Publié le mardi 12 juin 2007 | http://prison.rezo.net/acp-no44-numero-special-recidive/ ACP N°44 - ARPENTER le champ pénal. Lettre d’information sur les questions pénales et criminologiques Numéro spécial « RÉCIDIVE » Les comptes du lundi. Traitement de la récidive ou politique spectacle ? Le retour des « peines planchers » sur le devant de la scène. Le 22 novembre 2005, l’Assemblée nationale adoptait définitivement la loi sur le traitement de la récidive des infractions pénales, et ce malgré l’opposition des députés de gauche (loi du 12 décembre 2005). Ce vote allait clore deux années de débats initiés par M. Nicolas Sarkozy. Alors ministre de l’Intérieur, il défendait l’idée venue des Etats-Unis des « peines planchers ». En cas de condamnation d’un « multirécidiviste », les juges auraient, dans le choix de la peine, une marche de manÅ“uvre réduite par l’impossibilité de descendre en dessous d’un certain seuil. Le garde des Sceaux, Dominique Perben, allait s’opposer à cette proposition, contraire au principe d’individualisation de la peine et donc, sans doute, anti-constitutionnelle. Pour sortir de cette contradiction au sein de la droite, une mission parlementaire était créée, en mars 2004 présidée par M. Pascal Clément, alors président de la commission des lois. Devenu, entre temps, Garde des Sceaux, M. Clément défendra lui-même la proposition de loi au nom du gouvernement. Aussi le principe des peines planchers ne sera-t-il pas retenu. Au delà de toute une série de mesures accentuant la répression contre les « récidivistes », l’innovation phare qui sortira de tout cela sera le placement sous surveillance électronique mobile (PSEM), mesure de sûreté pouvant être ordonnée dans le cadre du suivi socio-judiciaire - voire, dans certains cas, d’une libération conditionnelle -. La personne doit être majeure, avoir été condamnée à une peine de 7 ans ou plus, sa dangerosité ayant été constatée par une expertise médicale. Le placement est de deux ans, une fois renouvelable pour les délits, deux fois pour les crimes. Le PSEM est un dispositif fonctionnant sur la base du GPS qui permet de localiser un condamné, après sa libération, à tout instant et sur l’ensemble du territoire national. A cette fin, la personne concernée est astreinte au port d’un émetteur. ACP : Directeur de la publication : Pierre V. Tournier, directeur de recherches au CNRS, Centre d’histoire sociale du XXe siècle, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne. Alors que la loi était sensée aborder la question de la récidive dans sa globalité (pour tous types de délits ou de crimes), le débat public s’est concentré sur les condamnés « dangereux » et tout particulièrement des auteurs d’agressions sexuelles. Tentant d’évaluer le nombre de condamnés que l’on pourrait empêcher de commettre une nouvelle infraction quasi certaine, grâce au PSEM, M. Clément fit la déclaration suivante, le 27 septembre 2005 : « Sur 55 000 détenus en France (...) ce sont 600 à 800 détenus qui, une fois, dehors pourraient commettre un nouveau crime sexuel (déclaration du 27/9/05 reprise dans une dépêche AP, reproduite dans Nouvel Obs.com). L’analyse de ces lignes nous a donné l’occasion d’illustrer à quel point le phénomène est fort mal appréhendé par les plus hautes autorités de l’Etat, parce qu’il est complexe, mais aussi parce que la prise en compte de cette complexité est refusée par nombre de politiques (Le Monde daté du 14/10/05, Le garde des sceaux fâché avec les chiffres). L’estimation fantaisiste de M. Clément s’avérait 20 fois plus élevée que celle que nous avons pu faire sur la base des données officielles du ministère de la Justice. Ajoutons que le PSEM risque de ne rien empêcher, en terme de passage à l’acte. En revanche, il peut aider la police dans ses recherches, l’infraction ayant été commise. Ce refus de prendre en compte la complexité de la réalité ne peut-il pas s’expliquer par un choix délibéré de la « politique spectacle », celle qui se fait aux journaux télévisés du 20 heures et qui amène à défendre des solutions (sic) qui passent bien à la « télé », même si on les sait non applicables : jouer sur les sentiments, les impressions du public et non sur les réalités à transformer, les problèmes à résoudre. Un tel choix s’accompagne logiquement d’un dénigrement systématique du travail scientifique. Mission « Warsmann » sur les peines alternatives à la détention, les modalités d’exécution des courtes peines, la préparation des détenus à la sortie de prison, mission « Clément » sur le traitement de la récidive des infractions