Ban Public
Le portail d’information sur les prisons
(2004) Les motions de l’Union Syndicale de la Psychiatrie

Publié le vendredi 24 juin 2005 | http://prison.rezo.net/2004-les-motions-de-l-union/

CONGRES ANNUEL 12-14 MARS 2004 - PARIS

Union Syndicale de la Psychiatrie
52 rue Gallieni 92240 MALAKOFF
tél. 01 46 57 85 85 - fax 01 46 57 08 60

MOTION PSYCHOTHERAPIES

De l’amendement dit ACCOYER à l’amendement dit MATTEI (voté par le Sénat le 19/01/04), nous réaffirmons notre position : le risque d’une augmentation du contrôle social nous paraît plus dangereux que le risque de rencontrer des thérapeutes tout venant non labellisés.

Rapport du Professeur TERRA sur la Prévention du Suicide des personnes détenues

- réduction du nombre de personnes décédées par suicide en milieu pénitentiaire 
- amélioration de la formation des différents intervenants 
- développement de la promotion de la santé physique et mentale

L’USP dénonce le rabattement sur l’individu de la problématique du suicide, évacuant le contexte environnemental déterminant.

L’USP rappelle qu’en aucun cas la question de la prévention du suicide en milieu pénitentiaire ne peut faire l’économie d’une analyse critique et d’une vraie prise en compte :
 des causes et conséquences de la surpopulation pénale
 des conditions de détention
 de l’organisation pénitentiaire
 du sens de la peine
 de la politique pénale et notamment des alternatives à l’incarcération et des aménagements de peine.

L’USP rappelle fermement la place que doit occuper tout soignant en milieu pénitentiaire : thérapeute et non auxiliaire de justice.

L’USP souligne l’importance du suivi médical et, si nécessaire, psychiatrique, des personnes placées au quartier disciplinaire. Mais l’USP dénonce la validation médicale de la sanction disciplinaire a priori, si l’avis du psychiatre (ou du médecin) est requise .

L’USP rappelle que :
 Le rôle des différents intervenants n’est pas interchangeable
 Le partage d’information ne peut se faire au détriment de la nécessaire confidentialité due au patient.

L’USP rappelle enfin que l’exercice de la médecine en milieu pénitentiaire a fait l’objet de recommandations et déclarations des instances européennes auxquelles elle souscrit.

Source : site psy désir