Publié le dimanche 15 juillet 2007 | http://prison.rezo.net/l-ete-en-prison/ La période de l’été pour les personnes qui sont incarcérées est une période particulière, sans doute plus difficile encore que les autres périodes de l’année. Les grâces présidentielles, solution très imparfaite au problème de la surpopulation carcérale, permettent de diminuer le nombre de personnes incarcérées durant l’été, ce qui atténue certaines difficultés. Mais cette année, il n’y a pas eu de grâce. Les activités habituelles, quelles soient culturelles, sportives, artistiques, d’enseignement ou de formation ne sont plus assurées, ce qui entraîne une oisiveté accrue. L’offre de travail diminue souvent, ce qui, tout en accentuant l’inactivité, fait basculer dans l’indigence nombre de personnes, puisque le droit du travail ne s’applique pas et que la notion de congés payés n’existe pas. Cette subite perte de revenu est d’autant plus préoccupante que la prise en compte de l’indigence, au sens de l’administration pénitentiaire, est toujours différée, compte tenu des critères appliqués : selon les établissements, 2 ou 3 mois consécutifs avec moins de 50 euros (somme qui peut varier selon les établissements) sur le compte nominatif. Il est nécessaire d’être vigilant, sinon à rendre la peine de prison encore plus insupportable qu’elle ne l’est déjà. Même si les personnes ont été condamnées à une peine privative de liberté (ou qu’elles sont en détention provisoire) il est essentiel d’être attentif à leurs conditions de vie. Il ne faut se lasser de répéter que même si les personnes ont commis des infractions, elles doivent se voir reconnaître tous leurs droits. La rédaction |