Publié le samedi 3 juin 2006 | http://prison.rezo.net/17-suede/ LE MAINTIEN DES LIENS FAMILIAUX EN PRISON 1) Le cadre juridique La loi précise par ailleurs que les visites sont ou non surveillées en fonction des circonstances, et notamment de la personnalité des détenus. Aucun texte réglementaire ne développe ces dispositions législatives, de sorte que les décisions administratives relatives aux visites faites aux détenus sont prises par les établissements pénitentiaires dans le cadre des principes généraux du droit (égalité, proportionnalité, etc.). 2) La pratique et le débat Chaque établissement détermine les horaires et les fréquences des visites, ainsi que le nombre de visiteurs que chaque détenu peut recevoir simultanément. Les modalités des visites dépendent non seulement des locaux disponibles, mais aussi de la personnalité respective des détenus et des visiteurs, ainsi que du statut des établissements. En règle générale, les visites ne sont pas surveillées. Toutefois, elles peuvent l’être, par exemple lorsque le visiteur n’a pas un casier judiciaire vierge. Les visites surveillées sont limitées à une trentaine de minutes. Par ailleurs, la plupart des établissements sont dotés de salles de jeux équipées pour les enfants, voire d’appartements, réservés aux visites familiales et dans lesquels les visiteurs peuvent, le cas échéant, passer la nuit. Environ un tiers des établissements est actuellement pourvu de tels appartements. Dans certains cas, des terrains de jeu ont été aménagés pour les enfants à l’extérieur. Le groupe de travail que le gouvernement a chargé en octobre 2002 de réfléchir à l’avenir du système pénitentiaire a rendu son rapport en juin 2005. Il n’émet aucune proposition sur les modalités d’accueil des familles des détenus dans les prisons. Au cours des dernières années, de nombreux efforts ont été faits, notamment à l’initiative du Médiateur pour les enfants, afin d’encourager les visites des enfants dont les parents sont détenus. La Direction de l’administration pénitentiaire a décidé que chaque établissement devait désigner, à partir du 1er septembre 2005, un délégué pour les enfants. [1] Les établissements pénitentiaires sont ouverts ou fermés, selon leur degré de sécurité. Certains établissements sont mixtes et comprennent à la fois des quartiers ouverts et des quartiers fermés [2] En tout, il y a environ 60 établissements et les deux tiers d’entre eux ont une capacité de moins de 100 places |