Publié le vendredi 25 juin 2004 | http://prison.rezo.net/courrier-au-redacteur-en-chef-de/ Les amis de Stéphanie Toulouse, le 3 mai 2004 A l’attention de Monsieur le Rédacteur en Chef Monsieur le Rédacteur en Chef, Faisant suite à plusieurs de vos articles concernant le cas du nourrisson trouvé mort le 22 Mars à Toulouse nous vous demandons de bien vouloir porter à la connaissance de votre lectorat les informations suivantes. Celles ci sont à même de lever les zones d’ombre qui persistent autour de cette tragédie. Stéphanie a été arrachée de son lit d’hôpital le 29 avril 2004 alors quelle était encore sous perfusions. La justice ne semble pas croire à un déni de grossesse parce que « cette mère en a parlé » avec des collègues de travail. Or Stéphanie est au chômage depuis 18 mois. Elle ne fréquente pas ses anciennes collègues. L’enquête policière n’a pas émis un seul motif rationnel de ce pourquoi cette grossesse est passée inaperçue de Stéphanie et de son entourage. Stéphanie n’avait aucune raison rationnelle de « cacher » volontairement sa grossesse. La seule explication, établie par des experts de renom, est d’ordre psychiatrique et physiologique. Il s’agit d’un déni de grossesse, qui est une psychose grave, accompagné d’une grossesse atypique : saignements évoquant des règles, pas de gonflement des seins, peu de ventre, quelques heures avant d’accoucher Stéphanie faisait encore du vélo...Elle avait une activité physique normale. Enfin sur le plan médical, rappelons que l’accouchement est un moment risqué et pour la future mère et pour le nouveau né. C’est pourquoi il se fait systématiquement en milieu hospitalier. En effet dans 5% des cas une intervention à la minute, médicalisée est nécessaire. Dans ces cas dramatique le nourrisson est en état de mort apparente c’est à dire qu’il ne crie pas, ne bouge pas, n’as pas de pouls.... Ne pas intervenir avec un matériel et une équipe spécialisée c’est perdre le nouveau né (même en milieu hospitalier on recense des décès de nouveau nés). Un accouchement intempestif, dans les conditions de souffrances épouvantables qu’a vécu Stéphanie, augmente les possibilités de souffrance foetales et donc de mort apparente, avec une issue tragique à la clé. Malgré toutes ces évidences qui innocentent Stéphanie la justice l’incarcère au risque de la détruire (en l’empêchant de ce soigner) et de détruire son fils de 3 ans qui la réclame. Nous nous étonnons de cette justice expéditive qui s’empresse de punir les innocents. Les amis de Stéphanie |