Publié le samedi 25 janvier 2003 | http://prison.rezo.net/2003-courrier-au-monde-a-propos/ Monsieur le Directeur de la Rédaction, Je suis surpris par la dépêche " Un psychiatre chargé d¹une mission sur le suicide en prison ", en effet, celle-ci oublie complètement de mentionner les traitements ordonnés aux détenus par des médecins ou directement par l¹administration pénitentiaire ! Quoi de plus naturel, lorsque l’on s’est fait prendre et que l’on se retrouve derrière les barreaux d’avoir des idées suicidaires ! À l¹inverse pour certains psychotiques la prison constitue une sorte de carapace protectrice contre leurs déviances, tous sont sensibles et ne devraient pas se voir ordonner des tranquillisants et des somnifères. Les psychotropes de la classe des benzodiazépines et apparentés favorisent la Violence et le passage à l¹acte suicidaire, ils ne doivent pas être ordonnés à des patients dépressifs, suicidaires ou psychotiques... L¹anxiolytique est alors à l’origine d¹une abolition des modes habituels de défense du sujet qui peut passer à l’acte en toute sérénité et par tous moyens d’autolyse. La modification du Résumé des caractéristiques des Benzodiazépines (R.C.P.) obtenue en l’an 2000 par notre Association, devrait permettre au Docteur Jean-Louis Terra de conseiller la prescription d¹autres médicaments davantage adaptés aux traits de caractère de la population carcérale ! Il faut aussi savoir, que l’acte qui a permis la condamnation puis l¹incarcération a souvent été commis sous l¹empire de ces cocaïnes lights que sont les benzodiazépines. Quand le prisonnier ne se suicide pas, il est relâché " dépendant " de ces produits et la plupart du temps, il récidive. Bon courage Docteur Terra ! Je vous prie de croire, Monsieur le Directeur de la Rédaction, à l’expression de mes sentiments les plus distingués. de Georges Alexandre IMBERT à M. le Directeur de la rédaction |