INTRODUCTION

L’enseignement en prison existe depuis 1963, moment où l’éducation nationale crée les premiers postes d’instituteurs spécialisés à temps plein
Depuis moins de quarante ans, l’enseignement en milieu carcéral est, par conséquent, assuré essentiellement par des enseignants de l’éducation nationale.

A l’époque, il s’agissait de répondre à deux formes d’obligation scolaire :
- un article du code de procédure pénale formulait une « astreinte à l’instruction pour les détenus condamnes de moins de 25 ans qui ne savaient ni lire, ni écrire, ni compter »,
- par ailleurs, il y avait comme aujourd’hui des jeunes mineurs en prison, et des classes pour « jeunes inadaptés » ont été créées en milieu pénitentiaire.

Malgré une volonté politique et un cadre réglementaire, toutes les académies n’ont pas développé les actions d’enseignement au bénéfice des détenus à la même vitesse, avec la même ampleur et surtout leur structuration restait variable.

Il a fallu attendre 1995 pour que des textes conjoints des deux ministères définissent des orientations de l’enseignement en milieu pénitentiaire et pour que ce service soit reconnu.

Il incombe au système éducatif d’améliorer la préparation de tous les jeunes, quel que soit leur cursus scolaire suivi, à leur entrée dans le monde professionnel, en leur permettant d’accéder à la qualification et en assurant un accompagnement personnel.

Une réflexion peut être alors menée sur l’enseignement en milieu pénitentiaire à travers la politique mise en place par le ministère de l’éducation nationale.

On peut se demander au travers De quels dispositifs permet-on le fonctionnement de l’enseignement en milieu carcéral ?

Quelles priorités se fixent l’éducation nationale et comment va-t-elle les mettre en œuvre pour offrir à cette population une certaine ouverture sur le monde alors qu’elle évolue dans un milieu fermé ?

Quelles sont les structures mises en place pour répondre au besoin de cette population particulière ?

Après avoir développé les textes fondateurs du partenariat, la première partie traitera de la mise en place concrète de ce partenariat afin de mieux comprendre les dispositifs qu’ils le sous-tendent.

Puis, l’enseignement proprement dit sera détaillé dans une deuxième partie ce qui permettra d’appréhender les besoins de la population carcérale