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(2004) Bret Robert Sénateur : Enfants de parents détenus privés de visite en août

Enfants de parents détenus privés de visite en août 

12 ème législature 
Question écrite n° 13329 de M. Robert Bret (Bouches-du-Rhône - CRC) publiée dans le JO Sénat du 29/07/2004 - page 1694

 
M. Robert Bret attire l’attention de M. le garde des sceaux, ministre de la justice, sur la fermeture au mois d’août du " relais enfants-parents ", association présente depuis 13 ans dans la maison d’arrêt des Baumettes à Marseille qui oeuvre de façon efficace et dynamique à la demande des parents incarcérés pour que le lien avec leurs enfants ne soit pas rompu. Il lui précise, outre le fait d’accompagner les enfants lors de leurs visites auprès d’un parent, que l’action du relais enfants-parents s’insère complètement dans une politique de prévention de la délinquance et de réinsertion en atténuant la violence que provoque la séparation pour ceux qui sont confrontés à l’incarcération qu’ils soient à l’intérieur ou à l’extérieur. Il l’informe que depuis sa création en 1991, l’association se voit, pour la première fois, dans l’obligation de fermer tout le mois d’août. La cause est simple. Le nombre de visites augmente sans cesse : 160 en 2001 contre 228 aujourd’hui, tandis que le nombre d’employés a été divisé par deux, faute de financements. Exténuées par une charge de travail telle qu’une personne seule ne peut y faire face, les deux salariées ne sont plus en mesure de prendre leurs congés séparément. Et le soutien des 24 bénévoles, s’il est certes indispensable, ne peut se concevoir sans la présence des deux salariées seules responsables. Force est de constater que le relais enfants-parents est une structure qui devient trop importante pour reposer sur seulement deux salariés et que la suroccupation des établissements pénitentiaires ne peut qu’amplifier la situation. Il rappelle que la maison d’arrêt des Baumettes est confrontée à un taux d’occupation de 140 %, soit 1 800 détenus pour une capacité d’accueil de 1 272 places réparties sur 932 cellules. En conséquent, ce sont 120 enfants et adolescents âgés de 0 à 18 ans qui ne pourront pas se rendre au parloir en août pour voir leurs parents incarcérés aux Baumettes. Il lui demande donc quelles mesures il envisage prendre pour donner les moyens financiers et humains nécessaires au bon fonctionnement de l’association et lui assurer une stabilité durable ? Ces mesures sont d’autant plus justifiées que le ministère de la Justice a toujours reconnu la tâche essentielle d’intérêt public menée par cette association. Il n’est que temps qu’il prenne les dispositions adéquates pour assurer le relais enfants-parents d’un soutien efficace.

 La question est caduque