Suicide d’un détenu messin : rassemblement silencieux à Épinal

Une centaine de personnes s’est rassemblée hier devant la maison d’arrêt d’Épinal où un détenu de 18 ans s’est pendu dans sa cellule le 3 avril. Outre la famille et les proches du jeune homme, un Français d’origine turque, le rassemblement a réuni les représentants de plusieurs associations dont le MRAP et une association franco-turque. Une délégation a été reçue par le directeur de la prison.
Condamné à plusieurs courtes peines pour vols, violences et des affaires de stupéfiants, le détenu avait été retrouvé pendu à une grille de sa cellule dans le quartier disciplinaire de la prison vosgienne. Libérable en juillet, il avait "un profil psychologique fragile et n’avait pas sa place en prison", a expliqué Denis Erbrech, premier surveillant et délégué CGT des surveillants de la prison.
L’avocate de la famille, Me Dominique Boh-Petit, a annoncé jeudi dernier son intention d’assigner l’administration pénitentiaire en responsabilité à la suite du suicide du jeune homme dont elle estime qu’il était "prévisible>.
La maison d’arrêt d’Épinal, qui compte 280 détenus, avait été désignée "il y a quelques années site pilote pour la prévention du suicide", selon M. Erbrech.