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Analyse des pratiques culturelles en détention (février 2004)
fondé sur le nombre d’ateliers artistiques et culturels proposé aux détenus

Publié le vendredi 20 février 2004 | http://prison.rezo.net/analyse-des-pratiques-culturelles/

Observatoire des Pratiques Culturelles en Détention.

Premier classement des régions pénitentiaires (milieu fermé) fondé sur la quantité d’ateliers artistiques et culturels proposés par les établissements et signalés sur Internet. Cette méthode de recherche est la seule disponible actuellement. Tous Les SPIP (Services Pénitentiaires d’Insertion et de Probation) ne se conforment pas à leur obligation d’établir un bilan annuel des activités. Quand ces derniers existent ils ne sont ni centralisés, ni diffusés, ni utilisables par la collectivité. D’autre part le Ministère de la Culture (site Internet) ne recense que quelques opérations lourdes et récurrentes dans les grands établissements. Le signalement sur internet est établi à partir des programmes et bilans d’institutions partenaires des prisons, des CV et témoignages d’artistes intervenants, et d’articles de presse. Il met de façon égalitaire la vie de chaque établissement en lumière. Le recensement effectué est largement incomplet. Sur la période de 20 ans définie par les dates extrêmes repérées, seuls 111 ateliers ont été identifiés, depuis le stage de quelques jours jusqu’aux interventions pluri-annuelles dans les disciplines suivantes : Théâtre, cinéma-audiovisuel, danse, écriture-conte, cirque, arts plastiques-BD. Il apparaît souvent dans les recherches qu’on ne peut identifier ni les établissements, ni les artistes, ni la nature de leur travail, ni son effet sur les prisonniers. De nombreux ateliers échappent ainsi au recensement à cause de l’attitude des parties prenantes plus attachées à revendiquer l’exception d’une inter-action avec la détention qu’à en transmettre enjeux, contenus et légitimité. Ce recensement permet toutefois d’établir un classement par Région Pénitentiaire fondé sur le nombre d’établissements proposant des activités culturelles aux prisonniers. Ramené au nombre total d’établissement par région il permet de définir ce que nous avons appelé le « taux de répérage des établissements ». Un deuxième classement était nécessaire pour corriger le poids des grands établissements (Fresnes, Fleury, La Santé, les Baumettes,...) dans le nombre d’ateliers proposés.Le nombre de détenus par région (rapport OIP 2003) divisé par le nombre d’atelier recensé devient notre deuxième critère. Il n’a d’utilité que dans l’établissement du classement des régions et bien évidemment aucune en matière d’analyse des propositions réelles d’activités. Premier Classement : taux de repérage des établissements période : depuis 1984 ateliers établissements taux de repérage région pénitentiaire repérés repérés région des établissements |région|ateliers|etbts|total etbs|taux| |BORDEAUX |13 |10 |21 |48%| |RENNES| 19 |9 |19 |47%| |PARIS |40 |11 |25 |44%| |LYON |10 |7 |20 |35%| |LILLE |13 |7 |21 |33%| |DIJON| 5 |4 |19 |21%| |MARSEILLE |3 |3 |15 |20%| |STRASBOURG |4 |3 |17 |18%| |TOULOUSE| 4 |2 |16 |13%| |DOM-TOM| 0 |0 |9 |0%| |Total |111 |56 |182 |32%| Deuxième Classement : Nombre de détenus divisé par le nombre d’ateliers recensés |région|ateliers|détenus|dét/atelier| |RENNES |19 |5328 |280| |PARIS |40 |13725 |343 |BORDEAUX |13 |4650 |358| |LYON |10 |5168 |517| |LILLE |13 |8732 |672| |DIJON |5 |3496 |699| |STRASBOURG| 4 |4550 |1138| |TOULOUSE| 4 |4872 |1218| |MARSEILLE |3 |7278 |2426 |Total |111 |57799 |521| Conclusions provisoires : 1/3 des établissements pénitentiaires métropolitains sont repérables sur internet à partir de leur offre culturelle. Dans l’ordre, les régions pénitentiaires de Rennes, Paris et Bordeaux sont celles pour lesquelles s’observe le plus grand nombre d’ateliers et la visibilité la plus assumée et documentée du territoire. A l’opposé un déficit de publicité règne sur les régions de Strasbourg et Toulouse et une grande obscurité sur Marseille. Aucune information n’est disponible pour les DOMTOM Ces résultats sont cohérents avec certains des grands axes d’analyse de l’action culturelle en détention. S’y recoupent : - l’influence profonde et continue de l’action initiée par Françoise Duchaxel avec le Théâtre National de Bretagne auprès des SPIP de Bretagne. - Le poids mécanique de la densité de propositions artistiques en région Ile de France. - Le rôle de partenariat actifs en Aquitaine (Festival d’Angoulême, de Blois), la proximité spéciale du CD de Nantes avec l’Université, et sans doute un relai réfléchi assuré par certains SPIP départementaux. - Compte tenu de la forte proportion de personnes d’origine étrangère en prison, il ne semble pas étonnant de retrouver au bas du classement les deux régions bordant la Méditerrannée et l’Est, territoires où les scrutins, qu’ils soient locaux ou nationaux, expriment toujours la réaction la plus forte vis à vis des différences ethniques. - Les critères de classement retenus ne permettent pas d’abstraire de conclusions pour les régions intermédiaires. - Il est à noter que seul deux établissements pénitentiares proposent un site internet complet ouvert vers le public : MA de Strasbourd et CD de Muret. Et que seul le SPIP d’Amiens s’est donné la peine de créer un site d’information continue sur ses activités.

 
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• recensement sur excel, (Excel - 19 ko)