Collectif regroupant des chercheurs, des juristes et des éducateurs et dont le but est de protéger les minorités confrontées à la justice et de promouvoir des politiques judiciaires rationnelles et efficaces.
Elle regroupe 61 organismes communautaires à but non lucratif et 2 regroupements d’organismes œuvrant auprès de personnes ayant des démêlés avec la justice. L’ASRSQ travaille à la promotion de la prévention du crime par l’intervention communautaire (libération conditionnelle, travaux compensatoires, maisons de transition, sursis d’emprisonnement, lutte à la délinquance, etc.).
L’ASRSQ supporte et encourage la participation des citoyens dans la prise en charge des problèmes reliés à la justice.
assoc. non-confessionelle et politique qui lutte pour l’humanisation
"ASPAO"
Lutte pour la réhabilitation de la prison Modèle de Barcelone — devrait être désaffectée à partir de 2012 — et sa transformation en Espace de Mémoire. La préservation du site et du panoptique semblent acquises (Décembre 2009).
(http://www.heliosgomez.org/capillagitana.htm|oui) Voir le site : Association Helioz GomezA través del portal de derecho penitenciario podréis conocer la normativa vigente (leyes, circulares e instrucciones y criterios de los JJVP) ; sentencias y autos, y la doctrina más relevante en materia penitenciaria.
Voir le site : http://www.derechopenitenciario.comLe Centre International d’Etudes Pénitentiaires a pour mission d’aider les gouvernements et autres instances concernées à adopter une politique d’incarcération judicieuse. Il exécute des projets ou offre les services de consultants auprès d’ institutions internationales et d’organisations gouvernementales et non gouvernementales.
Il entend donner aux résultats de ses études et de ses projets une large diffusion,tant nationale qu’internationale, en visant notamment ceux qui n’en sont peut-être pas les destinataires habituels : responsables politiques, praticiens,directeurs d’administration pénitentiaire,media et grand public. Il devrait ainsi contribuer à faire mieux comprendre ce qu’est la prison et ce qu’on peut en attendre.
Page d’accueil
http://www.ristretti.it/index.htm
Coordonnées des prisons en Italie
http://www.ristretti.it/salvagente/...
Voir le site : http://www.aegis.com/news/afp/2003/AF030112_FR.html
Voir le site : http://www.prison.org/english/
DECLIC est une association née en mai 2007 à l’initiative d’un petit groupe d’hommes et de femmes d’horizons professionnel et social différents qui propose des marches au long cours à des personnes incarcérées en fin de peine.
(http://www.declicalsace.fr|oui) Voir le site : http://www.declicalsace.frL’association Fu-Jo a pour but l’organisation d’évènements musicaux au sein des établissements pénitentiaires de la région PACA mais aussi dans des structures d’accueil de publics issus de la sphère privée comme de la sphère publique. Cette association à vocation sociale et culturelle est destinée aux personnes ayant difficilement accès à la culture.
Depuis 2008, les actions au sein de l’association ont été encourageantes pour multiplier les activités et évènements, se diversifier et faire évoluer le projet dans d’autres prisons françaises. L’association à aujourd’hui le soutien des différents services pénitentiaires, des collectivités, et surtout des artistes de tout horizon. En 2014 les points forts ont été le la production d’un album avec les artistes de La Shtar Academy distribué partout en France par Because music, album que nous avons défendu tout au long de l’année 2014, dans les médias, dans les salles de la région PACA et autres régions de France pour présenter un projet ultra concret et inédit.
De nombreux artistes ont répondu présents à notre appel et sont enthousiastes quant à notre projet. Des artistes tel que : Zaz, Kery James, Grand Corps Malade, Orelsan, Olivia Ruiz, Freeman, Diam’s, IAM, Cali, Sat, Youssoupha, M, Alonzo, Médine, Kool Shen (NTM), Oxmo Puccino, Sefyu, Disiz et bien d’autres encore.
Les Ateliers
L’association Fu-Jo a été créée par Mouloud Mansouri dans les années 90 dans le but d’organiser des concerts et des soirées Hip Hop en région PACA. Ce n’est qu’au fil des années que Fu-Jo s’est spécialisée dans la coordination de concerts et d’ateliers culturels en milieu carcéral et qui en fait aujourd’hui son cheval de bataille. Malgrè son implication et son travail au quotidien avec l’administration pénitentiaire, l’association existe également à l’éxtérieur des murs des pénitenciers. Chaque année Fu-Jo donne des rendez-vous réguliers dans les différentes villes de France pour des ateliers comme la Musique Assistée par Ordinateur (M.A.O), le close up, l’écriture, le DJing, les ateliers scéniques,...
Pour plus d’informations n’hésitez pas à nous contacter.
