Ban Public
Le portail d’information sur les prisons
Deux histoires tristement banales

Deux histoires tristement banales

A l’ouest :
Un mois de plus pour un détenu qui comparaissait début février, dans le cadre d’une procédure immédiate pour usage de stupéfiants. Sa faute ? Avoir été retrouvé en possession d’une boulette de quatre grammes de cannabis au cours d’une fouille, alors qu’il regagnait la maison d’arrêt de Ploemeur (Morbihan). L’homme, âgé d’une trentaine d’années, bénéficiait d’un régime de semi-liberté lui permettant de travailler la journée. Pour ce délit, son régime de semi-liberté est révoqué, tout comme les six mois de sursis qui s’ajoutent à sa condamnation et prolongent son séjour derrière les barreaux. Pour quatre petits grammes....


A l’est :
Un mois également pour ce prévenu, détenu à la maison d’arrêt d’Epinal. Condamné pour trafic et recel, les policiers venus l’arrêter pour le conduire en prison ont trouvé sur lui neuf grammes de résine de cannabis. « Vous veniez d’être condamné à quatre mois ferme pour une affaire de stupéfiants et vous continuiez à en consommer ? », s’étonne la présidente. Convaincu qu’il faut à nouveau signifier au prévenu que l’usage de cannabis est prohibé, le substitut du procureur requiert un mois de prison. La défense a beau souligner que son client a compris la leçon et même entrepris de passer un BEP derrière les barreaux, le tribunal suit le parquet dans ses réquisitions. Le prévenu passera un mois de plus en prison.

EB