Publié le mercredi 3 novembre 2004 | http://prison.rezo.net/l-ile-des-esclaves-de-marivaux,5761/ COMPAGNIE DES LUMAS L’île des esclaves de Marivaux l’entre-dévoration est le fondement de la nature. COPRODUCTION : COMPAGNIE DES LUMAS, CELESTINS, THEATRE DE LYON, THEATRE DE VILLEFRANCHE SUR SAONE avec le soutien de la VILLE DE SAINT ETIENNE, du CONSEIL GENERAL DE LA LOIRE, de la REGION et de la DRAC RHONE-ALPES et avec la participation artistique du JEUNE THEATRE NATIONAL Compagnie des Lumas - 12, place Villeboeuf / 42000 Saint-Etienne - Tél : 04 77 32 57 33 L’ILE EN MAISON D’ARRET La Compagnie des Lumas, dans le cadre de sa prochaine création, L’île des esclaves de Marivaux, propose aux maisons d’arrêt des villes qui l’accueillent, un atelier de jeu et une représentation de la pièce. Ces interventions sont proposées durant la période de résidence de la compagnie dans le théâtre de la même ville. L’île des esclaves, c’est la tragédie d’un naufrage sur les rives d’une île. Deux couples maître/esclave y survivent. Ils sont pris en main par les habitants de l’île, menés par Trivelin, qui vont les contraindre à une inversion de rôle. Ces derniers sont en fait les descendants d’anciens esclaves enfuis il y a un siècle de la société à laquelle les couples maître/valet appartiennent toujours. Ils voient dans cette expérience ambiguë un cours d’humanité. La Compagnie des Lumas propose donc à un groupe de 10 détenus de participer à un atelier de « jeu de rôle théâtral ». Cet atelier sera mené par Eric Massé, le metteur en scène du projet et par Thomas Poulard, le comédien qui joue Trivelin. C’est donc du point de vue de Trivelin que la pièce de Marivaux sera abordée, la maison d’arrêt étant comme une métaphore de l’île, une microsociété avec des règles autonomes. Il semble intéressant, le temps d’un stage, d’inverser le processus et que ce soient les détenus qui, accompagnés de Thomas Poulard, expérimentent un travail choral autour de cette parole et mènent le jeu. Après 5 ou 6 séances, le quatuor de comédiens maître/esclave intègrera ce travail. Comme les personnages échouant sur île, ils devront se plier aux règles de cette microsociété (île /prison) qui auront été inventées au sein de l’atelier. Après 1 ou 2 nouvelles séances, une représentation de la pièce, ainsi réinventée, sera donnée. « Ce qui m’intéresse avec les détenus, c’est de pouvoir leur proposer la même chose que je propose à quiconque avec qui je travaille, amateurs ou professionnels, et finalement, d’inventer avec eux un spectacle avec une adresse au public singulière. Ce n’est qu’une étape supplémentaire dans notre parcours, cet atelier va alimenter le spectacle que l’on créera en mars. On n’en attend pas de choses quantifiables mais plutôt qu’il nous aiguille sur des chemins de travail, des sensations. » Eric Massé LE PROJET L’idée de ce projet est d’amener une circulation entre le lieu clos, lieu d’enfermement qu’est la prison, et le lieu ouvert qu’est un théâtre, de faire circuler des personnes et des émotions entre l’intérieur et l’extérieur durant le processus d’une création. Associer les détenus à ce processus c’est leur permettre d’être au cœur d’un travail de réflexions politiques et de recherches théâtrales. THEMES DE TRAVAIL • LE JEU • LE TEXTE • LE GROUPE DEROULEMENT Période d’atelier proposée : L’atelier se déroulera comme suit : CREATIONS 2005 / 2006 Après trois saisons de recherches et de créations autour des meurtrières contemporaines, où nous nous sommes davantage intéressés au processus qui conduit au meurtre qu’à l’acte lui-même, il nous a semblé évident d’entamer une recherche sur le moment qui suit l’acte transgresseur : l’enfermement. Dans ces univers, où l’on se surveille autant que l’on est surveillé quelle place reste-t-il pour l’intimité alors que la moindre émotion peut être considérée comme une faiblesse ? Ces questionnements, déjà esquissés avec Encouragement(s), spectacle à la charnière entre nos tragédies meurtrières et ces recherches autour de l’enfermement, seront développés autour d’un premier diptyque sur l’enfermement physique saison 2004 / 2005 puis d’un second sur l’enferment psychiatrique au cours de la saison 2005 / 2006. Ces diptyques mettront en abîme des écritures contemporaines et classiques. Pour la saison 2004 / 2005 nos recherches se partageront entre Concertina et l’Ile des esclaves de Marivaux. - Concertina est créé suite à un atelier en maisons d’arrêt et autour de textes de personnes travaillant (Fragmentation d’un lieu commun de Jane Sautière) ou étant détenues en prison, dont la correspondance d’un meurtrier condamné à perpétuité (Le parloir de mes songes - Cent lettres à perpétuité de Michel X). - L’Ile des esclaves sera créé à la suite de l’atelier Marivaux dirigé par Jean-Pierre Vincent et Bernard Chartreux, au sein de l’Unité Nomade de Formation à la Mise en Scène (CNSAD de Paris - direction Josyane Horville). En 2005 / 2006, nous aborderons des projets autour de l’enfermement psychiatrique et la parole aliénée en confrontant des matériaux textuels contemporains théâtraux ou non et une écriture classique très structurée telle Phèdre de Racine LA COMPAGNIE DES LUMAS... ... rassemblée autour d’un projet artistique et politique, pas d’idéologie ou de parti, mais une action citoyenne, la compagnie défend une vision du théâtre et du public qu’elle interroge par le biais d’écritures contemporaines et classiques mises en abîme. Mobilisée pour un théâtre en prise directe avec le public, la Compagnie des Lumas tente d’inventer de nouveaux rapports avec ce dernier en l’intégrant dans son processus de réflexion et de création. La recherche de la vérité, ce besoin insatiable d’aller au plus profond Eric Massé est metteur en scène et comédien Thomas Poulard est comédien DEVIS Pour la formation des détenus par 2 formateurs d’une durée totale de 36 heures soit 2 fois 18 heures. Pour la cession de 1 représentation de L’ILE DES ESCLAVES de Marivaux, mise en scène Eric Massé, au sein de la maison d’arrêt. Pour les frais annexes liés à la formation et à la représentation, les frais d’hébergement de l’équipe étant pris en charge dans le cadre de la création du spectacle tout public. - TOTAL HT 3 981 € HT
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