pénales, mission « Fenech » sur le placement sous surveillance électronique mobile, mission « Burgelin » santé et justice, aucune de ces missions n’a auditionné le moindre chercheur en sciences sociales. Pourtant nous disposons aujourd’hui de deux grandes enquêtes récentes reposant sur l’observation suivie permettant d‘avoir un panorama assez complet des risques de récidive tant chez les condamnés sortant de prison que chez les condamnés à des peines alternatives à la détention (voir rubrique « Kiosque » infra). Nous examinons les casiers judiciaires d’échantillons d’anciens condamnés, cinq ans après leur sortie de prison, ou cinq ans après le prononcé d’une peine non carcérale. Nous évaluons la proportion de casiers comportant au moins une nouvelle condamnation (toutes infractions et toutes peines confondues). C’est ce que l’on appelle un « taux de recondamnation ». Pour les sortants de prisons, il est d’environ 52 %, dans les cinq ans. L’approche globale permise par ces deux enquêtes montre l’avantage, en matière correctionnelle, des pleines alternatives par rapport à la prison. Mais il ne faut jamais oublier que les risques de « récidive » varient de façon très importante, selon les caractéristiques des individus et les conditions d’exécution des peines. Le risque est plus élevé chez les hommes, chez ceux qui ne déclarent aucune profession. Il diminue avec l’âge, mais augmente avec le poids du casier judiciaire. Il est nettement plus élevé pour les atteintes aux biens que pour les atteintes aux personnes, à un exception près : les vols avec violences pour lesquels le risque est élevé. Pour les sortants de prison, le taux retour sous écrou dans les 5 ans après la libération est ainsi de 65 % quand l’infraction initiale est un vol sans violence (délit), de 57 % pour un vol avec violence (délit), de 44 % pour des violences volontaires sur adulte, de 13 % pour un homicide, de 11% après un viol ou une agression sexuelle (délit) sur mineur, la nouvelle infraction commise après la libération pouvant ne pas être de même nature que la première. Aussi est-ce autour de la question de la libération conditionnelle, de sa généralisation, de son accompagnement que la question de la lutte contre la récidive doit se poser. Le Conseil de l’Europe avait d’ailleurs montré la voie à suivre dans sa recommandation du 24 septembre 2003, loin, très loin du contrôle par GPS défendu de M. Clément, loin très loin des peines planchers inscrites au programme de M. Sarkozy, élu le 6 mai dernier, Président de la République française. D’après Le Monde daté du 12 mai 2007, la loi qui sera examinée en juillet prochain, visant à créer les peines planchers, s’appliquerait aux crimes et aux délits passibles d’au moins dix ans de privation de liberté. L’auteur serait condamné à un minimum de 50 % de la peine maximale à la deuxième infraction, à 75 % de peine à la troisième infraction et à 100 % à la quatrième. « Ce dispositif nous paraît compatible avec la Constitution. Sinon on réformera la Constitution ». Tel est l’état d’esprit d’Emmanuelle Mignon, directrice des études à l’UMP. Pierre V. Tournier *** LE KIOSQUE *** - 2. - Kensey (A.), Lombard (F.), Tournier (P.V.), coll. Mary (F-L.), Sanctions alternatives à l’emprisonnement et « récidive ». Observation suivie, sur 5 ans, de détenus condamnés en matière correctionnelle libérés, et de condamnés à des sanctions non carcérales (département du Nord). Ministère de la Justice, Direction de l’administration pénitentiaire, Coll. Travaux & Documents, n°69, 2005, 308 pages. Kensey (A.), Tournier (P.V.), La récidive des sortants de prison, Cahiers de démographie pénitentiaire, n°15, 2004, 4 pages ---, Prisonniers du passé ? Cohorte des personnes condamnées, libérées en 1996-1997 : examen de leur casier judiciaire 5 ans après la levée d’écrou (échantillon national aléatoire stratifié selon l’infraction), Ministère de la Justice, Direction de l’administration pénitentiaire, Coll. Travaux & Documents, n°68, 2005, livret de 63 pages + CD ROM. ---, Sortants de prison : variabilité des risques de retour, Cahier de démographie pénitentiaire, n°17, 2005, Direction de l’Administration pénitentiaire, 6 pages. Tournier (P.V.), La recommandation rec (2003) 22 du 24 septembre 2003. Plaidoyer pour la libération conditionnelle. Conférence ad hoc des directeurs d’administration pénitentiaire (CDAP) et de service de probation, Rome, 25-27 novembre 2004, Conseil de l’Europe, CDAP (2004) 1, 11 pages. ---, Peines d’emprisonnement ou peines alternatives : quelle récidive ? Actualité