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1 Une question inconcevable ?

Mise en ligne : 26 novembre 2004

Texte de l'article :

Tout d’abord, l’occultation de la question s’explique historiquement. Jusqu’à la Révolution Française, la prison ne servait que pour détenir provisoirement les gens en attente d’une condamnation. Sous sa forme punitive, la prison date de 1789 [1]. Nous verrons comment les régimes carcéraux successifs - des formes punitives de l’Ancien Régime à la prison réformatrice du XIXème siècle - se sont accommodés de la question des relations familiales des personnes incarcérées.

1. L’Ancien Régime et la « prison libertine ».

Le tableau dressé par les contemporains est assez confondant. Selon John Howard, à la prison de Goucester, « les relations licencieuses qui se nouent ici choquent la décence et l’humanité. Beaucoup d’enfants sont nés dans cette prison » [2]. Pour sa part, M. Ignatieff, dans A Just Measure of Pain. The Penitentiary in the Industrial Revolution [3] raconte que la prison de Fleet est considérée, au XVIIIème siècle, comme la maison de prostitution la plus importante de Londres. J. Howard estimait « qu’en moyenne, deux personnes, femmes ou enfants accompagnent un homme en prison » [4].

Si la nécessité de séparer les différentes populations carcérales (homme, femme et enfant) apparaît à la fin du XVIIIème siècle, c’est bien qu’elle était inexistante. Ainsi, J. Howard la répète dans son Etat des prisons et des hôpitaux et des maisons de force en Europe au XVIIIème siècle [5]. Il s’agit également d’un des points importants et novateurs de son « Projet de règlement pour les maisons pénitentiaires ou maisons de correction » [6]. Jeremy Bentham fait également part de cette préoccupation en 1791 dans le Panoptique [7].

« Les prisons (particulièrement celles de Londres) sont envahies par les femmes et les enfants des prisonniers pour dettes. Dix ou douze personnes s’entassent alors dans de petites pièces, ce qui augmente les risques d’infection et entraîne la corruption des enfants. Il y a lieu sans doute de se montrer humain en pareille matière. Le mari et la femme ne doivent pas être complètement séparés, mais aucune femme, à moins d’être elle-même prisonnière, ne doit être mise à demeurer plus d’une nuit dans la prison, sauf si son mari est gravement malade. Cependant, il est rare qu’une femme soit utile à sa famille au sein d’une prison. Par ailleurs, plusieurs hommes occupent la même pièce et des femmes perdues se font admettre sous le titre d’épouses. Tout ceci mériterait d’être soigneusement réglementé. » [8]

Certaines descriptions des prisons françaises, notamment sous la Révolution, valent celles d’outre-Manche :

« Ici, c’est une résidente qui se dédommage avec usure de quelques années d’abstinence forcée ; un amant qui s’introduit dans la prison et s’unit à sa maîtresse ; là c’est une femme qui obtient de la vénalité des gêoliers la faveur de passer, dans les bras d’un homme plus jeune qu’elle, la nuit trop courte à laquelle succédera pour tous deux la nuit éternelle. » [9]

D’ailleurs, un demi-siècle plus tard, la séparation des sexes reste à faire, comme en témoigne le Rapport au Roi sur les prisons du comte Decazes, ministre de l’Intérieur. En décembre 1819, il signale onze prisons où il n’y aurait pas de séparation entre les hommes et les femmes. Peu de progrès semblent accomplis lors des décennies suivantes, si on en croit le texte de la circulaire du 1er février 1837 :

« La séparation des sexes n’est même pas générale ; on pourrait citer quelques prisons où l’on est obligé de les laisser communiquer le jour. Mais on en citerait un plus grand nombre où la séparation n’est pas sérieuse, où il y a presque toujours communication par la porte avec les couloirs communs, ou par la fenêtre avec les préaux. Cependant la séparation des sexes est encore généralement mieux garantie que celle des détenus avant et après jugement. »

D’une façon générale, J.-C. Vimont dans son ouvrage sur La Prison politique, parle d’une « une sexualité tolérée » [10]. En fait, le grand mot a longtemps été la tolérance. Sous l’Ancien Régime, soumis au régime de la pistole et des faveurs royales, les détenus dépendaient pour les visites du bon vouloir royal. Ainsi, lorsque le 7 juin 1667, Madame de Pomponne obtient la faveur de voir le Maistre de Sacy, le Roi écrit :

