Publié le vendredi 10 octobre 2014 | http://prison.rezo.net/oip-a-fresnes-des-parloirs-d-un/ L’Observatoire des prisons dénonce les conditions de visites et le manque d’intimité pour les détenus.
L’association dénonce notamment l’existence de murets de séparation, d’une hauteur de 80 cm, entre les détenus et les visiteurs, un dispositif pourtant interdit depuis une circulaire de 1983. L’OIP décrit entre autres difficultés des parloirs « minuscules » (à peine plus de 2 m2), « sales », « ni aérés ni ventilés », où les conditions ne permettent aucune intimité, les surveillants circulant derrière des portes vitrées. A Fresnes, les visites sont prévues du lundi au vendredi à 14 heures ou 15h30, pour une durée de quarante-cinq minutes, mais le samedi, les quatre sessions de parloirs sont réduites à trente minutes. Pour s’y rendre, les proches des détenus doivent passer des dispositifs de sécurité qui « confinent parfois à l’absurde », entre sas, portiques et salles d’attente, avant de pouvoir voir les prisonniers. Cette maison d’arrêt fait partie des nombreuses prisons n’étant toujours pas dotées de parloirs familiaux permettant les visites à l’abri du regard d’autrui et dans des conditions respectant l’intimité, dénonce l’OIP. Inaugurée en 1898, la prison de Fresnes a vu passer près d’un million de détenus depuis son ouverture et 6 000 prisonniers y entrent chaque année. Au 1er juillet 2014, 2 368 personnes y étaient détenues pour une capacité de 1 404 places. En 2013, 167 447 visiteurs s’y sont rendus pour 66 979 rendez-vous au parloir, selon les chiffres du rapport d’activité de la prison cités par l’OIP. Article publié le 7 octobre 2014 |