L’Etat de droit
(éditorial de K. Tégopoulos dans l’Eleytherotypia du 15/11/04)
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Le gouvernement persiste, d’une façon arbitraire qui viole la
constitution, à détenir dans un régime spécial inacceptable Alexandre
Yotopoulos et les autres détenus du 17N. Ils les a placés en isolement ;
dans la cour de promenade de la prison des femmes (où ils sont reclus)
ils ont bâti des murs qui empêchent l’accès des prisonniers du 17N aux
autres espaces communs de la prison, ainsi qu’à la bibliothèque.
Exceptionnellement pour eux, la communication avec les avocats ne se
fait pas directement, mais une vitre de séparation est installée, qui
plus est au moment où ils préparent leur défense pour le procès en appel.
C’est contre ces conditions de détention inhumaines et illégales que se
bat Alexandre Yotopoulos, dont la santé s’est aggravée les derniers
jours. Les médecins de l’hôpital où il a été transféré hier ont établi
que tous ses organes vitaux sont en mauvais état.
Alexandre Yotopoulos mène une grève justifiée et il n’existe aucune
justification pour le régime d’exception de sa détention, surtout si
l’on sait que les conditions de détention dans les prisons grecques sont
misérables pour tous les détenus.
Le syndicat des avocats, et des juristes ou des professeurs éminents,
c’est-à-dire les représentants du monde juridique du pays, ont à
plusieurs reprises condamné le régime exceptionnel de détention.
....... (il fait référence au communiqué du syndicat des avocats cité
plus bas) .......
L’ETAT DE DROIT, ne se venge pas, ne se comporte pas d’une façon
inhumaine, il ne peut tolérer l’illégalité et l’arbitraire. Le
gouvernement et le Premier ministre personnellement ont la
responsabilité totale de toute violation de l’Etat de droit.
La violation des principes de l’Etat de droit est confirmée et criante.
Et il n’existe pas d’autre solution, dans le cas de Yotopoulos et des
autres reclus du 17N, que la levée des conditions exceptionnelles de
détention. Eux aussi ont le droit d’avoir le même traitement que les
autres prisonniers, qui sont, de toute façon, tout sauf confortables.