Publié le mercredi 22 août 2007 | http://prison.rezo.net/2007-no2-kamo-sommaire/ Sommaire L’injonction de soins vue par le politique et l’administratif Le premier établissement pénitentiaire pour mineurs Notes de lectures et documentation Editorial Après les voeux, la mise en acte Dans la vie de chacun, il y a toujours un décalage important entre ce que l’on désire et ce qui advient. Tel semble être le cas pour l’application de la loi de 1998 qui peine à décoller. Il est vrai que les moyens mis par les pouvoirs publics pour la rendre effective n’ont pas été à la hauteur des ambitions. On a vu dans le numéro de décembre 2006 qu’il faut l’énergie d’une association comme l’Artass pour militer en faveur des soins aux auteurs de violence sexuelle. Outre la complexité spécifiquement professionnelle inhérente à ce champ clinique encore peu connu, il faut également se méfier de voir se privilégier une demande de contrôle social au détriment du soin. On connaît la vigilance des psychiatres, ces « veilleurs de la société », comme les qualifiait un confrère, ancien ministre de la santé, sur ce point. La combativité de la communauté professionnelle a été remarquable aussi bien en ce qui concerne les troubles des conduites chez l’enfant que pour l’obtention du retrait des articles 18 à 24 de la loi de prévention de la délinquance. La vigilance doit se poursuivre autour des projets d’équipes mobiles de psychiatrie, actuellement fort à la mode un peu partout. Les soucis de sécurité publique pourraient les voir se transformer en « police psychiatrique » afin de cacher ce désordre psychiatrique que nous ne saurions voir dans nos rues... Comme les coups peuvent venir de tout côté, en cette période électorale, rappelons-nous l’avertissement de Philippe le Hardi à son père Jean Le Bon à la bataille de Poitiers de 1356 : « Père, gardez-vous à droite ; gardez-vous à gauche ! » (à rajouter : gardez-vous au centre... ). Michel DAVID Equipe rédactionnelle de Kamo* de Socapsyleg Dr Michel DAVID
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