009-2010. L’administration pénitentiaire devrait pourtant être un des vecteurs de prévention et de lutte dans un univers en « vase clos » où, personnels, intervenants extérieurs et personnes incarcérées se côtoient au quotidien. Qu’attend-elle pour prendre en compte la gravité de la situation et anticiper les mesures en cas de pandémie ? Montreuil, le 14 septembre 2009
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