Publié le lundi 7 juin 2004 | http://prison.rezo.net/nor-juse0340036c-conception/ BULLETIN OFFICIEL DU MINISTÈRE DE LA JUSTICE Conception, conduite et suivi des dispositifs de formation professionnelle des personnes placées sous main de justice AP 2003-08 PMJ3/02-07-2003 POUR ATTRIBUTION Directeurs régionaux des services pénitentiaires - Chef de la mission outre-mer - Directeur du service de l’emploi pénitentiaire - Chefs d’établissements - Directeurs des services pénitentiaires d’insertion et de probation - 2 juillet 2003 - Sommaire : I. - LE CADRE GENERAL DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE DES PERSONNES PLACEES SOUS MAIN DE JUSTICE II. - LE ROLE DES DIFFERENTS ACTEURS DE L’ADMINISTRATION PENITENTIAIRE Annexes : Plan des fiches techniques 1. Les responsables de formation professionnelle 2. Les plans de formation professionnelle 3. Les instances de concertation Textes sources : Circ. du 30 mars 1989 relative au rôle et aux attributions du délégué régional à la formation des détenus n° AP 89-02 G3/30-03-89 Texte abrogé : Circ. du 20 novembre 1995 relative à la conduite et au suivi des dispositifs de formation professionnelle des personnes détenues, NOR : JUSE9540111C
Conception, conduite et suivi des dispositifs de formation professionnelle des personnes placées sous main de justice
Le décret du 13 octobre 1999 portant création des services pénitentiaires d’insertion et de probation a conféré à ce service un rôle de pilotage en matière de formation professionnelle des personnes détenues. Ces fonctions font désormais partie du champ de compétences du service pénitentiaire d’insertion et de probation. I. - LE CADRE GENERAL DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE DES PERSONNES PLACEES SOUS MAIN DE JUSTICE Les personnes suivies par l’administration pénitentiaire conservent leur droit à la formation professionnelle. Pour leur permettre d’accéder à ce droit, faciliter leur insertion et/ou leur réinsertion sociale et professionnelle et lutter contre la récidive, l’administration pénitentiaire met en place des actions de formation professionnelle. 1° La formation professionnelle des personnes placées sous main de justice (PPSMJ) est définie conjointement avec le ministère des affaires sociales, du travail et de la solidarité. L’objectif commun d’améliorer la formation des PPSMJ se concrétise par la signature de protocoles avec la Délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle (DGEFP), l’Association nationale pour la formation professionnelle des adultes (AFPA) et le Fonds d’action et de soutien pour l’intégration et la lutte contre les discriminations (FASILD). 2° Les actions de formation professionnelle en milieu pénitentiaire font partie intégrante de la politique d’insertion menée par l’administration pénitentiaire. 3° L’administration pénitentiaire est responsable de l’analyse des besoins, de la conception, de la mise en oeuvre des programmes de formation et de leur suivi. 4° L’Etat intervient pour financer les dispositifs mis en place dans les établissements pénitentiaires. Les régions disposent d’une compétence de droit commun en matière de formation professionnelle et peuvent contribuer au financement des actions de formation professionnelle. II. - LE ROLE DES DIFFERENTS ACTEURS DE L’ADMINISTRATION PENITENTIAIRE S’agissant du milieu ouvert, le SPIP, une fois le repérage des besoins des personnes placées sous main de justice effectué, oriente les personnes vers des dispositifs de droit commun. En milieu fermé, la circulaire du 15 octobre 1999 relative aux missions des SPIP a conféré à ces services un rôle de pilotage de la formation professionnelle qui conduit le directeur du SPIP à agir en liaison avec le chef d’établissement. 1° Le responsable local de la formation professionnelle a pour mission : - d’élaborer le plan local de formation professionnelle ; - de mettre en œuvre, de gérer et d’évaluer les actions de formation professionnelle pour les personnes détenues en lien avec le référent formation du SPIP en tenant compte de l’enseignement, du travail, des actions socio-éducatives mises en place dans l’établissement. 2° Le référent formation du SPIP doit : - mettre en place les procédures et les outils pour le repérage des besoins et des demandes en matière de formation professionnelle des personnes placées sous main de justice en s’appuyant sur les dispositifs d’accueil. La définition de la commande des actions de formation professionnelle est élaborée lors d’un groupe de travail présidé par le directeur du SPIP ; - évaluer, avec le responsable local de formation professionnelle et les partenaires, les actions et le dispositif de formation professionnelle. 3° Le chef d’unité formation professionnelle est chargé : - de mettre en œuvre, de décliner et d’impulser avec ses partenaires régionaux et notamment les DRTEFP les protocoles nationaux en tenant compte du contexte régional ; - d’élaborer le plan régional de formation professionnelle ; - de négocier l’ensemble des financements régionaux ; - de rédiger, avec les financeurs, les appels à projets à la suite desquels sont sélectionnés les organismes de formation qui interviendront en milieu carcéral ; - de programmer la rémunération des personnes détenues stagiaires de la formation professionnelle. Il a un rôle d’ingénierie, de conseil technique, d’appui et de contrôle. Auprès des responsables locaux de formation professionnelle et des référents formation des services pénitentiaires d’insertion et de probation, il a un rôle d’information et de formation. * Vous trouverez ci-joint des fiches techniques qui vous permettront d’organiser les services sur cette base. Pour le garde des sceaux, ministre de la justice, |