Association Nationale de Prévention et d’Information Concernant la Pédophilie
Voir le site : http://www.ange-bleu.com/L’Association regroupe des volontaires bénévoles qui, par divers moyens, apportent leur soutien aux détenus et à leurs familles de la M.A. de Villeneuve lès Maguelone
(http://aviso.asso.fr/A|oui) Voir le site : AVISO Voir le site : http://aviso.asso.fr/Le C.M.A.P.L. [Centre de Mémoire de l’Abbaye Prison de Loos] a été créé en 1998 à l’initiative de André GUSTIN, enseignant au C.D. de LOOS
Soutenu et encouragé par les administrations pénitentiaire et municipale, le C.M.A.P.L. a son siège social sur le domaine pénitentiaire de Loos. L’association dispose d’un local pour ses réunions et de salles pour exposer ses travaux de recherche et regrouper la documentation. Ce local et toute la logistique ont été fournis par la Direction Régionale.
LES OBJECTIFS DE L’ASSOCIATION.
Il s’agit de créer sur le domaine pénitentiaire de Loos un centre de Mémoire ouvert au personnel pénitentiaire et au public scolaire en particulier. Ce centre devrait être le carrefour de la Mémoire pénitentiaire de ce domaine de Loos, dont l’existence remonte à la création d’une Abbaye cistercienne par l’Abbé St Bernard.
La Cimade intervient dans les prisons pour aider les étrangers détenus dans l’exercice de leurs droits, particulièrement concernant leur séjour en France
(http://www.cimade.org/poles/enfermement-eloignement/rubriques/39-etrangers-en-prison|oui) Voir le site : Cimade Voir le site : http://www.cimade.org/poles/enfermement-eloignement/rubriques/39-etrangers-en-prisonL’association Exit a pour objet d’oeuvrer en faveur
de la réinsertion psychosociale des personnes sortant de prison :
- en leur proposant dès leur libération un service
d’accompagnement social et/ou psychologique afin de tendre vers
une restauration de l’individu lui permettant d’atteindre une
autonomie ;
- en menant auprès du grand public des actions d’information
permettant de réduire le réflexe de rejet envers les sortants de
prison.
Nous disposons de très peu de moyens d’action mais notre site
reçoit entre 100 et 150 visiteurs par semaine. Nous tentons donc
d’actualiser notre page de "liens" aussi souvent que possible afin
de permettre aux internautes d’accéder à un maximum de dispositifs
d’information et d’accompagnement :
http://prison1.free.fr/liens/liens.html
Aider les détenus et leurs familles à vivre ce moment difficile de leur existence, ainsi qu’à faire respecter leurs droits, limiter les effets déstructurants de la prison, réfléchir sur le sens de la sanction pénale, tels sont les objectifs de la cinquantaine d’associations réunies au sein de la FARAPEJ. 200 salariés et plus de 2 000 bénévoles agissent principalement dans le domaine de l’accueil des familles en attente de parloir et l’accompagnement ainsi que l’hébergement des sortants de prison, ce qui contribue à prévenir la récidive. En 2002, les associations de la FARAPEJ ont assuré plus de 250 000 accueils de familles et plus de 90 000 nuitées d’hébergement.
(http://www.farapej.fr/|oui) Voir le site : Farapej Voir le site : http://www.farapej.fr/Fédération Nationale des Associations de Réinsertion Sociale
Voir le site : http://www.fnars.org/Afin d’œuvrer en faveur de la réinsertion sociale des personnes incarcérées, 850 étudiants bénévoles agissent. Le GENEPI, réparti sur près de 50 groupes locaux, mène des activités socioculturelles et de soutien scolaire au sein d’une soixantaine d’établissements pénitentiaires, ainsi que des actions d’Information et de Sensibilisation du Public, afin de lutter contre les phénomènes de peur et d’exclusion trop souvent constatés à l’égard des sortants de prison.
(http://www.genepi.fr/|oui) Voir le site : Genepi Voir le site : http://www.genepi.fr/Association s’opposant au projet de prison "Prisons du coeur" imaginée par Pierre Botton
Cette association a pour but d’informer les habitants de la Communauté de Communes Petite Montagne et au-delà sur les impacts négatifs de l’implantation d’une prison et mettre tout en oeuvre pour s’y opposer, de prévenir toutes les conséquences possibles de cette implantation (définie dans la délibération 2/01/12 comme centre de détention à vocation de réinsertion par le travail ou quelque soit le nom à venir que pourrait prendre cette structure), que ce soit sur l’environnement la sécurité, les commerces, l’urbanisation, la qualité de vie, les structures d’assainissement, de voirie et toute autre conséquence découlant de tout autre aménagement lié à cette implantation qu’elle se fasse à St Julien ou sur le territoire de la comunauté de communes Petite Montagne
Maison d’accueil des familles et amis de détenus en attente de parloir
Nos Missions
Voir le site : http://www.oip.org/
L’UFRAMA est composée de 5 fédérations régionales regroupant ainsi 67 associations, et intervient en outre auprès de l’ensemble des associations de maisons d’accueil de familles et proches de détenus soit 135 structures d’accueil. Les actions mises en place par l’UFRAMA sont d’une part de soutenir l’action des associations de maisons d’accueil et d’autre part de prendre en compte les difficultés auxquels se trouvent confrontées les familles, les faire connaître et mettre en place des actions de soutien.
