Publié le vendredi 15 juillet 2005 | http://prison.rezo.net/jeux-d-acteurs-a-partir-des/ Proposition d’Activité pour le Quartier des Mineurs Jeux d’Acteurs à partir des Paroles des Mineurs Mai 2005 GENESE DE L’ACTIVITE Avril 2003 Création d’un groupe de parole pour les détenus adultes du CP de Longuenesse. Principe : à partir d’une dynamique de groupe, la verbalisation permet de sortir de l’isolement psychologique et de préparer un projet de sortie. Avril 2004 Création d’un groupe de parole pour les mineurs du CP de Longuenesse. Principe : à partir d’une dynamique de groupe, la verbalisation permet de « se raconter » dans un espace où « les mots » vont prendre du sens. Septembre 2004 : Les paroles recueillies - si expressives- peuvent devenir la trame de jeux d’acteurs (cf. Annexe 1) dans le cadre d’une activité théâtrale basés sur des improvisations à partir de situations répertoriées dans leur propos. LES JEUX D’ACTEURS : UN ACTE EDUCATIF Les jeux d’acteurs sont facteurs de socialisation et de développement personnel. Les jeunes concernés n’ont bien souvent pas rencontré les conditions qui leur auraient permis de construire une relation positive aux autres et de s’engager dans une socialisation constructive et un développement personnel harmonieux. On ne peut avec eux pratiquer une pédagogie classique, il faut donc les entraîner dans une action qui leur permet en tant qu’acteur ou spectateur de construire cette relation positive. (cf. Annexe 2) Par une relecture active de leurs paroles sous forme de ces mises en situation, les mineurs prennent mieux conscience de leur relation avec leur environnement social, familial et aussi de l’existence de leurs victimes. METHODOLOGIE • Ecoute active Recueil des paroles. • Reformulation pour vérification. • Regroupement par thèmes. (cf. Annexe 3) • Proposition d’improvisations dirigées sur ces thèmes. • Passage à un jeu d’acteurs sur la base d’un texte issu de l’improvisation. BILAN 1) La confiance s’établit très vite avec les intervenants. Les règles sont respectées. Respect entre eux et envers les adultes. Pas de jugement. Pas de préjugé. Leur affaire est parfois évoquée, mais pas de manière systématique. 2) Les jeunes s’impliquent dans cette forme d’expression nouvelle et avec une grande spontanéité. 3) Le groupe fluctue en nombre avec une moyenne de 6 participants en tenant du temps d’incarcération des mineurs. |