Comportements à risque
Les études menées en Belgique, en Allemagne, en Grèce, en France, en Irlande, au Luxembourg, en Autriche et au Royaume-Uni (RN, 2001) révèlent une proportion élevée d’UDVI en prison qui partagent le matériel d’injection. En prison, l’usage de drogues par voie intraveineuse est souvent associé au partage du matériel d’injection et, dans certains cas, jusqu’à 100 % des UDVI rapportent cette pratique. Une étude au Luxembourg (RN, 2001) montre que, dans 70 % des cas, les seringues ne sont nettoyées qu’à l’eau, et dans 22 % des cas, elles ne sont pas nettoyées du tout. Les données disponibles révèlent que le partage du matériel d’injection est plus fréquent en prison que dans la communauté.
Une étude multicentre menée dans certaines prisons en Belgique, en Allemagne, en Espagne, en France, en Italie, au Portugal et en Suède en 1996-1997 (WIAD-ORS, 2001) révèle la présence de davantage de tatouages et de piercings au cours de l’incarcération pour les UDVI que pour les non-UDVI. Les UDVI affichent également des taux plus élevés en matière de rapports sexuels non protégés en Belgique, en Allemagne, au Portugal et en Suède, mais inférieurs dans d’autres pays.
Maladies infectieuses
Des données sur le VIH et le virus de l’hépatite C parmi les usagers de drogues par voie intraveineuse (UDVI) en prison ont été fournies par la Belgique, l’Allemagne, l’Espagne (VHC seulement), la France, l’Irlande et le Luxembourg (RN, 2001). Ces données proviennent d’études locales menées dans quelques prisons et ne sont donc pas représentatives de la situation nationale. La prévalence du VIH parmi les UDVI oscille entre 0 et 13 % dans les prisons étudiées. Le pourcentage de tests positifs au virus de l’hépatite C est bien supérieur, entre 14 et 100 %, chez les UDVI selon le centre pénitentiaire et le pays. Comme dans la communauté, la prévalence du VIH et du virus de l’hépatite C est supérieure pour les UDVI que pour les non-UDVI.
Sanctions pour consommation/possession de drogues
Les détenus surpris en possession de drogues illicites sont généralement sanctionnés et punis conformément au règlement carcéral. L’incident peut être consigné dans le dossier personnel du prisonnier. Les sanctions les plus communément appliquées sont la restriction des droits (visites d’amis ou de la famille, appels téléphoniques), la privation des permissions, l’expulsion des ailes de traitement spécialisées et/ou la cellule d’isolement.
La possession de drogues peut avoir des conséquences sur l’application de la peine. Par exemple, au Danemark, le risque est de ne pas se voir accorder la liberté sur parole après avoir purgé les deux tiers d’une peine. Au Royaume-Uni, lorsqu’une analyse d’urine est positive, la peine peut être allongée d’au moins quelques jours supplémentaires.
Les prisonniers trouvés en possession de drogues peuvent également être mis en examen et poursuivis en dehors de la prison.