Publié le lundi 6 décembre 2004 | http://prison.rezo.net/2004-03-la-transmission-du-vih/
Jusqu’à récemment, on n’avait que de peu de données sur le nombre de personnes qui contractent le VIH pendant l’incarcération. Les données qui étaient disponibles suggéraient que « la transmission se produi[sai]t dans les établissements correctionnels, mais à un rythme peu élevé ». Ces conclusions ont parfois été utilisées pour soutenir que la transmission du VIH dans les prisons était rare et que, en conséquence, il n’était pas nécessaire d’accentuer les efforts de prévention. Cependant, la plupart des études qui ont conclu à des taux de transmission du VIH relativement faibles, dans les prisons, ont été effectuées aux premières années de l’épidémie de VIH et auprès de détenus purgeant de longues sentences (probablement moins exposés au risque d’infection à VIH que des détenus purgeant des sentences plus brèves). On a possiblement sous-estimé l’ampleur de la transmission du VIH derrière les barreaux. Depuis quelques années, toutefois, un nombre croissant d’études (en Écosse, en Australie, en Lituanie et en Russie) a révélé la rapidité frappante à laquelle le VIH peut s’y propager. Vague d’infection à VIH dans une prison écossaise Flambée dans une prison de Lituanie Les prisons du Canada Springhill, Nouvelle-Écosse Joyceville, Ontario L’étude a montré que les comportements à risque et le taux d’infection dans la prison ont augmenté considérablement depuis l’enquête précédente réalisée dans la même prison en 1995. De plus, les chercheurs chargés de l’étude ont « constaté dans ce groupe des sujets dont des résultats étaient équivoques et qui étaient vraisemblablement en séroconversion ». Depuis la fin de l’étude, ils ont eu connaissance qu’un détenu séronégatif au VIH en mars 1998 est devenu séropositif par la suite ; c’est aussi le cas d’un autre sujet, qui est à présent séropositif au VHC. Lectures complémentaires Un excellent survol analytique des données disponibles en 1997 - K. Dolan, « Preuves de la transmission du VIH en prison », Bulletin canadien VIH/sida et droit, 1998, 3(4)-4(1) : 35-38. www.aidslaw.ca/francais/Contenu/docautres/bulletincanadien/Hiver9798/26DOLANF.html Un sommaire de l’étude menée dans l’établissement de Joyceville - P.M. Ford et coll., « Séroprévalence du VIH, du VHC et de comportements à risque dans une prison fédérale », Bulletin canadien VIH/sida et droit, 1999, 4(2-3) : 60-63. www.aidslaw.ca/francais/Contenu/docautres/bulletincanadien/printemps99/f-prisons.htm Une étude sur la première vague d’infection à VIH documentée en prison - A. Taylor et coll., « Outbreak of HIV infection in a Scottish prison », British Medical Journal, 1995, 310 : 289-292. Voir aussi un récit de cette flambée de VIH - A. Taylor, D. Goldberg, « Détails sur la vague d’infection à VIH dans une prison d’Écosse », Bulletin canadien VIH/sida et droit, 1996, 2(3) : 16-17. www.aidslaw.ca/francais/Contenu/docautres/bulletincanadien/Avril1996/14AVRILF.html Troisième version révisée et mise à jour, 2004. On peut télécharger ce feuillet à partir du site Web du Réseau juridique <http://www.aidslaw.ca/francais/Contenu/themes/prisons.htm> ou le commander auprès du Centre canadien d’information sur le VIH/sida (courriel : aidssida@cpha.ca). Il est permis de faire et de distribuer (mais non de vendre) des copies de ce feuillet, en indiquant que l’information provient du Réseau juridique canadien VIH/sida. Pour information, veuillez contacter le Réseau juridique (tél. : (514) 397-6828, téléc. : (514) 397-8570, courriel : info@aidslaw.ca). This info sheet is also available in English. Financé par Santé Canada dans le cadre de la Stratégie canadienne sur le VIH/sida. Les constats, interprétations et points de vue exprimés dans cette publication sont ceux de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement les positions ou politiques officielles de Santé Canada. Site source Réseau juridique canadien VIH/sida, 2004
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