Je suis cité comme témoin dans une affaire de suicide. En décembre 1999, un garçon d’une trentaine d’années qui était incarcéré à Poissy est mort d’un arrêt cardiaque après avoir été transféré à l’hôpital de St Germain en Laye. En fait, il avait ingurgité tout ce qu’il pouvait, alcool, médicaments et produits cosmétiques. Il est mort à l’hôpital et son acte de décès a été notifié sur place. C’est un suicide, qui ne sera pourtant pas comptabilisé comme suicide en détention ni même comme une mort en prison.
La famille porte plainte pour non-assistance à personne en danger et me cite
comme témoin car j’avais déjà alerté les surveillants sur l’état de santé de ce
garçon. Ils ont laissés faire et il y a beaucoup d’autres cas comparables dans
les prisons françaises. C’est pourquoi je pense que l’on peut largement doubler
les chiffres officiels de suicides en prison. Il y a tous ceux qui se laissent
mourir de faim ou qui s’empoisonnent et décèdent à l’hôpital.