Muraille de Chine, Mur de Berlin ou de la prison ; Mur imaginaire, ligne Maginot, frontière, etc. ...

Depuis des siècles, l’homme construit des murs. On peut dire que c’est au pied du mur que l’on trouve l’homme.

Depuis des siècles, l’homme s’enferme, se protège, s’isole, se cache.
Peur ? De qui ? De quoi ?
Peur de lui, des autres, de la connaissance de ses agissements.

Depuis des générations, il divise, sépare, clôture, tranche, coupe ; pour ne pas voir ou ne plus voir ; pour ne plus dire, parler, entendre, écouter, comprendre, mur de silence.

Depuis tout ce temps, des hommes, des êtres forcent, franchissent, s’évadent de derrière ces lignes, ces murs, ces frontières. A croire qu’ils sont construits pour cela.
Du mur de Berlin au mur du son, l’homme refuse d’être enfermé. Les murs tombent, détruits ou en désuétude.

On ne tire aucun enseignement de la répétition d’un fait ; c’est du moins le propre de l’Homme.

Aujourd’hui Israël, Peuple des peuples, élu devant Dieu, Peuple qui a tant souffert, peuple guide de l’humanité ... Aujourd’hui ce peuple construit un mur ... Comment sera-t-il appelé ? Mur d’Israël ou de la Palestine ? Mur de la honte ... oui. Mais, pour ce peuple, ne serait-il pas préférable de l’appeler "Mur de Judas" ?

Pleure peuple de la Terre puisque dans tes folles créations tu as même prévu ton Mur des lamentations !

Soudain il me vient une idée : et si, au lieu de s’emmurer, on construisait ensemble la paix ? Ni mur, ni frontière, ni clôture, des êtres, un seul peuple, celui de la Terre.
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Je rêve ..., utopie que tout cela !
Les murs sont en nous à présent.

Pourrons-nous, un jour, nous évader de derrière nos murs ?

Jean-François DUDOUÉ
Châlons-en-Champagne, le 10 août 2003