juridique. Pénal, Les Editions Dalloz, 2005, n°9, 315-317. ---, Approche indisciplinaire de la question pénale, Université Paris 1. Panthéon Sorbonne, Centre d’histoire sociale du XXe siècle, mars 2007, 168 pages. Ouvrage diffusé par internet à la demande et mis ligne sur *** CELA SE PASSE EN FRANCE *** - 3. - La récidive légale Avant la loi du 12 décembre 2005 relative au traitement de la récidive des infractions pénales qui introduit la notion de réitération, le droit français ne régissait que le concours d’infractions et la récidive légale (1). La première de ces notions suppose la commission successive de deux infractions sans que, au moment où la seconde est jugée, la première ait fait l‘objet d’une décision définitive. Faute pour le prévenu d’avoir encore reçu un avertissement solennel, il ne doit pas subir de sanctions alourdies et, au contraire, le droit positif s’efforce de limiter l’addition des réponses pénales. (1) Herzog-Evans Martine, Récidive : quelles réponses judiciaires ?, Actualité juridique. Pénal, 9, Dalloz, 2005, 305-314. Source : Pierre V. Tournier, Dictionnaire de démographie pénale. Arpenter le champ pénal, à paraître. *** TAUX DE RÉCIDIVE : AU RISQUE DE S’Y PERDRE *** - 4. - « Analyse rétrospective » versus « observation suivie » Analyse rétrospective Depuis quelques années, la sous direction de la statistique du Ministère de la Justice produit, à partir du seul casier judiciaire, des données présentées sous le nom de « taux de récidivistes », voire, à tort, de « taux de récidive ». Ces taux, souvent cités, ne mesurent pas directement un risque de récidive : ils établissent quelle est, parmi les personnes condamnées une année donnée, la proportion de condamnés avec antécédents, dans les cinq ans qui précédent la condamnation de référence. Avec ces chiffres rétrospectifs, on peut, pour l’essentiel, étudier la façon dont les juridictions de jugement tiennent compte, dans le choix de la nature de la peine et de son quantum, du poids du passé judiciaire. Observation suivie Dans les enquêtes d’observation suivie que nous avons réalisées en coopération avec l’Administration pénitentiaire, en matière de récidive, depuis la fin des années 1970, la perspective est bien différente. Prenons l’exemple des condamnés à une peine d’emprisonnement avec sursis et mise à l’épreuve (SME). Nous partons d’un échantillon de personnes condamnées en 1996 au SME et nous examinons ce qu’elles deviennent, sur le plan judiciaire, dans les 6 ans qui vont suivre cette condamnation. Vont-elle être de nouveau sanctionnées pour une nouvelle affaire, de quelle gravité, etc. ? Source : Pierre V. Tournier, Evaluation de la récidive. Questions de méthode, communication présentée dans les ateliers organisés par le Groupe d’étude de la récidive en Europe au 6ème congrès de la European Society of Criminologie, Tübingen 26-30 août 2006 , Revue suisse de criminologie, A paraître. *** AUJOURD’HUI COMME HIER *** - 5. - A propos de la nécessité d’un observatoire de la récidive des infractions pénales Ces démarches ne reçurent aucune réponse de M. Clément. En revanche, les différents groupes représentés à l’Assemblée nationale furent convaincus du bien fondé de notre proposition et trois amendements voisins déposés par André Vallini et Christophe Caresche (groupe socialiste) avec l’appui des députés Verts et communistes, Hervé Morin (président du groupe UDF) et Christine Boutin (UMP, présidente du groupe d’études sur les prisons). En bonne logique, sur la base de cette « majorité d’idées » - comme aurait dit Edgar Faure - la création de cet observatoire aurait donc dû être votée à la quasi unanimité et inscrite dans la loi. C’était sans compter avec l’esprit partisan de M. Clément qui prit l’initiative d’annoncer, la veille de l’ouverture des débats à l’Assemblée nationale, la mise en place par voie réglementaire, d’une commission d’analyse et de suivi de la récidive. Le groupe UMP représenté en séance par M. Fenech - en l’absence de Mme Boutin qui était en mission en Chine - prendra prétexte de cette initiative du Ministre pour retirer son amendement. Ceux du PS et de l’UDF, maintenus par leurs rapporteurs, furent repoussés par la majorité de droite. La présidence de cette commission de suivi, sans moyens, fut confiée à M. Jacques-Henri Robert, professeur de droit à l’Université Paris 2 Assas. Elle ne comprendra aucun chercheur spécialiste du sujet, les propositions faites en ce sens par M. Robert ayant été récusées par le Garde des Sceaux, sur des critères purement partisans. Dans le communiqué de presse du 10 octobre 2005, annonçant cette création, il était précisé ceci : « La commission élaborera un rapport annuel qui devra être remis au Garde des Sceaux dans le deuxième trimestre de chaque année et qui fera l’objet d’une publication officielle. Cependant, compte tenu de l’urgence (sic), Pascal Clément a souhaité qu’un premier rapport d’étape lui soit remis le 15 janvier 2006 ». Selon nos informations, la commission semble être tombée d’accord sur deux points : 1. Le refus des pleines planchers. 