(http://uframa.listoo.biz/|oui) Voir le site : UFRAMA Voir le site : http://uframa.listoo.biz/Depuis 1997, Lieux Fictifs porte une action appelée "Image en prison" sous la forme d’Ateliers Cinématographiques au Centre Pénitentiaire de Marseille.
(http://www.lieuxfictifs.org/site/index.php?pg=presentation#DEBUT|oui) Voir le site : Lieux FictifsPulsart est une association nationale d’actions artistiques fondée en 1994. Elle fédère des artistes, principalement dans le domaine des arts plastiques, qui revendiquent une démarche artistique et un engagement au côté d’une population dite défavorisée.
Voir le site : http://www.pulsart.org/
Le site permet la consultation des instructions et circulaires applicables, adressées par les ministres aux services et établissements de l’Etat
(http://circulaires.gouv.fr/|oui) Voir le site : Voir le siteNous sommes des femmes, des jeunes filles, parfois des enfants… Nous sommes nées en France ou ailleurs. Nous sommes incarcérées. Nous sommes déjà condamnées ou supposées innocentes…. Même ici, à Fleury, nous sommes séparées les unes des autres. D’un côté, les prévenues, qui attendent… un jugement peut mettre quatre ans à venir. De l’autre, les condamnées, qui attendent… leur sortie, un aménagement de peine ou un transfert dans une autre prison.
Enfermées et séparées, nos paroles, nos joies, nos colères, nos cris, nos S.O.S, nos tristesses ne peuvent franchir les murs. Les murs des enceintes, entre dehors et dedans, les murs de la peur, de l’ignorance, entre vous et nous.
Nous, Femmes de Fleury, qui vivons dans cet univers clos, sans vie et sans espoir, nous avons décidé que notre parole allait franchir l’enceinte de ces murs et de ces barbelés, grâce à ce blog et grâce à chacune de nous. Car nous sommes toutes importantes et nous ne voulons plus garder pour nous nos souffrances, nos combats, nos envies… et surtout nos rêves.
Bien que coupées de vous à l’heure où la télévision regorge d’émissions et de reportages sur la prison et sur les personnes qui la vivent, nous avons beaucoup de choses à vous dire, mais aussi à partager et à construire avec vous qui nous lirez…
Nous, Femmes de Fleury, nous nous adressons aussi à toutes les autres femmes des prisons de France et d’ailleurs, car c’est ensemble et avec elles toutes que nous voulons reprendre possession de nos vies, mises entre parenthèses le temps de l’enfermement. En nous mettant en ligne, nous prenons la vie à bras le corps et nous nous raccordons au fil de l’espoir.
Rien n’est encore créé. Mais notre envie est là : se parler, s’unir, trouver des relais à l’extérieur afin d’activer les solidarités. Ici, nous déposerons des témoignages, des poèmes, des petites annonces… Beaucoup parmi nous ont besoin de correspondant(e)s, d’employeurs, d’un hébergement… parfois d’une simple main tendue… Mais nous avons toutes besoin de solidarité.
Les Femmes de Fleury, juin 2010. http://femmesdefleury.blogs.nouvelobs.com/
Créée par la Loi 2000-494 du 6 juin 2000 la Commission nationale de déontologie de la sécurité est une autorité administrative indépendante. Elle est chargée de veiller aux respect de la déontologie par les personnes exerçant des activités de sécurité sur le territoire de la République.
La Commission n’est ni un tribunal, ni un conseil de discipline, elle souhaite être un lieu de recours et de contrôle.
Voir : Dommaine de compétence —> l’administration pénitentiaire
Voir le site : http://www.diplomatiejudiciaire.com/
Voir le site : http://www.saintvoir.com/surveillants/index.php
revue criminologique électronique gratuite
Voir le site : http://champpenal.revues.org/Relais d’informations sur les lieux d’enfermement et sur les actions menées pour briser l’isolement des personnes incarcérées et de leurs proches.
