Publié le lundi 6 septembre 2004 | http://prison.rezo.net/les-consequences-de-l-isolement-de/ A la question de savoir pourquoi la psychiatre qui me suit actuellement soutenait aussi que l’isolement avait été la cause profonde de mon internement psychiatrique à Sarreguemines d’août 2001 à décembre 2002, je pense dire de mon expérience en ces domaines que le problème de l’isolement est un problème de relation(s) et par là un problème de distance - distance aux choses, aux idées et parmi les idées, aux souvenirs, à soi-même et aux personnes (que l’on ne peut plus alors voir ou entrevoir), et notamment au personnel surveillant et à la stratification qui y est liée. Problèmes de distance qui, à terme, conduisent inéluctablement à des troubles psychiques et à une schizophrénie virtuelle. Donc l’isolement fluidifie les distances jusqu’à les délier et les rompre par la faille de relation(s), leur manque, jusqu’à la désorientation. C’est là le rapport entre l’isolement et la psychiatrie. La seconde est alors chargée de rétablir distance(s)et relation(s), se faisant réciproquement appel, quand distance et relation font défaut. En ce sens, à l’isolement, la communication est bien confisquée, interdite, en tant que véhicule de relations et comme jalons de distances, afin de brouiller les unes et les autres -l’expérience inverse en psychiatrie c’est l’insistance sur la communication, l’effort mis sur celle-ci pour rétablir des distances et des relations par trop brouillées pour un comportement « normal ». Georges Cipriani, Ensisheim, 2004 Signer la pétition Lettre publiée sur le site http://www.action-directe.net, |