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(2005) LDH Nicolas Frize : Intervenant en prison

Publié le mardi 6 février 2007 | http://prison.rezo.net/2005-ldh-nicolas-frize-intervenant/

Forum du 04/11/2005 avec Nicolas Frize (reponsable des questions liées aux prisons à la Ligue des droits de l’Homme)

question de : luki (postée le 17/10/2005 à 12h58)
> pourquoi les prisons ?
> Parce que les parlementaires ont voté des lois qui recourent à l’incarcération.
 
question de : bobo (postée le 21/10/2005 à 11h11)
> Pourquoi la LDH a le culte de ne s’occuper que du bien être des criminels ?

 > La LDH ne s’occupe pas du bien être des criminels, mais du droit des personnes incarcérées, comme de tous les citoyens. Leur statut de criminel intéresse la justice et ne concerne pas directement la LDH.
 
question de : XXX (postée le 22/10/2005 à 13h12)
> N’est-ce pas saisissant de constater que dans un pays ou la presse passe son temps a donner des lecons aux Americains au sujet de Guantanamo, le camp cubain fait figure de 4 etoiles compare aux geoles locales ?

> Vous avez raison de penser que la France a d’énormes efforts à produire pour améliorer les conditions de détention dans les prisons françaises, garantir la dignité des personnes incarcérées, s’occuper réellement de réinsertion, etc...
Assurément la presse française devrait s’intéresser un peu plus aux prisons françaises.
 
question de : sarah (postée le 22/10/2005 à 20h22)
> bonjour j aimerai savoir si il est difficile d obtenir une liberté conditionnelle pour un détenu ? Merci

> Oui, c’est particulièrement et de plus en plus difficile. Les raisons sont nombreuses et tiennent en particulier au fait que les magistrats décideurs ne cessent de revenir en arrière sur les faits du délinquant au moment de décider de sa sortie, au lieu de se préoccuper de ce que ce citoyen là, est devenu, son insertion professionnelle, sociale, familiale, son projet de vie.
Toutes les statistiques prouvent que les sorties de prison, dans le cadre d’une libération conditionnelle, apporte mille fois plus de garanties de réussite pour la personne, pour son entourage et pour la société, que les "sorties sèches" (fin de peine).
 
question de : doc (postée le 23/10/2005 à 12h35)
> Pourquoi l’état ne met-elle pas sous surveillance les récidivistes à la sortie des prisons ? 

> Si une personne a été jugée et condamnée à une peine, elle ne l’a pas été à deux ou trois peines successives. D’autre part, s’il existe des récidivistes, c’est bien la démonstration de l’impuissance de l’incarcération à sanctionner intelligemment et à préparer la réinsertion. Améliorons le contenu des sanctions et de leurs objectifs, au lieu de les multiplier en cascade.
 
question de : LINART (postée le 24/10/2005 à 21h54)
> Bonjour
J’ai lu une interview de Mr Dubois prétendant que votre association s’occupait également des victimes des délinquants, pour ma part j’en doute fort mais après tout on peut toujours rêver, pourriez vous donner des exemples concrets ?

> La LDH s’occupe et défend les droits des citoyens, en particulier ceux qui en sont privés ou qui sont menacés de l’être. Vous pensez bien que les victimes sont les premiers citoyens concernés par cette mission.
 
question de : linart (postée le 30/10/2005 à 09h40)
> Suite au émeutes de Clichy sous Bois la LDH toujours prompte à voler aux secours des délinquants soutient une manifestation en mémoire des "victimes". On croit rêver. Honte aux élus ayant osé parader en tête de cortège. Car même si la mort de deux jeunes est regrettable, je ne vois pas en quoi un hommage devait leur être rendu. Au fait un homme a été passé à tabac jusqu’à ce que mort s’ensuive uniquement parce qu’il prenait des photos dans le cadre de son travail devant sa femme et sa fille dans une banlieue. Que fait la LDH pour la famille ? Rien bien entendu mais je ne doute pas de votre empressement à vous occuper du confort de ses assassins s’ils devaient être emprisonnés. Un commentaire là-dessus ? Celà m’étonnerait beaucoup car à la LDH, visiblement les gens ayant un avis contraire sont soit des fachos soit des imbéciles ou les deux.

