Publié le mardi 12 juillet 2005 | http://prison.rezo.net/la-prison-de-fresnes-une-des-plus/ La maison d’arrêt de Fresnes, une des plus grandes prisons françaises Construite en 1898, la maison d’arrêt de Fresnes (Val-de-Marne) est avec Fleury-Mérogis et Paris-la-Santé, l’un des trois grands établissements pénitentiaires de la région parisienne et aussi un des plus importants de France. D’une capacité de 1 444 places, elle accueillait 1 641 personnes détenues au 28 juin 2005. Trois structures immobilières distinctes ont été construites sur une surface d’environ 4 hectares : la maison d’arrêt pour hommes (1346 places) qui abrite le service médico-psychologique régional (48 places), la maison d’arrêt des femmes (98 places) et l’établissement public de santé national (EPSNF) qui dispose de 101 lits et est rattaché au ministère de la Santé. Dans le cadre du maintien des liens familiaux, un local d’accueil des familles en attente de parloirs a été inauguré en 2000. Il est animé par des bénévoles grâce au partenariat développé par l’établissement avec des associations caritatives. Créé en 1951, le Centre national d’observation (CNO) reçoit les hommes condamnés à de longues peines, pour lesquels il importe d’établir un diagnostic puis un projet d’orientation qui leur permettra accomplir leur peine dans un établissement adapté. Le CNO constitue un lieu privilégié pour dresser et progresser dans un projet d’exécution de peine. Psychiatres et psychologues interviennent régulièrement pour apporter leur concours à l’équipe de personnels pénitentiaires (directeur, surveillants, orienteurs, travailleurs sociaux et psychologue du travail) tous volontaires pour travailler dans cette structure. Pendant une durée d’environ 6 semaines, les examens quotidiens auxquels sont soumis les détenus (environ 35 par cycle) portent sur une observation comportementale, socio-éducative, psychotechnique, médicale et psychiatrique. Outre l’observation et la connaissance du détenu, le passage au CNO doit permettre à la personne détenue d’entamer une resocialisation pour ceux qui se sont trouvés isolés par l’incarcération en maison d’arrêt et bien sûr de s’engager dans un projet d’exécution de peine. A l’issue de ce cycle, une commission pluridisciplinaire statue sur le lieu d’affectation de la personne détenue. Un second passage au CNO est prévu par la suite afin que soit dressée une évaluation du parcours carcéral et éventuellement pour réorienter la personne condamnée en fonction de son évolution.
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