Publié le dimanche 28 décembre 2003 | http://prison.rezo.net/1-quelques-definitions/ Afin de mieux comprendre les termes proposés dans notre problématique, on vous propose de les éclairer par quelques définitions. Dans son livre, surveiller et punir, Michel Foucault nous expose les premiers pas de la prison et son évolution. Les prisons sont devenus un endroit où l’on enferme toutes les personnes qui commettent une infraction. Mais d’où vient cette idée d’enfermer pour redresser ? « C’est la mise au point, du XVIe au XIXe siècle (et notamment avec le code pénal de 1810), de tout un ensemble de procédures pour quadriller, contrôler, mesurer, dresser les individus, les rendre à la fois « dociles et utiles ». […] Son rôle était d’être une prise en gage sur la personne et non sur son corps. Surveillance, exercices, manoeuvres, notations, rangs et places, classements, examens, enregistrements, toute une manière d’assujettir les corps, de maîtriser les multiplicités humaines et de manipuler leurs forces s’est développée au cours des siècles classiques, dans les hôpitaux, à l’armée, dans les écoles, les collèges ou les ateliers : la discipline. » Avec le temps, l’institution pénitentiaire perd de sa spécificité et de son rôle. A partir de 1984 et le programme 13 000, la prison fait entrée de plus en plus d’intervenants externes, tels que la médecine, la psychologie, la psychiatrie, l’éducation, l’assistance, prenant part dans la prise en charge des détenus. La loi du 22 juin 1987 concernant la mission de réinsertion de la prison « Le service public pénitentiaire participe à l’exécution des décisions et sanctions pénales et au maintien de a sécurité publique […], favorise la réinsertion sociale des personnes qui lui sont confiées par l’autorité judiciaire […], s’organise de manière à assurer l’individualisation des peines ». Le détenu est donc remis en contact avec la vie sociale. La sanction ne peut avoir un effet de réinsertion que si elle est la conclusion d’un processus satisfaisant et prenant en compte la personnalité du détenu. En France, on compte 185 établissements pénitentiaires au 1er septembre 2002 soit une capacité de 47 933 places opérationnelles mais les chiffres montrent une surpopulation : 56 385 détenus dont 15 825 [1]. Entre 1983 et 1997, la France a connu une croissance carcérale de 39%. B - Le stress. Hans SELYE définit le mot stress comme le taux d’usure progressif produit par la vie duquel on peut réduire au minimum ses conséquences dangereuses. Il parlera de « Syndrome Général d’Adaptation, c’est-à-dire que c’est la réponse physiologique de l’organisme face à une situation non programmée. » Des signaux d’alarmes sont émis par les tissus directement stressés allant du Syndrome Local d’Adaptation vers le centre de coordination du système nerveux et la glande endocrine. Il produit des hormones d’adaptation pour combattre l’usure et l’agression dans l’organisme. L’homme vit en état de stress permanent. « La houle berce la vie de l’homme, entretient sa vigilance, les tempêtes peuvent tuer ». Le stress physiologique est nécessaire au rythme biologique. D’après l’index de Thomas Holmes (1967), échelle qui regroupe les évènements pouvant être stressants, la peine de prison comptabilise 67 points sur 100. Quelle est aussi la relation entre le stress et les activités physiques ? C ’ La santé et le bien-être D ’ Le suicide E ’ Intégration et réinsertion sociale F ’ Les activités physiques Après avoir expliqué les différents termes qui sont posés dans notre problématique, nous allons parler de la relation sport-prison. Cette relation n’a pas été souvent étudiée par les chercheurs. [1] Voir Annexe I [2] Larousse p.362 [3] En 1895 [4] Chiffre obtenu sur le site prison.eu.org (à fin avril 2003 - chiffre à ce jour) [5] Conceptions de l’intégration sociale et projets en activités physiques adaptées [6] Hygiène, morale, courage, loyauté, dépassement de soi, d’esprit d’équipe |