> Beaucoup de personnes confondent le droit et la loi. On a le devoir de respecter la loi, mais on ne perd jamais ses droits.
Vous semblez vouloir répondre à l’agression par l’agression, à la violence par la vengeance, à la peur par la terreur. Nous pensons au contraire, qu’il faut apaiser, réparer, rendre responsable, soigner le cas échéant, faire taire la violence et ne pas la reproduire, prendre en considération les responsabilités publiques...
 
question de : tedylove (postée le 30/10/2005 à 22h05)
> un jeune détenu faisant de la prison pour la première fois, mais à cause des multiples délis de même type est-il considéré comme un récidiviste ou non ? et dans ce cas là, as-t-il droit au0 Travail d’Intérêt Général, sachant que sa peine est prononcé pour délis de vols et non assistante en personne en danger ? merci de votre réponse

> Je crois que oui, mais je ne suis pas sûr de ma réponse. Un avocat peut vous répondre plus clairement sur le cas précis qui vous intéresse, car en la matière, il y a souvent jurisprudence.
 
question de : pessoat (postée le 02/11/2005 à 20h45)
> ne devrait on pas construire des prisons, ou chaque prisonnier bénéficierait d’une cellule individuelle, sans télé, sans radio, mais avec les oeuvres complétes de Lévinas et Dérrida ?

> Je suis très convaincu du rôle important que peut jouer la littérature de Lévinas et Derrida dans la vie de chacun de nous, mais nous ne pouvons imposer à chacun ni leur lecture, ni la privation des outils de communication actuels. En revanche, nous pouvons être présents, enseignants, professionnels, artistes, intellectuels, chercheurs, scientifiques, ... dans les prisons françaises (comme partout) pour échanger plus, réfléchir, travailler à nous émanciper.
 
question de : Internaute (postée le 03/11/2005 à 22h04)
> Bonjour
Ne pensez vous pas que le meilleur moyen de ne pas souffrir de la surpopulation carcérale est encore de ne pas aller en prison, donc respecter la loi ? Pour ma part je suis spaeur-pompier, il m’est arrivé d’être insulté, caillassé et pris à parti par ceux que vous semblez respecter plus que les forces de l’ordre ou les pompiers puisque vous ne condamnez pas les incivilités contre les représentants de l’ordre public. Alors à votre avis des jeunes passant à tabac un quinquagénaire jusqu’à ce que mort s’ensuive ou caillassant tout ce qui porte un uniforme, qu’est-ce que c’est ? Racailles ou pauvres petits désorientés ? Merci pour la réponse
> Je pense que vous méconnaissez la LDH. D’où vous vient cette idée que nous ne condamnons pas les incivilités, que nous ne respectons pas les forces de l’ordre et les pompiers ? Comment dialoguer dans ces conditions où vous ignorez à ce point la vocation d’une organisation publique qui veille au respect des droits de l’homme ? Je vous encourage à vous renseigner mieux, cela devrait vous intéresser.
 
question de : Internaute (postée le 04/11/2005 à 08h01)
> Dans un certain nombre de pays européens, les relations entre le personnel pénitentiaire et les détenus ne connaissent pas l’antagonisme que l’on trouve dans les prisons françaises :Royaume-Uni, pays nordiques,mais aussi Espagne, et Catalogne en particulier) ;
dans ces pays et sans concessions particulières à la sécurité ou à la discipline nécessaire, le personnel n’érige pas un mur relationnel avec la population incarcérée. L’on peut dire en ce sens que la prison revêt un caractère communautaire, où chacun se sent à son niveau partie prenante du "traitement" du détenu. En France, les valeurs véhiculées par les puissantes organisations syndicales de surveillants cultivent cette séparation ; l’administration pénitentiaire n’a jamais eu le poids ou le courage nécessaire pour s’attaquer à ce schéma.Les demi-mesures (lutte contre le suicide, respect des droits des détenus, domaines où le droit n’est que façade où alibi)sont le lot des directives ministérielles, l’essentiel étant de ne pas déplaire au personnel de surveillance. L’Ecole Nationale de l’Administration Pénitentiaire ne distille pas pas un autre message, où, si elle le fait, c’est avec la conscience vive de précher dans le désert. Toutes les commissions d’enquêtes, rapports officiels, qui insistaient sur l’importance de réformes en profondeur sur ces points ont été enterrés.
(Comment) pensez-vous qu’il soit possible de sortir de cette impasse ?
> Je partage tout à fait votre analyse, d’autant qu’un nombre croissant de personnels pénitentiaires souffre de cette frontalité inutile, de ce rapport de force violent qui nuit à leur métier et les empêche de le faire progresser.Nous nous rapprochons autant que possible des syndicats de surveillants dans ce sens, et ne désespérons pas que la situation évolue positivement. Les choses vont objectivement et progressivement de mieux en mieux. Je nous veux confiants.
 
