Publié le mercredi 29 mars 2006 | http://prison.rezo.net/2006-alima-boumediene-thiery,7936/ Visite à Clairvaux Dans le cadre de mon droit de visite parlementaire, je me suis rendue le 23 mars 2006 au centre pénitentiaire de Clairvaux. J’y ai rencontré des détenus et des membres de leur famille, de même que les responsables et le personnel de l’administration pénitentiaire et des intervenants extérieurs. Une conférence de presse s’en est suivie devant les portes de la prison. Le droit à une vie de famille est un droit fondamental inaliénable, également valable pour les prisonniers. Le témoignage des femmes des détenus de Clairvaux est édifiant : en raison du manque total d’intimité dans le parloir (aucun boxe), elles se voient obligées de fabriquer des rideaux avec ce qu’elles peuvent (jupes, gilets, etc.) pour pouvoir maintenir des liens privés avec leur mari. Le droit au rapprochement familial, reconnu par l’article 8 de la convention européenne des droits de l’Homme, des prisonniers avec les membres de leur famille est un droit fondamental. Il s’avère être un meilleur outil d’insertion en raison de leur proximité affective des prisonniers avec leur famille. Or à Clairvaux, tout comme dans la majorité des prisons françaises, il n’est pas pris en compte. D’autant qu’à Clairvaux, il s’agit de longues peines et de réclusion criminelle à perpétuité avec mesure de sûreté (aucun aménagement de peine) allant jusqu’à 30 ans. Quant aux moyens destinés à l’administration pénitentiaire, il est plus qu’urgent de revoir le budget à la hausse, comme le réclame de façon récurrente le personnel surveillant. A la suite de mes nombreuses visites, j’organiserai un colloque sur les prisons françaises en septembre 2006 afin d’alimenter le débat en vue d’une proposition de loi. Pour de plus amples informations, veuillez contacter Source : Site de Alima Boumediene-Thiery |