Le prisonnier politique breton Alain Solé est passé ce matin devant le tribunal pour demander une mise en liberté conditionnelle. Incarcéré en septembre 1999 dans un premier dossier pour lequel il sera ensuite "remis en liberté" théorique, mis en examen à partir de juillet 2000 dans un second dossier, celui de l’ARB 1993-2000, il a été condamné dans le cadre de ce dossier en mars dernier à six ans de prison.
La libération conditionnelle peut être demandée lorsque le temps restant à effecuer est inférieur au temps passé, remises de peine comprises. C’est donc largement le cas aujourd’hui pour Alain Solé. Outre le fait qu’il assure toutes les obligations de réinsertion, son avocate, Me Isabelle Coutant-Peyre, a insisté sur les nécessités de lui assurer les soins médicaux dus à son état de santé fortement dégradé en prison.
Le rapport de la juge d’application des peines était, selon l’avocate, plutôt favorable à la demande de libération, l’administration pénitentiaire s’est également déclarée favorable. Mais le parquet, mettant en avant le principe du "terrorisme", s’est opposé à la libération d’Alain Solé.
La décision du tribunal sera annoncée le 2 juin au matin.
Skoazell Vreizh, 26.05.04