question de : Internaute (postée le 04/11/2005 à 08h08)
> je sais que ça n’a rien à voir avec les prisons, mais vous aviez fait des trucs formidables la nuit blanche de l’année dernière (les fantomes des buttes chaumont, les voix d’enfants à l’opéra), et rien cette année. Ca n’a pas été apprécié en haut lieu ? 
> C’est un principe naturel et sain que la ville de Paris change de directeur artistique tous les ans. Cela ne sous-entend pas de désaccord ou de déception, mais une volonté de passer le flambeau aux autres. Peut-être y aura-t-il d’autres occasions dans le futur.
 
question de : Internaute (postée le 04/11/2005 à 08h10)
> Est-il vrai que vous faites travailler les détenus à un tarif normal et avec contrat de travail ? C’est possible, alors ? 

> Absolument. Et c’est bien pour montrer que c’est possible. Outre l’obligation de respecter le droit du travail qui est imposée à tout employeur de par la loi (c’est-à-dire que les concessionnaires aujourd’hui profitent d’un laxisme legislatif pour contourner cette obligation), le fait de respecter un travailleur, est un aspect central et indispensable de tout dispositif de réinsertion qui veut montrer combien l’activité professionnelle est un lieu de respect, de reconnaissance et d’émancipation et non un lieu d’exploitation. L’apprentissage du travail et par le travail n’a de sens que s’il est rendu utile et profitable à tous, que s’il apprend l’égalité, c’est-à-dire, respecte la loi.
 
question de : Internaute (postée le 04/11/2005 à 10h49)
> touchée par l’incarcération d’une personne -depuis 15 mois en attente de jugement- je découvre dans ma chair ces souffrances : psychiques,physiques, sociales.cela ressemble à l’enlevement d’une personne mais ayant en plus l’information de savoir où elle est et ce qu’elle vit...humiliations, privations, violences et solitude. en bref une destructuration à grande vitesse de sa personalité sur ordonnance sociale. bien sûr, on m’opposera la souffrance des victimes et celle de leurs familles. je ne vois quant à moi que de la souffrance celle de la victime de sa famille de ses amis, la souffrance de la famille du prisonier et la sienne. destructuration c’est ce que vit l’emprisonné, et toute sa famille. sans compter que nous faisons partie d’un milieu de la france d’en bas . donc plus d’emploi à la sortie , prise en charge financière pendant l’incarceration et apres.oui aux peines alternatives, concervons un lien social qui leur permette de s’assumer dignement d’une part en conservant leur emploi et surtout pour mettre un terme à l’ignominie de l’Etat QUI permet l’esclavagisme sur son territoire... je ne sais pas comment apprehender ce problème, mais j’espère que ce coup de projecteur n’affaiblira pas celui posé sur les hôpitaux psy l’année precedente, parce que de l’un à l’autre serait une impasse. il s’agit pour cette société de se donner les moyens de gerer ces personnes "aliénées" . plus de considération pour l’autre surtout s’il nous est étranger.
> Vous avez raison sur le fait que la souffrance ne répare pas la souffrance et que la destructuration identitaire, professionnelle et affective des personnes incarcérées n’apporte rien de bon à la société : d’une part, cela coûte très cher pour rien, cela ne procède d’aucune réinsertion, cela dégrade les situations et fait courir des risques de récidive à la société. On est donc devant un système absurde : la souffrance va se reproduire sans cesse et le cercle ne s’arrêtera jamais. C’est peut-être ce que la politique répressive actuelle cherche secrètement à réussir. Nous avons d’autres choix en tête.
 
question de : Internaute (postée le 04/11/2005 à 11h08)
> Le livre du Dr. Vasseur dénonçant les abominables conditions de détention à la Santé date de 5 ans, et entre-temps rien n’a été fait ; j’aimerais savoir quelle est votre action en tant que visiteur de prison et si, compte tenu de l’urgence (avant que les prisons n’explosent à leur tour), vous n’envisagez pas d’autres actions en dehors de la
Pétition du NO ?

