Comité pour des procès équitables en Grèce
Le pouvoir s’était déjà peu soucié de mettre la vie d’A. Yotopoulos en danger.Il montre maintenant de quelle manière il entend poursuivre sa vengeance.
Après sa grève de la faim, Alexandre Yotopoulos doit bénéficier d’un suivi médical ! Il doit être hospitalisé d’urgence.
Après une grève de la faim de 37 jours, A. Yotopoulos a été immédiatement reconduit dans sa cellule, sans aucune consigne concernant le régime alimentaire qu’il doit observer, ni aucun soin supplémentaire, aucun suivi médical particulier. Rappelons que ses membres ne fonctionnaient plus normalement déjà une semaine avant la fin de sa grève. Il ne dispose d’aucun régime approprié, et c’est sa compagne qui, après avoir consulté des médecins à l’extérieur, l’informe des rares choses qu’il peut consommer dans l’ordinaire de la prison (il n’a de toute manière le droit à aucun autre aliment). Sans traitement et suivi médicaux, il risque de conserver de graves séquelles. Pour comprendre le climat, voir la lettre de la famille et la déclaration du syndicat des médecins hospitaliers (cette dernière date d’avant la fin de la grève).
Il a fallu attendre 36 jours pour que le gouvernement grec se décide enfin à démonter un mur, ce qui va permettre à Alexandre Yotopoulos et à ses codétenus de faire quelques pas de promenade... A. Yotopoulos risque de payer cher ces quelques pas de "liberté". De plus, malgré ce premier recul, le régime d’isolement subsiste et les échanges avec les avocats restent surveillés.
Nous demandons toujours :
- que l’isolement cesse ;
- qu’ A. Yotopoulos puisse accéder aux espaces communs de la prison, aux ateliers, à la bibliothèque ;
- qu’il puisse, dans l’attente de son procès en appel qui se déroulera dans un an et afin de préparer au mieux sa défense, communiquer directement avec son avocat, que toute grille, vitre ou séparation d’autre sorte cesse d’entraver la liberté de leurs échanges ;
- que tous les détenus bénéficient de ces mêmes droits.
Nous appelons à intervenir pour que toutes les exigences d’A. Yotopoulos quant aux conditions de détention des prisonniers politiques grecs soient satisfaites et que la révision en appel des procès du 17N et de l’ELA puisse donner toutes les garanties d’un procès équitable. Pour que des innocents ne croupissent pas en prison.
Toutes les prises de positions émanant de partis politiques, d’associations représentatives de la société et de personnalités sont cruciales pour le développement de la situation en Grèce, pour lutter contre les dérives judiciaires de l’Europe sécuritaire. Tous doivent concourir à ramener le processus en cours dans le cadre de l’Etat de Droit.
Pour plus d’informations consulter le site : www.anti-securitaire.org