Publié le dimanche 18 mars 2007 | http://prison.rezo.net/2006-saisine-no2006-60-sur-les/ Saisine n°2006-60 AVIS & RECOMMANDATIONS à la suite de sa saisine, le 22 juin 2006 La Commission nationale de déontologie de la sécurité a été saisie, le 22 juin 2006, par Mme Alima BOUMEDIENE-THIERY, sénatrice de Paris, des violences qu’aurait subies M. S.P., détenu au centre pénitentiaire de Liancourt, le 10 juin 2006, avant d’être placé en prévention au quartier disciplinaire, où il aurait tenté de se suicider le 14 juin vers 21h00. Dès le 26 juin 2006, le président de la Commission a sollicité une enquête de l’Inspection générale des services pénitentiaires, laquelle a été effectuée le 24 juillet 2006. La Commission a auditionné M. S.P. à Liancourt, ainsi que M. B.G., commandant pénitentiaire, et le Dr B.B., médecin à l’UCSA du centre pénitentiaire de Liancourt. LES FAITS A midi, au moment des repas, M. S.P. a renouvelé sa demande de balai. La réponse fut à nouveau négative. M. S.P. a déclaré à la Commission : « Je me suis énervé, je l’ai insulté, il m’a poussé, je l’ai poussé. Il m’a repoussé sur le lit. Il m’a mis des claques. Je lui ai donné des coups. Il a appelé ses collègues au talkie-walkie ». M. S.P. a indiqué à la Commission qu’il avait fait une tentative de suicide le 14 juin, et qu’il avait été placé au quartier « arrivant » pendant quatre jours. Il n’a donné aucune raison à sa tentative, tout en indiquant qu’il n’avait jamais été reçu par le directeur, même après sa deuxième tentative de suicide en juillet 2006. Le directeur du centre pénitentiaire M. F.A., a indiqué à la Commission que c’est lui qui a pris la décision de sortir M. S.P. du quartier disciplinaire, car il craignait « un passage à l’acte, qui a eu lieu d’ailleurs quelques temps plus tard ». Le personnel a contesté toutes violences inutiles. Le premier surveillant W. L., tout en reconnaissant que la maîtrise avait été assez difficile, a affirmé à l’Inspection des services pénitentiaires qu’aucune gifle ou coup de poing n’avait été donné, et que les surveillants n’ont utilisé que la force strictement nécessaire. AVIS RECOMMANDATIONS Adopté le 15 janvier 2007 Conformément à l’article 7 de la loi du 6 juin 2000, la Commission a adressé son avis à M. Pascal Clément, ministre de la Justice, garde des Sceaux. |