(http://contrelenfermement.noblogs.org/|oui) Voir le site : URL du blogle GENEPI anime des émissions de radio ayant pour vocation le maintien des liens familiaux et/ou la sensibilisation du public à Angers, Bordeaux, Brest, Montpellier, Rennes, Pau et Toulouse.
La naissance de Radiovagabondage.fr est le fruit d’une recherche de l’association Citact (Citoyens et Acteurs) et du service jeunesse de la Ville de Saint-Marcel, avec une réelle prise de conscience : avoir accès à l’information ne signifie pas obligatoirement la comprendre. Association Citact, l’instigatrice du projet, a alors une idée : créer une radio.
Le projet est ambitieux, il coûte cher et nécessite une fréquence sur la bande FM, une denrée devenue rare. La solution est alors la web radio, en clair, créer une radio qui sera diffusée sur internet et accessible depuis n’importe quel ordinateur et de certains téléphones portables à la pointe.
Ne restait alors plus qu’à construire un projet pédagogique et convaincre des partenaires. Dès le début, Radiovagabondage souhaite une participation active de ses auditeurs et être en lien direct avec les associations locales.Le nouveau média reçoit alors le soutien de Saint-Marcel et du Grand Chalon en tant que fournisseur et créateur avec la commune,l’espace multimédia qui peu à peu va se transformer en studio professionnel dans les locaux du Reservoir.
Radiovagabondage fonctionne avec des professionnels. Techniquement un vrai studio avec table de mixage, micros et ordinateurs permet de diffuser musique et émissions grâce à un logiciel de radio identique à ceux des grandes stations.
Espace Clos : Emission mensuelle sur toutes les formes d’enfermement
(http://radiovagabondage.fr/radio_vagabondage.html|oui) Voir le site : Radio VagabondageNommé en juin 2008 pour un mandat de six ans, le Contrôleur Général des Lieux de Privation de Liberté a pour mission de vérifier que chaque personne qui n’est pas libre est traitée avec dignité.
La nouveauté de cette institution réside dans son indépendance.
Son rôle est ainsi de régler les conséquences d’une violation des droits fondamentaux de ces personnes mais aussi et surtout de les prévenir.
Son action et celle de son équipe visent par conséquent à faire évoluer les lieux dans lesquels les personnes sont privées de liberté comme la prison, l’hôpital psychiatrique, le centre de rétention administrative, le local de garde à vue pour qu’ils présentent toutes les garanties d’un traitement humain des personnes.
(http://www.cglpl.fr/|oui) Voir le site : le contrôleur général des lieux de privation de libertéCe site a pour but de relater les actions du Comité de soutien et diffuser tous les éléments entourant la mort suspecte de Belgacem Soltani à la Maison d’Arrêt de Tarbes.
(http://belka.olympe-network.com/|oui) Voir le site : Comité de soutien Bel-k la vérité pour la justice Voir le site : http://belka.olympe-network.com/Voir le site : http://cequilfautdetruire.org/
blog belge sur l’exercice des droits fondamentaux en Europe, notamment en prison
Voir le site : http://droitfondamental.eu/Forum dédié aux familles et amis de détenus. En attendant la sortie permet de partager le quotidien et de se soutenir face à la détention d’un proche.
(http://enattendantlasortie.positifforum.com/forum.htm|oui) Voir le site : En attendant la sortieVoir le site : http://www.affairekalabalik.fr.st
La vie en prison, vue de « dedans », comme si vous y étiez…
(http://laprisonlajusticecomme.blogs.nouvelobs.com/|oui) Voir le site : Voir le siteParceque je viens d’apprendre pour la énième fois que mon frère est incarcéré, j’ai décider de faire un blog pour exprimer ma colère, et dénoncer les conditions honteuses dans lesquelles vivent les prisonniers !
(http://prison-liberte.skyrock.com/|oui) Voir le site : Prison-Liberté Voir le site : http://prison-liberte.skyrock.com/Voir le site : http://www.santegidio.org/fr/solidarieta/carcere/impegno.htm
Les prisonniers :
Pourquoi faire un travail d’évangélisation en prison
par Gérard Peilhon [1]
Première raison : Christ le demande.
Au jugement dernier, alors que les hommes comparaîtront à la barre des accusés, Jésus-Christ dira à certains : « J’ai eu faim vous m’avez donné à manger, j’ai eu soif vous m’avez donné à boire, j’étais étranger vous m’avez recueilli, j’étais nu et vous m’avez vêtu, j’étais malade vous m’avez rendu visite, j’étais en prison et vous êtes venus vers moi ».
Les justes répondront : « Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim, quand t’avons-nous donné à boire, quand t’avons-nous vu étranger, quand t’avons-nous recueilli ou nu et t’avons-nous vêtu, quand t’avons-nous vu malade ou en prison et sommes-nous allés vers toi ? » Et le Roi leur répondra : « Je vous le dis en vérité, toutes les fois où vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites » (Mt 25.35-36).