2. La nécessite de créer un observatoire de la récidive. Il sera intéressant de voir comment ses membres vont se situer lors du débat parlementaire de cet été. Affaire à suivre... Pierre V. Tournier Rappel du projet présenté en août 2005 et qui reste d’actualité. Douze objectifs 1/ - Centraliser les données existantes sur le sujet : données juridiques, données statistiques et analyses du phénomène dans le cadre des différentes disciplines concernées : sciences du droit, sciences sociales, sciences du psychisme (travaux menés en France, dans les autres pays du Conseil de l’Europe, dans les pays d’autres continents). 2/ - Accorder une attention toute particulière aux productions du Conseil de l’Europe en la matière et en particulier du Conseil de coopération pénologique (recommandations et autres travaux) et des autres instances internationales. 3/ - Mettre cette information à disposition (site internet). 4/ - Actualiser en permanence cette base documentaire. 5/ - Développer des outils pédagogiques permettant de synthétiser les informations les plus importantes issues de cette base documentaire pour les rendre lisibles par le plus grand nombre (services de la Chancellerie et autres départements ministériels, Parlement, acteurs de la justice pénale, syndicats, associations, médias) : notes techniques, synthèses, comparaisons entre MSP, entre aménagements, comparaisons internationales, etc. Ce travail exigerait évidemment une grande rigueur scientifique afin que ces outils puissent servir de référence à tous, quelle que soit leur sensibilité idéologique. 6/ - Assurer une fonction de veille concernant les cas de récidive, qui justifient, de par leur gravité et leur médiatisation, une information à chaud, rapide mais objective, de nos concitoyens. Approfondir l’étude de ces cas, au delà de la période d’intérêt politico-médiatique. Examiner a posteriori leur traitement médiatique afin d’améliorer les modes de communication des pouvoirs publics et des scientifiques. Un tel travail devrait naturellement associer des professionnels de l’information. 7/ - Aider à la construction des programmes - et à leur mise en oeuvre - de formation initiale et continue, sur la question, dans les écoles relevant du Ministère de la Justice : Ecole nationale de la magistrature (ENM), Ecole nationale d’administration pénitentiaire (ENAP), Centre de formation de la protection judiciaire de la jeunesse. Il ne pourrait s’agir ici que de propositions et de mises à disposition de ressources dans le respect de la compétence des écoles à déterminer contenus et méthodes d’enseignement. 8/ - Participer à l’élaboration de nouveaux instruments statistiques au sein du Ministère de la Justice, assurant une production régulière sur le sujet. Là encore, il ne s’agit pas de se substituer aux services compétents, mais d’être un lieu de réflexion, une force de proposition et de mobilisation de moyens. 9/ - Mobiliser la communauté scientifique, dans toute sa diversité, sur ces questions, afin qu’elle apporte sa contribution à l’élaboration de nouveaux programmes de recherches pluridisciplinaires qui devraient être pilotés et financés par la mission de recherche « Droit & Justice ». 10/ Faciliter la coopération avec nos partenaires européens, pour une meilleure connaissance des systèmes juridiques, des pratiques (« bonnes » ou « mauvaises ») et des résultats du traitement de la récidive, coopération qui devrait aussi inclure la réalisation d’enquêtes, en parallèle, reposant sur des méthodologies identiques (du moins compatibles entre elles). 11/ - Rédiger un rapport annuel, largement diffusé (conférence de presse et internet) rendant compte des avancées concernant les objectifs définis supra. 