messages d’information de l’association "Mêmes Droits" et du "Comité Girondin Contre la Double Peine"
Dimanche 8 décembre, de 15h à 16h30, une manifestation a eu lieu sous les fenêtres des cellules de la maison d’arrêt de Gradignan pour réclamer le droit à ne pas mourir en prison.
35 personnes, familles et proches de détenus et une poignée de militants de la Clé des Ondes et de Mêmes Droits, eux mêmes proches de ces familles de détenus. Un cercueil, deux gerbes de fleurs, quelques banderoles et panneaux et un slogan presque unique, rapidement improvisé : "Plus de mort en détention, il faut qu’ça cesse ! il faut qu’ça cesse !".
Tout de suite le nombre de manifestants s’est augmenté des 600 détenus de Graduche reprenant les slogans et frappant sur des gamelles. Le cortège a fait le tour de la prison s’arrêtant devant chaque bloc (les 2 blocs hommes et le bloc femmes, le bloc des mineurs était inaccessible). A chaque fois l’enthousiasme des prisonniers et des prisonnières éclaboussait les murs gris et les miradors. A chaque fois la gravité du sujet s’effaçait devant la joie de cette rencontre : pendant plus d’une heure ceux du dehors et ceux du dedans n’étaient séparés que par le mur de la prison.
Aucun média, sauf La Clé Des Ondes, n’était présent. Mais la réalité est têtue ; elle s’obstine à exister hors de sa représentation. L’administration pénitentiaire a d’ailleurs tenu à confirmer aux détenus la réalité de cette heure de joie par une punition collective : suppression de la promenade et coupure de courant pour le reste de ce beau dimanche.
Vincent