« Monsieur de Bezemaux, je vous escrits cette lettre pour vous dire que je trouve bon que vous permettiez à la dame de Pomponne de parler au sieur abbé de Sacy [...] pourveu touttes fois que ce soit à hautte voix, en vostre présence ou de celuy qui commende en votre absence en mon dit châsteau, et pour une fois seulement [...] » [11]

Mais lors de sa détention, Foucquet ne revoit qu’en 1679, soit 19 ans après son arrestation, sa famille [12]. A l’inverse, dans l’ouvrage de Delort, on voit que plus d’une dizaine de personnes étaient autorisées à voir Mme de Tenain, mais sur des ordres précis [13].

La correspondance a, comme les parloirs, longtemps été régie par un système de faveurs. Ainsi, lorsqu’en 1672,

« le Roi permit, pour la première fois, à Foucquet de lire une lettre et un mémoire de sa femme et d’y répondre ; mais la réponse devait être remise au Prince, pour savoir, s’il auroit agréable de l’envoyer ensuite à Madame Foucquet. Deux ans plus tard, elle obtint la liberté de pouvoir écrire deux fois l’année à son mari et d’en recevoir autant de lettres avec l’obligation de les adresser au ministre Louvois pour qu’il pût voir si l’on y traitait d’affaires étrangères à des intérêts de famille. » [14]

De même, Silvio Pellico, dont le récit de l’enfermement a marqué toute l’Europe romantique, reçut, comme faveur de l’Empereur, la visite d’un directeur de la Police pour lui donner des nouvelles de sa famille [15]. Mais l’appréciation au cas par cas reste longtemps de vigueur deux siècles plus tard :

« Comme dans toutes les prisons, les lettres adressées par les détenues à des particuliers sont lues au greffe et revêtues d’un visa. Celles destinées aux autorités et aux avocats des signataires sont dispensées de cette formalité.

Les femmes détenues à Saint Lazare ne doivent pas correspondre avec leurs amants.

Telle est la règle de la maison.

Nous allons voir que l’administration elle-même la fait fléchir quand il y a nécessité [...]

Si la pauvre mère, la femme respectée jusque là peut inventer une excuse, faire croire à un départ nécessaire et précipité, on la dispensera aussi des visas révélateurs de sa présence à Saint Lazare. » [16]

2. Le problème de la sexualité : choisir entre deux maux.

Les témoignages les plus anciens évoquent l’homosexualité, consentie ou non, beaucoup moins la masturbation. Les descriptions sont parfois outrancières, telle celle de H. Raynal, dans un ouvrage intitulé Sous les verrous et paru en 1836 :

« Les plus effrénés boucs de Sodome n’eussent pas supportés la vue des actes de cynisme qui s’y commettaient fréquemment sous mes yeux. » [17]

Un autre témoin, plus tardif, C. Perrier, criminologue de son état, déclare que malgré l’encellulement individuel, les relations homosexuelles étaient pratiquées dans de nombreuses circonstances :

« A l’atelier, à la correspondance, dans la cage des escaliers, dans la cave au charbon, au réfectoire (pendant la lecture, les jours de mauvais temps), au dortoir, partout, en un mot, jusque dans l’Eglise et les locaux affectés à l’administration. » [18]

En 1834, le directeur de la Centrale de Clairvaux affirmait que 20% des hommes détenus provenant des zones urbaines et 8% des zones rurales devenaient homosexuels à l’intérieur de son établissement. En 1844, un inspecteur général de l’Administration Pénitentiaire écrivait que près de 800 prisonniers sur les 1200 d’une maison centrale commettaient « habituellement » le « crime de sodomie ». Chez les femmes détenues, un médecin signalait que les « mariages homosexuels » étaient plus fréquents que chez les hommes [19].

On a également rapporté que, dans les bagnes [20], régnait une attitude permissive à l’égard de l’homosexualité si elle était le fait de bagnards entre eux, mais non si elle survenait entre un bagnard et un homme libre.

