Publié le jeudi 17 mars 2005 | http://prison.rezo.net/prisons-colloquons-mais-au-fait/ PRISONS : COLLOQUONS...MAIS AU FAIT POUR QUAND LES Les colloques autour de la problématique de la prison,du sens ( en réalité du non sens actuel) de la peine se succèdent ces dernières semaines...A l’initiative des parlementaires,le 1er décembre,une rencontre a eu lieu dans les locaux de l’assemblée nationale. Les députés étaient peu nombreux, par contre les responsables de l’administration pénitentiaire côtoyaient les professionnels et bénévoles pleinement engagés en faveur de l’accompagnement des détenus et de leurs familles. Présents également les représentants des entreprises intervenantes dans le secteur carcéral. - les magistrats qui appliquent les lois figurent parmi les absents de ces colloques. - Les parlementaires qui durant l’année 2000 ont rédigé des rapports après avoir - Enfin soyons clairvoyant, n’y a-t-il pas une contradiction entre tirer la sonnette d’alarme sur l’état de nos prisons et adopter des lois de plus en plus répressives conduisant un plus grand nombre de citoyens (ennes ) derrière les barreaux ? - En prison se trouvent des citoyens qui en général sont issus des quartiers des plus défavorisés là ou régnent le chômage, la précarité et la pauvreté. - En détention, les plus fortunés tout comme les plus démunis reproduisent leurs mêmes codes, les mêmes rites qu’à l’extérieur (présence de quartiers V.I.P dans certaines prisons). - La non entrée du code du travail dans les ateliers qui accueillent une minorité de détenus - Une réinsertion inexistante.. .Des stages inadaptés... N’oublions pas non plus que d’une juridiction à l’autre, pour un délit identique, le prévenu ne sera pas condamné à la même peine, c’est aussi une observation importante. Il me semble utile de préciser que la prison n’est que le dernier maillon de la sanction et quelle doit demeurer l’exception. Ce n’est pas en entassant les détenus que le sens de la peine, l’indispensable rédemption et la réflexion sur le délit pourra être méditée dans le contexte actuel. Un contexte marqué par une grande importance (et c’est indispensable) aux victimes mais aussi par une situation hyper sécuritaire dont l’élection présidentielle du printemps 2002 à été un révélateur. Parmi les pistes à explorer, il me semble que les magistrats que sont les juges chargés de l’instruction judiciaire mais aussi ceux qui rendent au nom du peuple Français doivent faire preuve de pédagogie. Ils doivent écouter, entendre mais aussi expliquer leurs décisions. C’est un exercice difficile mais néanmoins indispensable afin d’éviter que le fossé se creuse entre la justice et le citoyen. Daniel DERIOT |