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Chronique d’une misère annoncée

Le 25 mai 2001

Qui pourra décrire le stress et l’angoisse de la mère de famille, de l’épouse, de l’amie, qui reste " suspendue " une demi heure durant, parfois même plus pour essayer d’avoir un parloir ?

A Fleury, deux standards à la disposition des familles pour environ 4000 détenus ! Standards complètement saturés et occupés à partir de l’ouverture (8 heures). Impossible donc d’obtenir un créneau horaire au delà de 9 heures 30, cela relève de l’exploit.
A ce niveau, la responsabilité du personnel n’est pas en cause. Il ne s’agit pas de toujours rejeter la faute sur les mêmes personnes. La grande machine administrative a tendance à broyer tout le monde : gardiens, détenus et familles.
Dans le cas présent, il suffirait simplement de faire ouvrir deux autres standards, au moins la matinée, ou de pouvoir prendre rendez-vous sur place. Ca existe déjà pour le mardi. Pourquoi pas pour les autres jours, ? C’est parfois avec de simple mesures de bon sens, que l’on peut arriver à faire retomber le sress des uns et des autres et à mieux faire accepter la situation par tout le monde.
Ne surtout pas négliger et mépriser l’opinion des détenus et de leurs familles.
Certains oublieront, d’autres " voudront " oublier, d’autres encore témoigneront.

Il faudra bien réussir à faire entrer un peu d’humanité en prison.
Je pense que c’est possible.

Mireille Nublat.