12/ - On pourrait aussi y trouver des recommandations de toutes natures, susceptibles d’améliorer le traitement de la récidive des infractions pénales. L’une des retombées pratiques attendues de la mise en place d’un tel observatoire pourrait être de permettre au Ministère de la Justice d’inclure, parmi les objectifs qu’il doit définir - et quantifier - chaque année par application de la Loi organique relative aux lois de finances du 1er août 2001 (LOLF) la prévention de la récidive. A ce jour, cet objectif fondamental de la Justice pénale n’a été retenu ni parmi les six objectifs de la « Justice judiciaire », ni parmi les sept objectifs de « l’administration pénitentiaire ». Seul la « protection judiciaire de la jeunesse » l’a intégré à ses sept objectifs (1). (1). Point 6. « Prévenir la réitération et la récidive », indicateur : « part des jeunes pris en charge au pénal qui n’ont ni récidivé ni réitéré dans l’année qui suit la clôture de le mesure ». Réf. Rapport sur l’évolution de l’économie nationale et sur les orientations des finances publiques, tome 2., présenté au nom de M. Dominique de Villepin, premier Ministre, juin 2005, pp. 41-42. *** INTERNATIONAL *** - 7. - Le Groupe d’étude de la récidive en Europe mis en place en septembre 2005, par Pierre V. Tournier (CNRS Université Paris 1.) et Patrick Colin (Université Strasbourg 2.) s’appuie sur deux institutions universitaires, le Centre d’histoire sociale du XXe siècle (Université Paris 1. Panthéon Sorbonne) et le Laboratoire Cultures et Sociétés en Europe (Université Marc Bloch de Strasbourg 2). Le Groupe a vocation à faire partager une même démarche de nature scientifique à des chercheurs mais aussi à des fonctionnaires pénitentiaires, avocats et magistrats, personnels de santé et toutes personnes dont les compétences pourraient s’avérer utiles. La question de l’aménagement des peines est évidemment au centre des préoccupations du groupe. Les travaux du GERE bénéficient aussi du soutien de l’Association française de criminologie (AFC). Comme son nom l’indique, le groupe a vocation à travailler dans une dimension européenne. C’est ce qu’il a commencé à faire en coopérant avec des chercheurs étrangers (Allemagne, Belgique, Pays-Bas et Suisse) et en organisant plusieurs ateliers à l’occasion du congrès annuel de la European Society of Criminology (ESC) à Tübingen (Allemagne), en août 2006. - 8. - PARIS. Vendredi 15 juin 2007. 13h30 - 16h30. 10ème séance du séminaire du Groupe d’étude de la récidive en Europe (GÉRE). Université Paris 1. Centre d’histoire sociale du XXe siècle et « Laboratoire Cultures et Sociétés en Europe », UMR 7043 CNRS, Université Marc Bloch de Strasbourg 2. avec la participation du SPIP de Paris et de l’Association française de criminologie (AFC). « Durée des peines privatives de liberté et récidive » par Aurélie OUSS, étudiante en master 2. d’économie, Ecole normale supérieure (ENS). « Bilan et perspectives du GERE » par Pierre V. Tournier, CNRS, Université Paris 1. - Séance animée par Patrick Colin, Université Marc Bloch de Strasbourg 2. - Lieu : SPIP de Paris, 10-12, rue Charles Fourier, PARIS, XIIIe (salle de réunion du 1er étage). - 9. - Neuchâtel, Suisse. 5 juillet 2007. 11ème Séance du Groupe d’étude de la récidive en Europe (GERE), organisée par Daniel Fink et ses collaborateurs de l’Office fédéral de la statistique (OFS). * Inscription obligatoire auprès de Pierre V. Tournier. Nombre de places limité. Vous recevrez confirmation de votre inscription par courriel (pas de frais d’inscription, chaque participant prenant en charge les frais et l’organisation de son déplacement). Programme - 9h. Présentations des conditions d’analyse de la récidive en Suisse (Variables et séries de données disponibles, modèle des données, banque de données, fonctionnement de l’identifiant, modes d’exploitation des données et de comptage des infractions, nomenclatures utilisées). - 14h. Suite de la matinée Départ des trains pour Paris : 18h08, pour Strasbourg : 18h24. - Lieu : Office fédéral de statistique (OFS), Espace de l’Europe 10, CH-2010 Neuchâtel Tél. 41 32 713 62 94 , Fax 41 32 713 63 19 Daniel.Fink@bfs.admin.ch ; www.statistique.admin.ch • Contact et inscription : pierre-victor.tournier@wanadoo.fr GRATUIT : Abonnez-vous à « Arpenter le champ pénal » Exemples de thèmes traités dans la rubrique statistique : - Statistiques des faits constatés par la police et la gendarmerie. - Etat de la population des prisons au 1er jour de chaque mois, mesure de la surpopulation carcérale, calcul du nombre effectif de détenus en surnombre... - Les unités pour malades difficiles (UMD). - Les centres éducatifs fermés (CEF). - Analyses comparées au sein des Etats membres du Conseil de l’Europe : le parc pénitentiaire, l’inflation carcérale, la question de la détention provisoire, la longueur des peines en cours d’exécution... Pour s’abonner, écrire à : pierre-victor.tournier@wanadoo.fr
|