Publié le vendredi 27 décembre 2002 | http://prison.rezo.net/detail-sublime-penitentiaire/ On apprend dans le dictionnaire étymologique que "pénitentiaire" avait fait son entrée dans le dictionnaire de l’académie en 1838 sous la monarchie de juillet et son roi Louis Philipe. Si le mot "pénitencier" est zortit du vocabulaire administratif, il reste l’administration "pénitentiaire", et celle-là gère le service public - ou ce qu’il en reste - de la prison. "Pénitentiaire" vient du latin écclésiastique et est tiré de paenitentialis ou pénitences. "Prison"— vient de "prise" au XIème, et veut dire de façon simple qu’on arrête dans sa course le suspect. On lui met la main dessus. Donc les Surveillants sont dans un étau : d’un côté, ils sont en charge d’une mini Inquisition (faire expier) et de l’autre, d’un administration dont la Soviétique reste l’idéal. Qu’on ouvre le courrier et le lise, passe encore vu ceci ou cela, encore que pour les condamnés, cela ne se justifie en rien, mais que le courrier mette des semaines, et parfois qu’il se perde, c’est illégal. Enfin, le fait qu’un détenu se défoule dans un courrier privé n’a aucune incidence sur l’honorabilité des Surveillants, et il serait temps de s’attaquer à cette atteinte à la liberté de penser, liberté que justement, l’Inquisition a le plus harcelée, faisant griller les gens soupcçonnés de n’honorer que de façon hypocrite leur dieu - il fallait qu’en plus ça soit sincère ! Le dégoût et le ressentiment d’un prisonnier pour les Suveillants tels qu’ils pratiquent leur métier actuellement, est une preuve de bonne santé mentale. Dans le même ordre d’idée, il semble que la déchéance des droits civiques soient acceptée par les prisonnier comme bien méritée. Pour ma part, cela me semble une atteinte fondamentale au droit de l’homme d’être un citoyen. Si l’État ne considérait plus des" crimes" et des "délits" mais des "atteintes aux droits de l’homme", je pense que la prison se transformerait en un centre de citoyenneté... Marie Berger, dramaturge |