> L’action du NO s’ajoute à toutes les actions précédentes et futures et pointe du doigt l’urgence de réfléchir à toutes ces questions. Le combat se situe autant en direction des parlementaires qu’en direction des consciences de chacun de nous. Vous vous intéressez à ces questions, c’est déjà très important.
PS : je ne suis pas visiteur de prison.
 
question de : Internaute (postée le 04/11/2005 à 11h40)
> Depuis 12 ans et demi je suis mon père incarcéré. Depuis toutes ces années c’est l’acharnnement.plus de 25 maison d’arrêt,au QI 10 ans.....A ce jour toujours en QI en maison d’arrêt pouvez m’aider ? Sa fait 12 ans et demi on attend une confusion, mais son retour au centre pénitencier de Lannemezan serait bien venu pour les fêtes de noël !!www.tomaxliberta.com
> Je suis désolé de ne pouvoir répondre à cette demande dans le cadre de ce chat. 
 
question de : amazzal (postée le 04/11/2005 à 12h29)
> Aujourd’hui la vie de deux inocent est en danger mais je ne vois aucune et au media l’evoquer il s’agit des deux employé de l’embassade du Maroc en irak, je dis que c’est dommage la vie d’un etre humain n’a pas la meme valeur selon ses origine et sa confession c’est encore dommage, je m’adresse au media soit ecrit ou audiovisuel pour leurs dire faite votre travail sans regarder la couleur des gens un etre humain est un etre humain. 
> Je suis désolé de ne pouvoir répondre à cette demande dans le cadre de ce chat. 
 
question de : Internaute (postée le 04/11/2005 à 13h49)
> POURQUOI LA LDH NE MANIFESTE JAMAIS CONTRE ISRAEL QD IL MENACE LES ETATS ARABES ?
PQ LA LDH SOUTIENT LES CASSUERS DU 93 ?
POURQUOI ETES VOUS CONTRE L ISLAM ET POUR LES VOYOUS ?

> Je pense que vous méconnaissez la LDH. D’où vous vient cette idée que nous soutenons les casseurs du 93, que nous sommes contre l’Islam ? La LDH soutient la laïcité, c’est-à-dire la liberté de conscience et de religion. Sachez par ailleurs que la LDH s’est prononcée à de nombreuses reprises contre les intrusions militaires israéliennes sur les territoires palestiniens. Comment dialoguer dans ces conditions où vous ignorez à ce point l’action de la LDH ? Je vous encourage à vous renseigner mieux, cela devrait vous intéresser.
 
question de : Internaute (postée le 04/11/2005 à 16h03)
> que peut faire la LDH en faveur de l’amélioration de conditions de vie des citoyens privés de leur liberté ?
le surnombre étant atteint depuis longtemps, il convient de trouver des solutions rapidement, car l’Europe apporte une libre circulation de personnes dans le continent, pour divers raisons de faits de société, quelles réformes de fond seront proposées à l’échelle européenne, pour harmoniser les conditions de détentions, et préparer une réinsertion réussie pour les sortants de ces maisons classiques déshumanisés. on ne peut reprocher systématiquement à la justice tous les maux de société sans lui donner les moyens nécessaires et suffisants pour gérer au XXIème les délits et autres infractions à la loi.peut être faut-il revoir les lois, qui demandent une révision car elles ne suivent avec rapidité cette intégration mondiale, qui ouvre les frontières et subit le lot des arrivées nouvelles de migrants. imaginons des centres d’accueil d’hébergement pour 50 ou 100 personnes, c’est plus facilement gérable, avec des activités et création d’emplois induits une réinsertion progressive et non une rupture ou coupure, face à des barreaux ! le milieu associatif peut contribuer à soutenir des initiatives pilotes, avec le temps : ce sera une réussite en optant pour un morcellement des centres de réflexions," appellés autrefois prisons" surveillance et communication permanente. le droit d’écrire, de tél, de parler, d’écouter, de voir, de sentir, de gouter, et même de recevoir son conjoint, ou sa conjointe, pour une intimité, clef de voûte de la baisse
de tension, nervosité, dépression et suicide, constaté actuellemnt.
une vie sexuelle équilibrée est un important facteur de réinsertion et de réussite.
ce sont des droits à revendiquer et obtenir au niveau européen !
il ne s’agit pas de dorer ces centres, mais accomplir des devoirs pour bénéficier des droits nouveaux, flexibles. j’espère que la LDH trouvera matière à réflexion sur ces quelques simples suggestions venant d’un citoyen exprimant son soutien à l’initiative du nouvel obs, ainsi que les médias qui peuvent faire un formidable boulot, quand ils veulent, cette fois il s’agit de la France de l’intérieure, silencieuse, solitaire mais solidaire, chaleureuse et réfléchie ! la roue tourne, faisons que le bon sens l’emporte
au delà des passions ! et que l ’amour triomphe au-delà de touta autre considération.
pardonnez nous de nos offenses, comme nous pardonnons à tous ceux qui nous ont offensés !

