Publié le lundi 8 juillet 2013 | http://prison.rezo.net/la-torture-n-existe-plus-en-france/ Ils sont des lieux communs qui ont la dent dure en France. Ce sont des faits similaires qui peuvent se passer derrière les murs silencieux des prisons. Ban Public n’a déjà pas manqué de rappeler à l’opinion publique cette réalité : en France, en prison, on torture, on viole la loi à l’encontre des personnes incarcérées. Et l’Etat laisse faire ses agents. Car s’élever contre l’Etat-Léviathan que constitue le système totalitaire carcéral est déjà une lutte dont la personne détenue va subir les conséquences. C’est ce qui arrive actuellement à Joseph, détenu longue peine, haitien, condamné en outre-mer (autant dire, un déporté puisqu’il n’exécute pas sa peine proche des siens mais à plus de 7000km !) et qui fait l’objet d’un tourisme pénitentiaire. Ban public rappelle que : « Le service public pénitentiaire a pour fonction d’assurer la mise à exécution des décisions judiciaires prononçant une peine privative de liberté ou ordonnant une incarcération provisoire, et d’assurer la garde et l’entretien des personnes qui, dans les cas déterminés par la loi, doivent être placées ou maintenues en détention en vertu ou à la suite de décisions de justice. » (article D188 code de procédure pénale) « A l’égard de toutes les personnes qui lui sont confiées par l’autorité judiciaire, à quelque titre que ce soit, le service public pénitentiaire assure le respect de la dignité inhérente à la personne humaine et prend toutes les mesures destinées à faciliter leur réinsertion sociale. » (article D189 code de procédure pénale) Si ce n’était suffisant, la loi pénitentiaire du 24 novembre 2009 a précisé, au travers de son article 44 que : « L’administration pénitentiaire doit assurer à chaque personne détenue une protection effective de son intégrité physique en tous lieux collectifs et individuels. […].
Toute personne détenue victime d’un acte de violence caractérisé commis par un ou plusieurs codétenus fait l’objet d’une surveillance et d’un régime de détention particuliers. Alors si l’administration pénitentiaire a la garde des personnes qui lui sont confiées, si elle doit s’assurer de leur sécurité et doit respecter leur dignité, comment se fait-il que ces violences, non exclusives au cas de Joseph ni à la Maison d’arrêt de Villefranche-sur-Saône, puissent avoir eu lieu ? Ban Public rappelle que les violences contre les personnes détenues -pouvant conduire au décès parfois- sont régulièrement dénoncées sans que celles ne soient prises à leur juste mesure ou sans que de réelles enquêtes soient menées par les autorités compétentes. Ban Public dénonce les agressions subies par Joseph. Ban Public exige que toute la lumière soit faite sur cette affaire. Ban Public rappelle que ces violences sont inadmissibles dans une société de droit, et ce d’autant plus par des agents censés assurés la garde des personnes placées sous main de justice. Ban Public appelle tous les citoyens à ne pas oublier que la torture et le système totalitaire sont le propre de l’univers carcéral français. |