Publié le lundi 9 mars 2015 | http://prison.rezo.net/deces-en-detention-de-tutehau-bea/ Un détenu tahitien malade meurt en prison en métropole PARIS, le 28 janvier 2015. L’Observatoire international des prisons a alerté ce mercredi sur le décès d’un détenu d’origine tahitienne en prison. Tutehau Bea, qui purgeait une longue peine, souffrait d’un cancer. Il est mort à l’unité hospitalière sécurisée (UHSI) de Bordeaux en octobre dernier. L’Observatoire international des prisons a dénoncé mercredi le décès d’un détenu d’origine tahitienne en prison en octobre dernier. Tutehau Bea purgeait sa peine en métropole comme beaucoup d’Ultramarins condamnés à une très longue peine. Comme plus des trois-quarts de la population pénale de Saint-Martin-de-Ré, Tutehau Bea ne recevait aucune visite ni courrier. Aucun lien familial ne lui était connu, ni aucun contact avec l’extérieur, rapporte l’Observatoire international des prisons. Seul, monsieur Bea n’avait pas essayé d’obtenir une suspension de peine pour raison médicale alors qu’il souffrait d’un cancer en phase terminale. Un dispositif permet pourtant aux détenus dont le pronostic vital est engagé de finir leurs jours en liberté. Il voulait que ses cendres soient dispersées dans les îles Suite à une aggravation soudaine de son état de santé, il a été hospitalisé en urgence le samedi 25 octobre dans une unité hospitalière sécurisée (UHSI). Il avait à ce moment émis le souhait de retourner dans sa cellule de l’île de Ré, pour « prendre l’air », disait-il à l’équipe médicale. Une nouvelle hospitalisation en soins palliatifs avait alors été planifiée pour début novembre. Tutehau Bea avait demandé à être incinéré et que ses cendres soient dispersées dans les îles du Pacifique. Impossible néanmoins de savoir si cette dernière volonté du détenu a été mise œuvre, indique Observatoire international des prisons. Selon l’Agence régionale de santé, la responsabilité en revenait à l’UHSI. Laquelle estime n’avoir « pas d’obligation concernant la dispersion des cendres de M. Bea » et renvoie la question à l’administration pénitentiaire. Source : Tahiti infos |