> Je vous remercie de votre réflexion. Vous semblez néanmoins rapprocher la délinquance et la surpopulation pénale, de la présence d’étrangers sur le territoire français. Comme nous le savons, il n’y a pas de concordance entre les deux. Nous pouvons en revanche affirmer aujourd’hui, que la prison concerne plus directement les couches défavorisées de la population en proie à des difficultés d’existence toujours plus croissantes. 
 
question de : JAKOTE34 (postée le 04/11/2005 à 16h33)
> Tout les gens bien constitués et bien renseignés savent ce qui se passe dans les prisons francaises et comment sont logés les détenus. Quand j’ai lu sur votre hebdo le nom des 200 paumés qui ont soi-disant honte de ce qui se passe , sur ces 200 il y en a un certain nombre d’hommes politiques ( les mamére , lang et toute la clique )qui durant une vingtaine d’années ont étè au pouvoir et avait tout le loiisir de savoir et de prendre des mesures pour ne plus avoir honte maintenant. Ce sont tous des bons a rien et si aujourd’hui nous en sommes-là sur tous les plans ( croissance , dette publique , état des banlieues , immigration importante , securitè sociale ...... ) nous le devons a cette bande d’irresponsables qui passent leur temps a renouveler leur mandat plutot que de s’occuper de notre pays. Salutations cordiales.Jacques.
> Je crains qu’aux élus passifs du passé, nous n’ayons substitué récemment des passifs à nouveau. Comble du raffinement, je crains que ceux-ci ne fassent quand même aller en marche arrière.
 
question de : Internaute (postée le 04/11/2005 à 16h48)
> un voeu simple : la LDH pourra-t-elle mettre un sapin de nöêl dans chaque prison de france et des dom tom. 
> La LDH ne pourra pas le faire, ce n’est pas son rôle, mais je vous encourage à interpeller l’administration pénitentiaire si vous êtes particulièrement sensible sur ce point.
 
question de : Internaute (postée le 04/11/2005 à 17h10)
> L’un des problemes actuels ne vient-il pas du fait que les prisons sont pleines et que du coup certains qui auraient du y aller n’y vont pas ?

> Je ne pense pas que le gouvernement soit gêné aujourd’hui pour remplir les prisons encore davantage. En revanche, nous sommes tous choqués par cette surpopulation pénale qui détruit les conditions de vie, attente à l’intimité, diminue les temps de parloir, est source de tensions, prive beaucoup de places de formation ou d’emploi, complique le travail des surveillants et aboutit à des conditions de détention indignes.
 
question de : Internaute (postée le 04/11/2005 à 17h12)
> quelle est la mesure prioritaire pour améliorer la vie en prison ?
> Ce qui nous intéresse avant tout, c’est la réparation. C’est-à-dire, faire tout pour que les choses ne se reproduisent pas. Une des mesures centrales d’un tel objectif est de promouvoir les liens entre le travail, la formation professionnelle, l’éducation, la culture, la santé, d’une part, les liens avec la société civile, avec le droit d’autre part. C’est une autre conception de la sanction et de la prison.
 
question de : Internaute (postée le 04/11/2005 à 17h14)
> Des dix propositions de l’Obs pour les détenus laquelle vous semble la plus urgente ?

> La plus urgente à mon sens est le développement des peines alternatives. C’est la proposition n°8.
 
question de : Internaute (postée le 04/11/2005 à 17h17)
> Avez vous déja participé à des spectacles en prison avec Maxime Le Forestier ?

> Non, désolé.
Je veux féliciter tous les internautes de se mobiliser sur cette question de la prison, qui est une institution problématique au coeur de notre société en difficulté. Je formule le voeu que nous n’utilisions pas l’incarcération pour gérer notre impuissance à améliorer la société et que nous puissions un jour savoir nous en passer. 
 
 Source : Nouvel Obs