Publié le lundi 16 juillet 2007 | http://prison.rezo.net/visite-a-la-prison-de-freiburg-im/ Dans le cadre de la préparation du congrès national de l’association à Strasbourg, des visiteurs alsaciens sont allés à la rencontre de leurs voisins européens - l’Allemagne et la Suisse - pour découvrir les particularités de leurs systèmes pénaux respectifs. Ils se sont rendus à la prison de Freiburg en Allemagne où ils ont pu rencontrer des responsables bénévoles locaux et à Berne en Suisse pour découvrir le ‘‘service de la probation’’ du canton de Berne. Le 6 juillet 2005, cinq visiteurs de prison alsaciens ont été invités à visiter la prison de Freiburg/Breisgau (Allemagne) à l’occasion de la rencontre annuelle des bénévoles intervenant dans la prison et de la direction. Mme Ursula Conrad, membre de Accord 67 était également invitée et assurait la traduction. La prison de Freiburg, construite vers 1870 se trouve en plein centre-ville. Elle contient 1800 places de détenus.Le visiteur Français est d’abord surpris par la propreté et la fonctionnalité des lieux. La surpopulation carcérale est limitée d’après les chiffres qui nous ont été transmis (de l’ordre de 4%). 15% environ des peines sont exécutées en milieu ouvert. Il s’en suit un sentiment de respect de la personne qui ne signifie en aucun cas laxisme. Le salaire varie de 7,82 € à 13,04 € par heure. Ceux à qui on n’a pas pu donner un travail (on ne nous a pas fourni de chiffre à ce sujet) touchent comme « argent de poche » 30,66 €. L’emploi du temps-type est le suivant : L’administration pénitentiaire allemande fait largement appel à des intervenants bénévoles pour animer les groupes de loisirs, sport, formation, religieux. Au total ce sont 137 personnes extérieures qui interviennent à la prison dont 106 bénévoles. La fin de peine paraît très encadrée. Ce qui nous a surpris, nous Français, ce sont les facilités données au détenu libérable pour trouver du travail. D’un côté à sa libération le détenu dispose de larges facilités au niveau des moyens de transport et ce, durant 6 semaines. D’un autre côté, les entreprises qui accueillent des ex-détenus sont aidées, si bien qu’on a affirmé que 90% des sortants trouvent du travail, ce qui laisse rêveur. René Foltzer |