Evidemment, en lisant ce texte, on pourrait penser qu’il s’agit uniquement des chrétiens qui, à cause de leur foi, ont été incarcérés. On en trouve beaucoup dans l’Archipel du Goulag, même si les pays socialistes n’ont pas le monopole de l’intransigeance religieuse.
Pourtant ce texte s’adresse à tous, chrétiens ou non. En effet, le texte dit au verset 42 : « J’ai eu faim vous ne m’avez pas donné à manger, j’ai eu soif et vous ne m’avez pas donné à boire, j’étais étranger et vous ne m’avez pas recueilli, j’étais nu et nous ne m’avez pas vêtu, j’étais malade et en prison et vous ne m’avez pas rendu visite ».
Ils répondirent aussi : « Seigneur, quand t’avons-nous vu ayant faim, ayant soif, étranger ou nu ou malade et en prison et ne t’avons-nous pas assisté ? » II leur répondra : « Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous n’avez pas fait ces choses à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne les avez pas faites ».
Ce verset 45 montre qu’il ne s’agit pas simplement des détenus qui le sont à cause de leur foi, mais qu’il peut s’agir aussi des détenus de droit commun. C’est pourquoi je ne voudrais pas entendre un jour Jésus-Christ me dire : « J’étais en prison et tu ne m’as pas visité ».
Dans Hébreux 13.3, il y a ce texte également : « Souvenez-vous des prisonniers comme si vous étiez prisonniers ». Si après avoir lu ces deux textes je reste insensible à la condition carcérale des détenus de mon pays, la voix du Christ pourra me faire ce reproche et je n’aurai aucune excuse si je n’ai pas profité des occasions qui m’étaient données.
Vous me direz : « Mais tu peux pénétrer en prison, tu as des autorisations, ce qui n’est pas le cas pour nous, ce qui n’est pas le cas pour beaucoup. Il faut faire énormément de démarches et l’Administration met souvent des bâtons dans les roues à ceux qui voudraient avoir le statut de visiteur ou visiteuse de prisons ». C’est vrai, mais cela ne devrait pas empêcher que certains fassent les démarches et parviennent après un laps de temps plus ou moins long à avoir ce statut. Il ne faut pas craindre, même la comparution devant un psychiatre pour que celui-ci examine nos motivations et notre équilibre mental, car il ne faut pas oublier qu’en prison il y a souvent un déphasage que connaissent les détenus, à cause de la condition carcérale.
Ils ont besoin de rencontrer des hommes et des femmes équilibrés. Et même si vous ne parvenez pas à entrer en prison pour visiter les détenus, un moyen reste à votre disposition, c’est la correspondance. Cette action est très importante. D’autre part, vous pouvez aussi entrer en contact avec les familles de détenus, car lorsqu’il y a un prisonnier il y a une épouse, des enfants, des parents, des amis, lesquels souffrent parfois plus même que celui qui est en prison. Alors une action est aussi possible auprès de ces familles autour desquelles, en général, on fait le vide lorsqu’on apprend que le conjoint, le père ou le fils est en prison.
Un autre moyen qui est à votre disposition c’est la prière. Rappelez-vous la prière de Josué combattant contre les Amalécites lorsque Moïse, Hur et Aaron sur la montagne levaient leurs mains en signe d’intercession, Josué avait la victoire dans la plaine. Tous ceux qui travaillent en prison, qu’ils soient aumônier, visiteur ou, comme moi qui ai déjà parcouru 112 établissements pénitentiaires, pendant les dix-neuf années de mon ministère, (et dans certaines prisons je vais une fois par an), ont besoin d’être soutenus sur leurs arrières, Quand l’intendance suit bien, l’armée peut continuer son avance et faire du mal à l’armée ennemie !
Rappelons-nous que Martin Luther King a fait plusieurs séjours en prison alors qu’il n’était pas lui-même condamné de droit commun. Coretta Scott King, dans son livre Ma vie avec Martin Luther King, rappelle ce détail que leur petite fille de quatre ans, montant sur les genoux de son papa, lui demandait souvent : « Papa, pourquoi faut-il que tu ailles si souvent en prison ? Tu n’as pas tué, tu n’as pas volé ! » Mais à cause de sa prise de position, Martin Luther King s’est retrouvé en prison dans un pays où il était malséant d’affirmer que la couleur de peau ne conférait ni supériorité ni infériorité. Un jour peut-être, nous pourrions être amenés, à cause de nos idées, à nous retrouver en prison et nous aimerions que quelqu’un vienne nous visiter.
Deuxième raison : la pénalité est un problème national.
