Publié le mardi 7 janvier 2003 | http://prison.rezo.net/alain-sole-un-prisonnier-politique/ Le maintien en détention "provisoire" d’Alain Solé met sa vie en danger. Ce risque est démontré dans le rapport de l’expertise médicale établi le 25 novembre 2002 remis il y a quelques semaines à la Cour d’ Appel de Paris par l’expert désigné, le Professeur Jacques F. Azorin. Alain Solé souffre d’un diabète , nécessitant plusieurs contrôles journaliers de la glycémie et un traitement permanent à l’insuline, diabète qui s’il est mal soigné entraîne une dégradation définitive de certains organes vitaux du corps humain tel que les reins la vue, et provoque l’installation de la gangrène dans les extrémités des membres. Un accident médical tragique pour Alain Solé, faute de soins et actes médicaux appropriés, apparemment rendus impossibles dans et par le système pénitentiaire, est donc tout à fait possible. Le résumé des différents compte-rendu d’hospitalisation démontre que faute de surveillance médicale antérieure au 4 octobre 2002, survenait un infarctus du myocarde, « Surtout, il a été mis en évidence récemment premièrement sur le plan cardiaque, une insuffisance coronarienne avec un infarctus du myocarde au niveau du territoire inférieur, infarctus silencieux fréquent chez les diabétiques (.) Cela veut dire qu’Alain Solé a fait un infarctus du myocarde sans que personne ne s’en aperçoive, parce qu’un diabétique ne sent pas les douleurs prés-infarctus comme une personne ordinaire : douleurs dans la poitrine , dans le bras. Cela veut dire que le corps médical, même s’il est pénitentiaire, aurait du le surveiller avant que cela ne se produise pour pouvoir y remédier. L’article 25 de la déclaration universelle des droits de l’homme proclame « Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé » .L’État français qui garde Alain Solé en « détention plus préventive que provisoire » devrait lui garantir ce niveau de vie . Il ne le fait pas depuis plus de trois ans . Si par malheur il arrivait quelque chose de plus grave à Alain Solé, l’État et sa machine répressive seraient responsables, de plus, ils ne pourraient pas dire ne pas avoir été prévenus. M. Herjean |