Publié le mercredi 20 avril 2005 | http://prison.rezo.net/1-demande-de-drogues-en-prison/ La présence et la consommation de drogues ont fondamentalement modifié la réalité de la prison au cours des deux dernières décennies et, aujourd’hui, tous les pays européens connaissent des problèmes majeurs en matière de drogues et de maladies infectieuses liées à la drogue en milieu carcéral. Rares sont les informations génériques nationales sur l’usage de drogues, les modèles de consommation et les conséquences parmi les prisonniers. La plupart des données disponibles dans l’UE proviennent d’études ad hoc menées au niveau local auprès d’un petit échantillon de prisonniers, ce qui rend les extrapolations particulièrement difficiles. Proportion des usagers de drogues parmi les détenus dans l’UE Prévalence des usagers de drogues en prison Selon différentes études, les prisonniers déclarant une consommation plus régulière et/ou risquée telle que la consommation par voie intraveineuse, la consommation régulière ou la dépendance représentent 6 à 69 % de la population carcérale. Prévalence au cours de la vie des usagers de drogues en prison dans l’UE Niveau de la consommation de drogues en prison Entre 16 et 54 % des détenus déclarent consommer de la drogue en prison, et 5 à 36 % ont une consommation régulière. Entre 0,3 et 34 % de la population carcérale a déjà pratiqué l’injection en prison. On relève également des cas d’initiation à l’usage de drogues et à l’injection en prison. Selon plusieurs études menées en Belgique, en Allemagne, en Espagne, en France, en Irlande, en Italie, en Autriche, au Portugal et en Suède, 3 à 26 % des usagers de drogues en prison indiquent s’être drogués pour la première fois en prison, alors que 0,4 à 21 % des UDVI incarcérés ont commencé à pratiquer l’injection en prison (RN, 2001 ; WIAD-ORS, 1998). Femmes toxicomanes en prison En ce qui concerne les comportements à risque en prison, les études menées en Allemagne (RN, 2001) et en France (WIAD-ORS, 2001) révèlent une proportion supérieure chez les femmes toxicomanes que chez les hommes de prisonniers partageant des drogues, partageant le matériel d’injection et se prostituant, alors que d’autres études menées en Autriche (RN, 2001) et en Angleterre et au pays de Galles (WIAD-ORS, 2001) font état de davantage de partage du matériel d’injection chez les détenus hommes. |