Je ne puis ignorer que les prisons françaises sont plus que pleines. Des mesures particulières sont prises pour les désengorger. Pourtant plus de 51 000 détenus occupent les 32 500 places de prison de France. Le directeur de la prison de Rennes avec qui j’avais un entretien alors que je venais de faire une séance dans son établissement, me disait ceci : « quand on a des enfants-adolescents, on ne peut jurer que l’un d’entre eux ne se retrouvera pas un jour en prison. Savez-vous qui vous aviez dans votre auditoire, parmi les détenus ? Vous aviez un fils de commissaire de police divisionnaire, et un gendarme, fils de gendarme. »
A la prison de Mans, un détenu taillé en armoire à glace, voyant qu’un ami avait enregistré chants et message, lui a demandé d’avoir une copie de cette cassette. Le moniteur des sports, qui est un surveillant, mais toujours en survêtement, venait de me dire : « Vous en avez touché plus d’un ! » et ajoutait « celui qui a demandé la cassette est un très bon pilote automobile. L’année dernière il était deuxième aux 24 heures du Mans ».
Dans une des prisons de Strasbourg, j’avais le frère d’un évêque dans mon auditoire et même un pasteur protestant.
A la Centrale de Muret, où je suis allé plusieurs fois, j’ai rencontré le frère d’un pasteur d’une église évangélique qui avait assassiné sa femme.
J’ai aussi rencontré dans différentes autres prisons des détenus en col blanc comme on les appelle, des notaires, des médecins, des avocats qui, à cause de « magouilles » se sont retrouvés incarcérés.
Certains directeurs de prisons, très conscients de leur propre nature, m’ont demandé un Nouveau Testament à l’issue d’une séance à laquelle ils avaient assisté, me disant : « Ce que vous avez dit n’était pas simplement pour les détenus mais aussi pour nous ». Le directeur de la prison de Reims, qui était dans une de mes soirées alors que j’avais fait une séance dans son établissement l’après-midi, disait publiquement qu’il n’était pas lui-même à l’abri d’un séjour en prison.
Troisième raison : les causes des crimes sont en chacun de nous.
C’est cela qui me pousse à visiter les prisons et qui devrait vous pousser, vous qui me lisez, à peut-être tenter d’y aller. C’est Jésus-Christ qui, encore dans l’Evangile de Marc (7.20-22), dit ceci : « Ce qui sort de l’homme c’est ce qui souille l’homme. Car c’est du-dedans, c’est du cœur des hommes, que sortent les mauvaises pensées, les adultères, les impudicités, les meurtres, les vols, les cupidités, les méchancetés, la fraude, le dérèglement, le regard envieux, la calomnie, l’orgueil, la folie ». Du cœur de l’homme viennent les meurtres, les vols, les viols.
Un aumônier d’une certaine prison en Alsace, m’ayant accompagné, me disait : « Lors des entretiens avec les détenus, je découvre la face cachée de mon être », Cet aumônier, très honnête, reconnaissait que, derrière le docteur Jeckyl, pouvait se cacher le Mister Hyde. C’est un petit peu ce qu’ont compris beaucoup de gens qui ont réussi parfois à m’accompagner en prison où ils réalisaient, après avoir dialogué avec un détenu, que nous étions tous des détenus en sursis.
Quatrième raison : le remède à la criminalité l’exige.
2 Corinthiens 5.17 dit : « Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle création. Les choses anciennes sont passées ; voici toutes choses sont devenues nouvelles ». Il y a donc possibilité pour chaque être humain de changement, même si on lui a collé cette étiquette comme je l’ai eu moi-même sur mon paletot : « bon à rien - vaurien ».
Quand je vais en prison, je peux dire encore à ces détenus, comme je le faisais dernièrement à la prison de Châlons-sur-Marne : « Pour Dieu, vous avez une valeur terrible et si vous avez l’impression parce que la société a roulé la pierre sur vous que nous ne pouvez plus changer, que vous ne pouvez pas rompre le cercle vicieux de la récidive, je viens vous dire qu’il y a possibilité de s’en sortir, une possibilité de recommencement, il y a une possibilité de recréation ! »
Avec le message chanté et prêché, vous pouvez connaître littéralement une recréation, une métamorphose radicale ; de chenille parasite que vous étiez (il y a des chenilles plus ou moins belles) vous pouvez devenir ce papillon né pour l’azur, c’est-à-dire la pureté, né pour la vie et né pour l’amour, pour le répandre autour de lui.
C’est Jésus qui a dit : « Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs ». Lisez et relisez les Evangiles et l’histoire de l’Eglise, vous verrez que les témoins les plus remarquables sont ceux qui ont été des hommes comme « Légion », comme la femme samaritaine, comme Marie de Magdala, comme le larron repentant. Ils ont eu un passé empoisonné et ce n’est que lorsqu’ils ont rencontré Jésus-Christ qu’ils ont connu la réalité d’une nouvelle vie. Parce qu’ils ont été beaucoup pardonnés, ils aimeront beaucoup.
