Le
suicide ne peut pas être le fait d’une désespérance, il est le résultat des
pressions subies au quotidien sans possibilités de s’en défendre. La prison, qui
soustrait au regard et au contrôle démocratique, permet toutes les formes
d’arbitraire. Des femmes, des hommes sont humiliés, interdits, niés. Cela a pour
conséquence le taux important de suicides en prison. Justice et administration
sont coupables par ordonnance. L’Etat et ses représentants sont coupables de ces
négligences assassines. Il est de notre devoir de combattre et de dénoncer ces
morts par ordonnance, à la fois en éclairant l’opinion publique et en faisant en
sorte de d’apporter cette dernière à accepter la fin prochaine des lieux de
détention. C’est l’acte le plus absolu que les hommes et les femmes du XXIème
siècle auront accompli ; alors à ce moment peut-être croirons-nous à
l’humanité