Publié le mardi 21 décembre 2004 | http://prison.rezo.net/2004-08-soins-et-traitements/ English Le principe de l’équivalence Autres préoccupations : une augmentation du nombre de détenus malades, le fait que les prisons ne soient pas outillées pour soigner les détenus dont l’état requiert des soins et traitements soutenus ou à long terme (y compris des soins palliatifs) et la difficulté d’accès aux thérapies alternatives. Les traitements antirétroviraux Or il se produit des interruptions sans indication médicale (et sans le consentement du patient) de la HAART dans des prisons fédérales et provinciales. En plus des données épidémiologiques, des témoignages en font état. Des détenus affirment être laissés sans leurs médicaments antirétroviraux pendant plusieurs jours, ou ne pas recevoir les médicaments à l’heure prescrite, ou ne pas recevoir la dose prescrite. Des manquements au régime se produisent parce que des commandes de médicaments ont été omises, ou parce qu’un détenu est trop malade pour aller chercher ses médicaments à l’unité de santé, ou en cas de ségrégation ou d’isolement. Des détenus ont aussi rapporté avoir manqué des doses de leur HAART lors de l’arrestation, de l’incarcération, de comparutions devant des tribunaux, ou de transfèrement entre les systèmes provincial et fédéral, ou même d’un établissement à un autre du même système. Des détenus signalent avoir été remis en liberté sans qu’on leur donne une certaine réserve de médicaments (ou avec une réserve insuffisante pour avoir le temps de trouver un approvisionnement dans la communauté). Un traitement adéquat contre la douleur Enquêtes de coroners Plusieurs des problèmes mis en relief par cette enquête ont été déplorés à nouveau dans une autre enquête de coroner, à Kingston au début de 2001, quant à la mort du détenu Michael Joseph LeBlanc. LeBlanc avait probablement contracté le VIH et le VHC pendant son incarcération dans une prison fédérale. En novembre 1999, il est décédé au Regional Hospital du pénitencier de Kingston dans des conditions inhumaines sur les plans physique, psychologique et émotionnel.
Recommandations Les prisons doivent assurer que les détenus reçoivent des soins, des traitements et du soutien équivalents à ceux offerts aux personnes vivant avec le VIH dans la communauté. Ceci inclut notamment un accès au moins équivalent aux éléments suivants : la même norme pour le contrôle de la douleur, y compris au moyen de narcotiques lorsque médicalement indiqué ; un accès normal aux médicaments en essais cliniques et aux thérapies alternatives et complémentaires ; l’accès à l’information sur les options de traitement ; un traitement antirétroviral sans interruption non indiquée ; des stratégies de promotion de la santé pour ralentir la progression de leur maladie - y compris la nutrition adéquate, la vaccination et des programmes pour le traitement de la toxicomanie. À plus long terme, l’approche aux soins de santé en prison devrait évoluer d’un système réactif de déclaration quotidienne de malaises vers un système proactif favorisant le dépistage précoce, la prévention et la promotion de la santé. Lectures complémentaires R. Lines, « Un décès met en lumière le traitement de détenus vivant avec le VIH/sida », Bulletin canadien VIH/sida et droit, 1997-98, 3(4)-4(1) : 31-33. (www.aidslaw.ca/francais/Contenu/docautres/bulletincanadien/Hiver9798/24LINES1F.html). Voir aussi G. Betteridge, « Enquête sur la mort d’un détenu atteint de coinfection à VIH et VHC - Combien d’autres encore ? », Revue canadienne VIH/sida et droit, 2001, 6(1). www.aidslaw.ca/francais/Contenu/docautres/bulletincanadien/Vol6nos1-22001/f-prisons2.htm Troisième version révisée et mise à jour, 2004. On peut télécharger ce feuillet à partir du site Web du Réseau juridique <http://www.aidslaw.ca/francais/Contenu/themes/prisons.htm> ou le commander auprès du Centre canadien d’information sur le VIH/sida (courriel : aidssida@cpha.ca). Il est permis de faire et de distribuer (mais non de vendre) des copies de ce feuillet, en indiquant que l’information provient du Réseau juridique canadien VIH/sida. Pour information, veuillez contacter le Réseau juridique (tél. : (514) 397-6828, téléc. : (514) 397-8570, courriel : info@aidslaw.ca). This info sheet is also available in English. Financé par Santé Canada dans le cadre de la Stratégie canadienne sur le VIH/sida. Les constats, interprétations et points de vue exprimés dans cette publication sont ceux de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement les positions ou politiques officielles de Santé Canada.
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