Plusieurs cas me viennent à la pensée. Je pense à cet ami Serge qui est devenu littéralement notre ami après qu’il m’ait entendu il y a quatorze ans à la Centrale de Fort de France, II m’écrivait ces mots :
« Le témoignage que toi et ta femme êtes venus apporter à la Centrale a touché les cœurs les plus durs. J’avais à côté de moi un « proxo ». Ce proxo m’a soufflé dans l’oreille « jusqu’à aujourd’hui je doutais de la réalité de l’amour, mais quand on voit un gars et une fille qui vivent de cette façon, on se reprend à espérer ». Et Serge, avant la fin de sa lettre, rajoutait : « Moi-même, en faisant confiance à Jésus-Christ, j’ai découvert la vraie liberté et cela derrière les barreaux ». Serge, avec qui j’ai correspondu pendant son incarcération, avait été condamné à 4 ans pour trafic et importation de stupéfiants. Il était lui-même drogué. C’est en prison qu’il a découvert cette authentique liberté et qu’il allait devenir par la suite un témoin de Jésus-Christ. En effet, après être sorti de prison, ne pouvant pas reprendre son métier d’instituteur à cause de son casier judiciaire, il a fait quatre ans d’études à la Faculté de Théologie Evangélique d’Aix-en-Provence, puis deux ans à la Faculté de Théologie de Montpellier afin d’être accepté comme pasteur dans le cadre des Eglises officielles Protestantes.
Et Serge me demandait il y a un peu plus d’un an, d’être là pour la journée de reconnaissance de son ministère en Normandie. Il est pasteur dans une petite ville de cette région et avec quelle joie j’étais là, imposant les mains et priant pour mon frère en Jésus-Christ qui a découvert la liberté derrière les barreaux de la Centrale de Fort-de-France et qui maintenant est un témoin vivant et serviteur de Dieu parce qu’il a connu une authentique recréation
Ces détenus ont besoin d’amour, un besoin extrême d’être aimés, Ils ont, alors qu’ils ont là derrière les barreaux, un sens aigu de la justice. Souvent ils considèrent que la peine dont ils ont écopé est trop lourde, Mais lorsqu’ils acceptent de faire confiance à Jésus-Christ, ils ne se lamentent plus sur la peine, mais sur leur crime. C’est le cas pour ce gars que j’ai rencontré encore récemment à la prison de Reims où il m’avait entendu deux années de suite.
Condamné pour viol il considérait que sa peine était trop lourde. Mais quand il a rencontré Jésus-Christ, il a considéré que les années n’étaient rien à côté de l’acte qu’il avait commis. Il a écrit une lettre déchirante de repentance à la jeune femme qu’il avait violée alors qu’il était en état d’ébriété. L’avocat qui devait défendre ce violeur disait au pasteur Brunet, qui visite cet homme depuis plusieurs mois ; « Je n’ai plus aucun élément de défense puisqu’il ne plaide aucune circonstance atténuante. La seule chose que je pourrai plaider, c’est le changement qui s’est opéré dans la vie de mon client ».
Le directeur de la prison de Reims cité plus haut, me confirmait que ce gars priait et lisait la Bible chaque jour dans sa cellule. Et si le directeur de cette prison est venu à ma soirée, si l’avocat est venu à une autre soirée publique, et si le juge d’instruction est venu pour écouter l’Evangile c’est à cause du bouleversement qu’ils ont constaté dans la vie de ce détenu violeur mais, maintenant, ayant retrouvé en Jésus-Christ une nouvelle virginité.
Oui, j’ai pu constater que le système pénitentiaire dans notre pays de France n’est pas destiné à réhabiliter ceux qui sont incarcérés puisqu’il y a plus de 50 % de récidivistes. La prison ne peut pas changer le cœur humain. Seule la nouvelle naissance peut le faire.
Conclusion
Un dernier point qui me pousse à aller, c’est l’ordre de mission de Jésus. Il dit : « Allez par tout le monde et prêchez la Bonne Nouvelle à toute la création ». Il ne dit pas « excepté le monde des prisons, excepté l’univers carcéral ». Comment croiront-ils s’il n’y a personne qui prêche et comment prêcheront-ils s’ils ne sont pas envoyés ? Je pourrais vous citer beaucoup d’exemples mais ça prendrait trop de place. J’ai essayé de vous sensibiliser à ce besoin de l’univers carcéral. Si vous avez l’occasion de m’accompagner dans l’une ou l’autre des prisons où je passe, vous verrez le bien fondé d’un tel ministère et vous le soutiendrez par tous les moyens.