Au XIXème siècle, l’intérêt porté à la sexualité des détenus se concentre sur l’homosexualité et la masturbation. D’ailleurs, chaque « mal » sert de repoussoir dans le débat qui oppose les tenants des systèmes concurrents : le philadelphien et l’auburnien [21]. Ainsi, Charles Lucas [22], partisan de l’encellulement collectif, veut principalement lutter contre l’onanisme. A l’inverse, Tocqueville [23], qui lutte particulièrement contre l’homosexualité, plaide pour l’encellulement individuel. D’après J.G. Petit [24], au début des grandes centrales, « la promiscuité des pauvres [...] paraît nécessaire pour la rentabilité ». La moralisation ne vient qu’avec la Monarchie de Juillet et ce n’est qu’à partir de 1835 que se met en place une réelle observation de la sexualité des détenus.

Mais déjà au XIXème siècle, certains auteurs s’interrogeaient sur le bien fondé de l’interdiction de relations sexuelles aux détenus. Ainsi, Giraud [25] proposait des cabanons à disposition des détenus deux fois par semaine pour des relations hétérosexuelles avec le conjoint libre ou après le mariage, entre détenus. E. Despez suggérait à peu près la même solution [26]. Mais la perspective est essentiellement utilitariste.

3. De« l’hygiénisme philanthropique » au projet de rééducation.

Notamment sous l’impulsion de la Société Royale pour l’amélioration des prisons [27], et plus généralement du mouvement philanthropique, s’est posée, sans doute une des premières fois, la question des relations familiales des personnes incarcérées. Mais elle a surgi de préoccupations médicales. Il s’agit ainsi, pour J. Howard, d’éviter la propagation de la « fièvre des prisons » - il s’agit en fait du choléra -.

« Mais combien de victimes aussi parmi les parents et amis venus rendre visite aux prisonniers, combien de victimes parmi ceux ayant été en relation avec des prisonniers libérés [...] ? » [28]

La sexualité apparaissait, pour l’Administration Pénitentiaire, comme un moyen, parmi d’autres - notamment le travail et les occupations diverses - susceptibles d’amener le calme. Les témoignages, émanant d’un détenu comme d’un surveillant, se ressemblent étrangement et sont à rapprocher de la réflexion d’un médecin :

un Directeur de centrale : « pendant qu’ils s’enculent, au moins, ils ne pensent pas à s’évader. » [29]

« J’avais dans la tête les paroles de « mon bon chef » : « Pendant qu’ils s’enculent, ils ne scient pas les barreaux... » » [30]

« Quel calme reviendrait dans les Centrales et combien la discipline serait-elle plus facile à maintenir si les hommes n’étaient plus contraints à se masturber et à se sodomiser réciproquement [...] » [31]

En fait, la sexualité fait partie des contraintes incontournables dans l’art difficile de « gérer les détenus ». Cette obsession de la sexualité s’incarne dans des détails pittoresques et des pratiques qui durent. Dans les prisons de femme, le cervelas tranché et les balayettes sans manche [32] des années 30 ne dépayseraient guère les prisonnières qui, récemment, recevaient systématiquement les saucissons et les bananes découpées [33].

Au XIXème siècle, la question du maintien des relations familiales des personnes incarcérées est réglé au prix d’un compromis fragile entre les préoccupations de contrôle social et la reconnaissance du rôle traditionnel de la femme (la mère et l’épouse). Celle-ci est notamment manifeste dans l’absence de parallélisme de la loi de 1854 sur la transportation, comme le fait remarquer P. O’Brien [34] :

« Les causes de la transportation ne sont pas aussi pressantes contre elles que contre les hommes [...] Il peut arriver aussi qu’une femme condamnée soit mère de famille, dans ce cas, l’intérêt des enfants ou du mari peut faire à l’administration un devoir d’humanité ou de morale de ne pas la transporter. »

La nécessité du contrôle social est ainsi exprimée par Edouard Desprez :

« Les effets de la corruption produite par la prison se propagent au dehors par les libérés ; les vices qu’ils ont contactés poursuivent leur cours en liberté et empoisonnent les bas fonds de la société. Pour ceux qui avaient une femme, qui avaient des enfants, les liens de la famille se trouvent rompus par la durée de la peine ; pour les condamnés célibataires, il n’y a aucun espoir d’union honnête après la libération : les femmes vivant de vol et de prostitution ; les hommes s’associeront avec des filles publiques. » [35]

C’est dans cette perspective que longtemps la rééducation a paru inséparable de l’isolation, par rapport à l’entourage et aux autres détenus. Comme en témoigne une jeune fille, dans l’ouvrage de B. Koeppel, Marguerite B., dans les maisons de correction après la seconde guerre mondiale, persistait cet idéal selon lequel il fallait séparer pour réformer.

