Voici rapidement les nouvelles des derniers jours :
Après Koufondinas, deux autres détenus ont été amenés à l’hôpital. Il
s’agit de Savvas Xiros et de Pavlos Serifis (lui ne fait pas la grève de
la faim, mais il souffre d’une sclérose en plaques, et il demandait
depuis longtemps d’être hospitalisé). Christodoulos Xiros a été améné à
l’hôpital de la prison.
Le procureur a demandé aux medecins qui suivent Koufondinas de le mettre à un regime d’alimentation forcée, ce qui a provoqué la reaction du
syndicat des medecins.
Il y a, en ce moment, trois occupations de la Direction de l’Université
d’Athènes, de la Direction de l’Ecole Polytechnique et de l’Ecole
Polytechnique, par des groupes des anars et des gens de l’extrême
gauche. Il y a chaque jour des mobilisations de soutien aux détenus
politiques, mais elle ne réunissent pas plus de 300 personnes. Par
ailleurs, en dehors de l’extrême gauche, des juristes et de quelques
débutés du PASOK, le Parti Communiste, le Synaspismos ainsi que
plusieurs personnalités ont pris une position condamnant les conditions
de détention. Certains journaux (Eleytherotypia, NEA, Epochi, ...) y
consacrent des pages entières.
A titre d’exemple, cinquante-trois universitaires grecs expriment, avec
une déclaration écrite commune, leur opposition au "régime spécial de
détention" des détenus pour l’affaire du 17N, ainsi que leur inquiétude
intense en ce qui concerne l’état de santé des grévistes de la faim.
Concrètement ils mentionnent : "Les conditions de détention dans une
prison spéciale à l’intérieur de la prison constituent une violation
claire des termes de l’exécution légale de la peine que le code
correctionnel prévoit, elles constituent une atteinte contre le régime
démocratique, notre culture juridique et tout le système de valeurs
anthropocentrique qui nous constitue en tant qu’êtres civilisés, et ce
qui commande que chaque individu soit considéré en tant qu’un être
autogestionnaire, et non en tant que moyen d’exercice de politiques «
anti-terroristes » que chaque circonstance impose. La création des «
ennemis intérieurs » dont les droits disparaissent automatiquement
devant l’entrée de la salle judiciaire ou de la prison conduit-il à un
type de droit pénal de l’auteur et non de l’action, à un régime éternel
de "situation d’exception" et à un Etat qui n’accorde pas justice, mais
qui se venge ?
La communication est signée entre autres par les universitaires V.
Angelopoulos, G. Angelopoulos, Ar Antonas, M. Aheimastos, P. Velisariou,
An. Vrychea, K. Gavroglou, El. Giannakopoulou, F. Giannsi, G.
Gianoulopoulos, M. Grammenidou, A. Dimitrakopoulou, N. Theotokas, N.
Karapidakis, M. Kondyli, N. Kotaridis, Z. Kotionis, G. Couzis, Af.
Koukoutsaki et T. Kourakis.?, Alkis Rigos, Yiannis Milios, Ar. Baltas.
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