Je suis membre de la C.E.D.E.F. (Commission d’Entraide pour les Détenus Et leur Famille) à laquelle vous pouvez écrire pour avoir davantage de renseignements.
Je puis vous dire, après avoir passé des heures et des heures dans beaucoup de prisons de France et de pays étrangers, qu’il y a là une moisson qui peut être faite à condition qu’il y ait des moissonneurs. Qu’il y ait aussi des semailles et de l’arrosage soit par votre présence, par vos lettres, ou par la visite aux familles des détenus.
« J’étais en prison et vous m’avez visité » J’espère que c’est ce que vous entendrez lorsque vous aurez à comparaître devant Dieu.
G.P.
Source : CAEF
Voir le site : http://www.sante-prison.com
centre d’accompagnement psychanalytique basé en Ile de France. Travaille en particulier avec les jeunes adultes entre 18 et 35 ans ayant rencontré des problèmes judiciaires.
Voir le site : http://www.capsy.orgCRIMINOCORPUS vise à favoriser et promouvoir l’histoire des crimes et des peines sur le web en mettant à disposition des chercheurs et du public des outils documentaires et des corpus thématiques. CRIMINOCORPUS a également vocation à favoriser la diffusion de travaux historiques par l’accueil d’expositions virtuelles et la mise en ligne de documents à valeur de source et de textes historiques.
Ce site a été lancé en décembre 2005 à la suite d’une Action concertée CNRS « Histoire des savoirs » rassemblant plusieurs partenaires (Centre A. Koyré, CRHST, ENAP, Bibliothèque interuniversitaire de médecine de l’Université Paris 5, Centre d’archives contemporaines de la FNSP). CRIMINOCORPUS est composé :
* d’une bibliographie sur l’histoire de la justice en France, réalisée par Jean-Claude Farcy
* d’un corpus numérique en ligne : « Les archives d’anthropologie criminelle (1886-1914) »
* de dossiers thématiques liés à l’histoire des crimes et des peines
* d’un guide des archives judiciaires et pénitentiaires (1800-1958) qui rend disponible en ligne un ouvrage réalisé par Jean-Claude Farcy.
* d’une sélection de liens vers d’autres ressources documentaires en ligne
Voir le site : http://www.hstl.crhst.cnrs.fr/criminocorpus/Le programme TerrFerme porte sur les dispositifs contemporains de l’enfermement : les prisons, centres de rétention administrative et de demandeurs d’asile, et logements contraints de travailleurs.
Enjeux scientifiques
L’époque contemporaine est celle de la mobilité, des flux de biens et de personnes, des espaces fluides et mouvants. Elle est aussi celle des étrangers placés dans des centres fermés avant d’être renvoyés dans leur pays d’origine, des travailleurs assignés à résidence par les autorités du pays dans lequel ils travaillent ou par des employeurs peu scrupuleux, ou celle, encore, du traitement fréquent de la « déviance » par le placement en institutions fermées. Le mouvement des hommes se conjugue à des processus qui relèvent de l’immobilité, du stationnement, de l’enfermement. Cet état se formalise à travers diverses procédures politiques de rétention. Des individus sont alors placés et maintenus contre leur gré dans des lieux particuliers au service de la construction d’une certaine altérité (le migrant, le travailleur, le criminel).
La récurrence du motif « lieu clos » dans l’actualité nous a convaincu de la nécessité de mener une réflexion sur ce qui fait le lien entre toutes ces situations : l’enfermement. Notre projet de recherche souhaite comprendre les procédures, les acteurs et les effets de l’enfermement au-delà des particularités locales, en Europe et ailleurs. Les lieux de réclusion résultent de rapports de pouvoir dissymétriques, entre ceux qui finissent par être enfermés et l’instance qui décide de l’enfermement.
Ce programme s’attachera à l’étude des prisons, des centres de rétention administrative et centres de demandeurs d’asile ainsi que des camps de travailleurs dans différents pays. Notre analyse sera celle d’une gradation de l’enfermement, qui évolue entre l’univers carcéral et d’autres types de lieux, qui ne devraient pas être de type carcéral mais s’en rapprochent à bien des égards. Ce projet a pour objectif d’analyser les comportements, représentations, stratégies, injonctions et influences, mais aussi médiations, évolutions et reconstructions permanentes liées à la production et à la mise en application du pouvoir.
Résultats attendus
Par les interrogations qu’il soulève, ce programme entend contribuer à mettre en relief les mécanismes sociaux et spatiaux des dispositifs d’enfermement, pensés comme dispositifs de contrôle politique et social.
(http://terrferme.hypotheses.org/|oui) Voir le site : TerrFerme