« La visite des parents était chose rare et pour aller la [sa mère] retrouver, les permissions, il fallait les mériter. On était persuadé qu’une rééducation réussie nécessitait la séparation d’avec les parents qui ne pouvaient que nous corrompre à nouveau. » [36]

C’est en 1945 que l’on affirme vouloir non seulement amender, mais encore resocialiser le détenu. L’article 1 de la Charte de 1945 énonce ainsi en son article 1 : « La peine privative de liberté a pour but essentiel l’amendement et le reclassement social du condamné ». Le Code de Procédure Pénale de 1958 reprend cette formule à l’article 728 : « Dans les prisons établies pour peines, le régime sera institué en vue de favoriser l’amendement des condamnés et de préparer leur reclassement social ». Enfin, si la loi du 22 juin 1987 [37] renonce à l’amendement, elle assigne au service public pénitentiaire la mission de favoriser « la réinsertion sociale des personnes qui lui sont confiées par l’autorité judiciaire ».

Plus généralement, on a évoqué une « détotalisation », synonyme d’une ouverture de la prison sur le monde extérieur et d’un souci croissant pour que l’incarcération n’aboutisse pas à une marginalisation sociale. En fait, parallèlement au déclin de la doctrine du traitement et de la réhabilitation, triomphe l’idée d’une « détention positive » (« positive custody ») ou « détention humaine » (« humane containment »).

Notes:

[1] Sur l’invention de la peine de prison, voir notamment FOUCAULT (Michel), Surveiller et punir, naissance de la prison, Paris, Gallimard, 1975, 323 p. ; PERROT (Michelle), L’Impossible Prison, Recherches sur le système pénitentiaire au XIXème siècle, Paris, Seuil, coll. « L’univers historique », 1980, 317 p. ; FAUGERON (Claude), LE BOULAIRE (Jean-Michel), « Prisons, peines de prison et ordre public », Revue française de sociologie, 1992, vol. XXXIII, n° 1, pp. 3-32

[2] HOWARD (John), The State of the Prisons in England and Wales, with Preliminary Observations, and an Account of Some Foreign Prisons, Warrington, éd. William Eyres, 1777, 490 p. ; tr. fr., L’Etat des prisons et des hôpitaux et des maisons de force en Europe au XVIIIème siècle, éd. de l’Atelier, 1994, p. 431

[3] IGNATIEFF (Michael), A Just Measure of Pain. The Penitentiary in the Industrial Revolution 1750-1850, New York, 1978, p. 30

[4] HOWARD (John), The State of the Prisons in England and Wales, op. cit., p. 88

[5] HOWARD (John), The State of the Prisons in England and Wales, op. cit., pp. 87, 291, 93 et 107

[6] HOWARD (John), The State of the Prisons in England and Wales, op. cit., p. 550

[7] BENTHAM (Jeremy), Panopticon or the Inspection-house, 1791 ; tr. fr., Le Panoptique, Paris, éd. Belfond, coll. « L’échappée », 1977, p. 30

[8] HOWARD (John), The State of the Prisons in England and Wales, op. cit., p. 87

[9] DAUBAN (Charles-Aimé), Les Prisons de Paris sous la Révolution d’après les relations des contemporains avec des notes et une introduction, Paris, 1870 ; rééd. Genève, Slatkine, Megariotis Reprints, 1977, intr, p. VIII

[10] VIMONT (Jean-Claude), La Prison politique en France. Genèse d’un mode d’incarcération spécifique, XVIII-XXièmes siècles, Paris, Anthropos, coll. « Historiques », 1993, pp. 291-293

[11] DELORT (J.), Histoire de la détention des philosophes et des gens de lettres à la Bastille et à Vincennes, 1ère éd., F. Didot, 1829 ; rééd., Slatkine Reprints, Genève, 1967, 3 T. , 340 p, 362 p. et 324 p

