Publié le mercredi 26 juillet 2006 | http://prison.rezo.net/2006-demande-d-intervention-a-la/ Direction de la prévention des affaires sociales Saint Maurice, le 24 juillet 2006 Madame, monsieur, Suite à l’intervention dans les médias de certains de vos porte-parole, à propos de la prévention de la canicule chez les personnes les plus fragiles, je viens attirer votre attention sur la situation délétère que subit actuellement mon fils Cyril Khider à la prison de la Santé. Lors d’une visite dans cet établissement, la sénatrice madame Alima Boumédiene Thiery a rencontré le médecin chef de cette maison d’arrêt qui lui a déclaré qu’il était expressément CONTRE le maintien de mon fils Cyril à l’isolement alors que ce dernier est malade. Je tiens à préciser que mon fils Cyril est présumé innocent puisque non jugé et que cet isolement contesté par les médecins de l’établissement est entrain de le tuer. L’isolement de la prison de la santé présente un réel problème de mise en danger de la vie d’autrui puisqu’à cause des nombreux grillages et barreaux qui valent à la France des condamnations régulières par la cour Européenne, ni l’air ni la lumière du jour ne peuvent pénétrer dans la cellule ou dans les minuscules cours de promenades qui ressemblent à des clapiers à lapins dignes de Louis XI. Je rappelle que la canicule est un facteur hautement aggravant et que l’air se raréfie lorsque la température atteint des sommets comme c’est le cas actuellement. Pascal Clément notre ministre de la justice conforte ainsi sa prise de position radicale et déterminée pour la peine de mort, position qu’il avait défendue bec et ongles en 1981 contre l’abolition de celle ci par monsieur François Mitterrand. Je vous demande donc, de bien vouloir aller visiter la cellule d’isolement de la santé où se trouve mon enfant, afin de constater que ni l’air ni la lumière du jour ne peuvent pénétrer dans son enceinte ce qui constitue un traitement inhumain et dégradant ainsi qu’un acte de barbarie caractérisé D’autre part, je vous demande de bien vouloir entrer en contact avec le médecin chef de la prison de la Santé, puisque ce dernier a pris le parti de s’opposer au maintien de mon fils malade à l’isolement, alors qu’il se meurt dans une boite grillagée et quasi hermétique qui n’a d’autre fonction que servir de cercueil... D’ores et déjà je vous remercie de prendre en compte la réalité de cette situation hautement mortifère puisque le pronostic vital est engagé, ainsi que la notion d’urgence qui en découle. Je vous prie d’agréer, madame, monsieur, l’expression de mes salutations distinguées. Mademoiselle Charles-Catherine Pour copie en direction : De la CNDS
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