Publié le lundi 24 mars 2003 | http://prison.rezo.net/communique-du-conseil/ Décision CC Loi relative à la sécurité intérieure Loi relative à la sécurité intérieure Au cours de sa séance du 13 mars 2003, le Conseil constitutionnel s’est Il a cependant assorti sa décision de plusieurs réserves d’interprétation : 3) La consultation des fichiers de police et de gendarmerie dans le cadre de la procédure de renouvellement d’un titre de séjour ne saurait être entendue comme remettant en cause le droit de chacun à une vie familiale normale. 4) La durée de conservation des faits impliquant les mineurs devra concilier, d’une part, la nécessité de rechercher les auteurs d’infractions et, d’autre part, celle d’assurer le relèvement éducatif et moral des mineurs délinquants. 5) L’examen médical prévu par l’article 28 de la loi déférée sur la personne de l’auteur d’une agression sexuelle pourra ne pas être ordonné par l’autorité judiciaire en l’absence de contact physique avec la victime. 6) En l’absence de voies d’exécution d’office du « prélèvement externe » prévu à l’article 30 de la loi déférée, et compte tenu de la gravité des faits 7) Il appartiendra au juge pénal, lors du prononcé de la peine prévue par 8) Lors du prononcé des peines prévues aux articles 53 (occupation illicite de terrains par des nomades) et 64 (exploitation de la mendicité), il appartiendra au juge de faire application, dans le respect des droits de la défense, des principes généraux énoncés par les articles 121-3 et 122-3 du code pénal, qui précisent respectivement qu’ « Il n’y a point de délit sans intention de le commettre » et que « N’est pas pénalement responsable la personne qui justifie avoir cru, par une erreur sur le droit qu’elle n’était pas en mesure d’éviter, pouvoir légitimement accomplir l’acte ». 9) Lorsque les éléments constitutifs en seront réunis, le délit institué par l’article 65 de la loi déférée, relatif à la mendicité agressive, écarte l’application de l’article 312-1 du code pénal, relatif à l’extorsion de fonds. 10) L’article 75 de la loi déférée, qui permet le retrait de la carte de séjour de l’étranger « passible de poursuites pénales » en raison de certains faits, vise les seuls étrangers qui ont commis lesdits faits et non ceux qui en sont seulement soupçonnés. 13) A l’article 113, qui institue un délit d’outrage au drapeau national ou à l’hymne national lors de manifestations publiques organisées ou réglementées par les autorités publiques, l’expression « manifestations réglementées par les autorités publiques », éclairée par les travaux parlementaires, doit être entendue comme se référant à des manifestations publiques à caractère sportif, récréatif ou culturel se déroulant dans des enceintes soumises par les lois et règlements à des règles d’hygiène et de sécurité en raison du nombre de personnes qu’elles accueillent.
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