Publié le jeudi 25 mars 2004 | http://prison.rezo.net/les-militantes-et-militants-d/ LIBERTÉ IMMÉDIATE Ce rassemblement a été organisé, à l’origine, pour manifester notre solidarité avec Nathalie Ménigon. Nous connaîtrons en effet dans deux jours le verdict de l’appel déposé suite au rejet en novembre 2003 de sa demande de suspension de peine pour raison médicale (loi Kouchner). Depuis, nous avons reçu d’autres nouvelles plus qu’inquiétantes : - Joëlle Aubron a été opérée le 16 mars au CHRU de Lille d’une tumeur au cerveau. Des analyses plus poussées sont en cours. - Jean-Marc Rouillan, atteint d’un cancer au poumon décelé il y a trois mois, attend toujours d’être transféré à l’hôpital et opéré. Joëlle Aubron, Georges Cipriani, Nathalie Ménigon et Jean-Marc Rouillan sont incarcérés depuis 17 ans. Régis Schleicher, incarcéré depuis 21 ans, est libérable depuis des années mais ses demandes de conditionnelle sont systématiquement refusées. Ces militants et militantes ont subi pendant de longues années des conditions de détention d’exception. Ce n’est qu’au prix d’une résistance permanente qu’ils et elles ont pu survivre à l’arbitraire carcéral et à leur élimination programmée. Il leur fallut mener deux grèves de la faim de plus de cent jours pour que leur isolement soit brisé. Des années de lutte et une autre grève de la faim ont été nécessaires pour contraindre l’administration pénitentiaire et la Chancellerie à reconnaître la gravité de l’état de santé de Georges Cipriani et de Nathalie Ménigon. Nous avons dû multiplier les initiatives de soutien pour vaincre la désinformation et la dissimulation. L’administration pénitentiaire, elle l’a prouvé, est incapable d’assurer les conditions de traitement appropriées aux prisonniers malades. Les militantes et militants d’Action directe doivent être libéré-e-s immédiatement ! Collectif Ne laissons pas faire ! (24 mars 2004) |