[12] DELORT (J.), Histoire de la détention des philosophes et des gens de lettres, op. cit., T. 1, pp. 50-51

[13] DELORT (J.), Histoire de la détention des philosophes et des gens de lettres, op. cit., T. 2, pp. 132-134

[14] DELORT (J.), Histoire de la détention des philosophes et des gens de lettres, op. cit., T. 1, p. 40

[15] PELLICO (Silvio), Le mie prigioni, 1832 ; tr. fr., Mes prisons, Paris, éd. De Septembre, 1990, pp. 149 et 163

[16] POTTET (Eugène), Histoire de Saint Lazare (1122 - 1912), Paris, Société française d’imprimerie et de librairie, 1912, p. 58

[17] RAYNAL (Hippolyte), Sous les verrous, Paris, 1836

[18] PERRIER (Charles), Les Criminels. Etude concernant 859 condamnés, Lyon, 1901

[19] O’BRIEN (Patricia), The Promise of Punishment. Prisons in Nineteenth - Century France, Princeton, Princeton University Press, 1982, New jersey ; tr. fr., Correction ou châtiment. Histoire des prisons en France au XIXème siècle, Paris, P.U.F., coll. « Les chemins de l’histoire », 1988

[20] Voir notamment VALETTE (Jacques), « Le Bagne de Rochefort, 1815 - 1852 », in PERROT (Michelle), L’Impossible Prison, Recherches sur le système pénitentiaire au XIXème siècle, Paris, Seuil, coll. « L’univers historique », 1980, pp. 206-235

[21] Dans le système philadelphien, le travail est obligatoire et le silence absolu ; dans le système auburnien, le travail et les repas sont en commun, et le silence absolu

[22] Lucas (Charles), De la réforme des prisons ou de la théorie de l’emprisonnement, de ses principes, de ses moyens et de ses conditions d’application, 3 tomes, Paris, éd. Legrand, 1836-1838

[23] TOCQUEVILLE (Alexis de), BEAUMONT (Gustave de), Ecrits sur le système pénitentiaire aux Etats-Unis et de son application en France, Paris, 1833, rééd. , Oeuvres complètes, t. IV, 2 vol., Paris, Gallimard, 1984

[24] PETIT (Jacques-Guy), Ces peines obscures. La Prison pénale en France, 1780 - 1875, Paris, Fayard, 1990, pp. 503-505

[25] GIRAUD, Histoire générale des prisons sous le règne de Buonaparte, Paris, Eymery, 1814, pp. 162-164

[26] DESPREZ (Edouard), De l’abolition de l’emprisonnement, Paris, E. Dentu, 1868, pp. 172-173

[27] Voir : DUPRAT (Catherine), « Punir et guérir. En 1819, la prison des philanthropes », in PERROT (Michelle), L’Impossible Prison, Recherches sur le système pénitentiaire au XIXème siècle, Paris, Seuil, coll. « L’Univers historique », 1980, pp. 64-122

[28] HOWARD (John), The State of the Prisons in England and Wales, op. cit., p. 78

[29] LESAGE DE LA HAYE (Jacques), La Guillotine du sexe : la vie affective et sexuelle des prisonniers, 1978, 3ème éd., Paris, éd. de l’Atelier, 1998, p. 101

[30] LAMBERT (Christophe), Derrière les barreaux, Paris, Michalon, coll. « Droit de citer », 1999, p. 95

[31] SALAN (Georges), 33 ans de Centrale, 1938-1970, Paris, Presses Contemporaines, 1971, p. 115

[32] CHOISY (Maryse), L’Amour dans les prisons, Paris, éd. Montaigne, coll. « Gay savoir », 1930, p. 163

[33] AGRET (Roland), L’Amour enchristé, Paris, éd. Blanche, 1998, p. 62

[34] O’BRIEN (Patricia), The Promise of Punishment, op. cit., p. 292

[35] DESPREZ (Edouard), De l’abolition de l’emprisonnement, op. cit., p. 40

[36] Koeppel (Béatrice), Marguerite B. Une jeune fille en maison de correction, Paris, Hachette, 1987, p. 56

[37] Loi n°87-432, J.O. du 23 juin 1987