Publié le lundi 21 mai 2007 | http://prison.rezo.net/5-processus-decisionnel/ Processus décisionnel Q. Sur quoi se fondent les commissions des libérations conditionnelles pour décider d’accorder ou non la libération conditionnelle ? R. Le critère déterminant dans toute décision touchant la mise en liberté est la protection de la société. La Commission octroie la libération conditionnelle seulement si elle est d’avis que : le délinquant ne présentera pas un risque inacceptable pour la société avant l’expiration de sa peine ; la libération contribuera à protéger le public en aidant le délinquant à devenir un citoyen respectueux des lois. Afin d’aider ses membres à prendre des décisions judicieuses relativement à la mise en liberté, la Commission nationale des libérations conditionnelles continue de revoir ses politiques et de soutenir des recherches dans des domaines pertinents. Q. Quelles politiques guident les commissaires dans leur prise de décisions touchant la libération conditionnelle ? R. Les politiques de la Commission nationale des libérations conditionnelles exigent que les commissaires examinent systématiquement le risque que pourrait présenter un délinquant pour la société s’il était libéré. Évaluation préliminaire du risque Tout d’abord, les membres de la Commission examinent tous les renseignements disponibles sur le délinquant afin de faire une évaluation initiale du risque. Ces renseignements concernent notamment : l’infraction ; les antécédents criminels ; les problèmes sociaux, par exemple ceux liés à l’alcool, à la drogue ou à la violence familiale ; la santé mentale, surtout si le délinquant souffre de troubles qui le prédisposent à commettre d’autres crimes ; le comportement durant les périodes antérieures de mise en liberté, s’il y a lieu ; les relations du délinquant et son expérience de travail ; les rapports psychologiques ou psychiatriques, dans certains cas ; les avis de professionnels et d’autres personnes (comme les Aînés autochtones, les juges et les agents de police) ainsi que tout autre renseignement indiquant si la mise en liberté représenterait un risque inacceptable pour la société ; les renseignements fournis par les victimes. Facteurs particuliers Après l’évaluation préliminaire, la Commission tient compte de facteurs comme : la conduite du délinquant durant son incarcération ; les propos du délinquant montrant qu’il a changé et qu’il est conscient de son comportement criminel et de la nécessité de contrôler les facteurs de risque ; les effets bénéfiques retirés par le délinquant des programmes qu’il a pu suivre, comme des programmes de traitement de la toxicomanie, de préparation à la vie active, de spiritualité ou de counseling autochtone, d’alphabétisation, d’emploi ou d’activités socioculturelles ou des programmes portant sur la violence familiale ; le fait que le délinquant ait été traité pour un trouble diagnostiqué par un spécialiste ; le plan de libération du délinquant. |